Chapitre 19 : comme au bon vieux temps

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Juste le temps pour Martin de mettre le verrou à la porte de la réserve et sa main s'accrocha à nouveau à la cravate de son homme, leurs lèvres purent ainsi se retrouver pour une multitude de baisers passionnés.

Le dos du plus vieux tout contre le grand rayonnage métallique, le pantalon du plus jeune déjà sur ses chevilles, suivi de peu par celui de sa moitié. Le regard noir d'envie, Martin le souleva pour mieux l'asseoir sur la première étagère derrière eux.

Un baiser, puis un autre, puis encore un autre, les mains du brun sur chaque partie du corps de l'homme de sa vie, son âme sœur, son seul et unique amour, comment avait-il pu se priver une seule seconde de la douceur de sa peau ? De son parfum des plus enivrants ? De son regard d'un bleu étincelant ?

Ivre de désir, Yann humidifia ses propres doigts, une fois préparé, il put enfin sentir Martin en lui, leurs baisers dévorants, endiablés, exaltés, continuèrent alors de plus belle. Les mains du jeune interne posés fermement sur les hanches de son titulaire, de manière possessive, ce dernier le chevauchant sans retenue, sans s'arrêter.

Une nouvelle salve de baisers, enflammés, impatients, essoufflés jusqu'au plaisir suprême. La chevelure poivre et sel nichée dans le creux du cou du brun, les yeux encore fermés mais un sourire radieux accroché aux lèvres.

- alors attends, avant de recommencer notre histoire à zéro, j'aimerais être sûr qu'on soit bien sur la même longueur d'ondes cette fois tous les deux...

La voix du plus jeune à peine audible, à peine un doux murmure dans la pièce, alors que ses mains entouraient délicatement le visage de son homme, tel un précieux trésor.

- ... qu'on voit l'avenir de la même façon, tu comprends.

Un baiser volé de la part de son beau médecin qui acquiesça dans la foulée, il avait absolument toute son attention, ses mains épousant toujours amoureusement la taille de l'autre.

- vas-y, je t'écoute. Tu veux savoir quoi ?

- d'abord, le mariage : pour ou contre ?

Le ton de Martin se voulait des plus sérieux alors cela tenait à cœur à Yann d'en faire tout autant, simple question d'éducation.

- plutôt contre. Désolé. J'ai jamais été un grand fan de cette idée.

- ah mince, et moi qui suis à cent pour cent pour, c'est dommage, ah ben tiens, je sais, j'ai la solution toute trouvée à notre problème : je vais aller faire semblant de me taper Guillaume dans la salle de repos et tout faire pour que tu nous surprennes sur le fait, comme ça, ça va tout arranger comme par enchantement ! C'est une idée super, tu trouves pas ?

Une grimace pas franchement ravie de son titulaire, Yann ignorait à quel point Martin le trouvait beau à cet instant, même avec cette expression agacée sur son visage.

- très drôle. Je suis mort de rire.

Décidément, elle allait le poursuivre longtemps cette fausse histoire avec Julien, le poivre et sel le sentait, il avait un fort pressentiment à ce sujet.

- tu comptes te foutre de ma gueule indéfiniment avec ça ?

Maintenant que le front de l'un reposait sur celui de l'autre, le brun pouvait s'amuser à relever encore plus la tête du médecin en posant facétieusement son nez tout contre le sien, ses yeux ne l'ayant pas quitté un seul instant.

- tout à fait, pourquoi ?

La question de Martin s'accompagnait d'un bisou esquimau joueur qui fit totalement craquer son titulaire au passage.

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