- bon ben question volonté de fer je repasserai hein.
Après cet aveu des plus spontanés de la part d'un Yann allongé sur le dos dans le seul et unique lit de la salle de repos, Martin lui sourit tendrement tout en le couvant du regard. Ses deux coudes reposaient confortablement à plat sur le torse imberbe de son homme et son menton sur ses propres mains liées l'une à l'autre.
- ne sois pas trop dur envers toi-même, tu veux ?
Il lui vola un furtif baiser au passage, histoire de le consoler un peu.
- je te rappelle que je me suis remis à fumer une semaine à peine après m'être juré d'arrêter pour de bon. Et puis, on dit bien que le seul moyen de se délivrer d'une tentation c'est d'y céder.
- ouais, enfin là ça fait deux fois quand même.
- c'est vrai, à ce stade, c'est plus une tentation mais une véritable obsession. Faudra penser à te faire soigner. Et tu sais ce qu'on dit, jamais deux sans trois.
- c'est ça, fous-toi de ma gueule.
Le jeune interne sourit de plus belle à son titulaire avant de reprendre finalement son sérieux.
- le truc c'est que j'étais là Yann. Les deux fois. La nuit dernière. Et ce soir, aussi. Et je sais ce que tu as ressenti. À chaque fois que je te fais l'amour. Je peux le lire dans tes yeux. Alors tu peux continuer à te raconter je sais pas quelles histoires, tu peux te trouver n'importe quelle excuse mais moi je sais que ça arrivera encore, ça arrivera, parce c'est trop fort, ça nous dépasse, on ne peut pas lutter contre, même toi, tu ne peux rien y faire, c'est tout, c'est comme ça.
La mine tout à coup plus sérieuse, le poivre et sel se mit à fixer le plafond, visiblement perdu dans ses pensées.
- tu sais, au fond, je crois que c'est toi qui as raison.
- ah tu vois ?
- autant craquer tout de suite que plus tard, ce sera toujours ça de gagné.
Le sourire de Martin s'élargit à nouveau, ça lui faisait énormément plaisir qu'il le reconnaisse enfin.
- comme quoi j'ai toujours su que c'est pas pour rien si je me sens si heureux dans tes bras. Et toi aussi d'ailleurs.
Oui, Yann aussi, mais il n'était pas encore prêt à formuler cette pensée à voix haute, pas encore. Le jeune interne ne s'en vexa pas, au contraire, il lui vola un nouveau baiser du bout des lèvres dont le titulaire savoura absolument chaque seconde.
- en parlant de gens heureux, j'en connais deux qui vont être fous de joie pour nous, j'imagine déjà leurs têtes de ravis de la crèche d'ici.
Le poivre et sel fronça immédiatement des sourcils, il n'allait pas faire ça quand même, si ?
- ah parce que tu comptes les mettre au courant ?
- bien sûr, pas toi ?
À bien y réfléchir, qu'est-ce qu'il risquait ? Vincent et Hugo étaient des gens dignes de la confiance qu'ils avaient placée en eux, ils garderaient sûrement leur charmant petit secret, cela ne faisait pas le moindre doute.
- ok mais on le dit seulement à nos deux meilleurs potes, c'est tout, les autres n'ont pas besoin de savoir, on garde ça pour nous.
- ben pourquoi ? T'as honte de moi ? Tu veux pas qu'on sache que tu te tapes un petit jeunot de 13 ans de moins que toi ? Yaninou, cet homme puma... c'est comme ça qu'on appelle l'équivalent des femmes cougars, non ? Enfin, je crois.
![](https://img.wattpad.com/cover/141637770-288-k832182.jpg)
VOUS LISEZ
Quotidien Med
Fanficou quand un jeune interne en médecine craque secrètement pour un titulaire plus âgé que lui. 100 % AU.