Bonus: choix

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18 ans plus tôt

Le blondinet de 17ans, couché dans un vieux canapé abîmé mais confortable et couvert de drap, déposa sur la table de salon son Nokia 3310 suit à un appel de ses parents pour ne pas changer.

- c'est sûr et certain alors ? S'exclama le brun

- Ouais... apparemment... elle a côtoyé aucun autre homme que moi à ce moment-là et encore maintenant... soupira le blond le regarde perdu dans le vide et écrasé à moitié par le corps nu du brun

- elle a bien réussi son coup la salope!

- ça tu l'as dis... me saouler pour coucher avec moi et que je me souvienne de rien... qu'est-ce que j'ai eu mal à la tête après... je m'en souviens de ça

Le brun rit:

- l'état dans lequel tu étais... j'ai même dû te porter en me fessant fusillée par tes vieux.

- le pire c'est qu'ils sont dans le coup! Et en plus ils ont sagement attendu tout en continuant de me faire chier au point que je vis chez toi maintenant. Dans un mois, elle va accoucher dans un mois, putain George qu'est-ce que je les hais!

Le brun passa une main sur le visage de son amant. Les parents du blondinet étaient homophobe jusqu'au os, pas moyen de les faire changer d'avis... ils essayaient par tout les moyens depuis 11 mois de casser leur couple qui étaient plus que solide. Il devrait être heureux car avant leur fils enchaînait les coup d'un soir jusqu'à ce qu'il tombe sur son peintre adoré, tout était parti d'une idée stupide de faire rougir George, Eliot avait fini par y arriver en s'attachant nu au lit de son ami à l'époque. Ça avait bien dérapé, tout droit dans les sentiments et les fleurs bleu ou presque.

- ils m'ont dit aussi que je dois l'épouser... je l'ai mise en cloque et je dois assumer... lâcha Eliot complètement perdu, merde quoi, j'ai 17ans, je suis même pas majeur... c'est un garçon...

Eliot ferma les yeux et nicha sa tête dans le cou de son copain au cheveux brun, il était perdu. D'un côté il voulait à tout prix rester avec celui qu'il aime, d'un autre côté il pensait à cet enfant... ce petit garçon qui ne tarderait pas à naître. Le laisser grandir sans un père et sous la tutelle d'une adolescente qui ressemblait bien trop à ses parents niveau caractère? Non c'était pas une bonne idée. Il ne l'avait pas voulu peut-être mais il était son fils. Puis jamais il en aurait ne serait-ce que la garde partagé, ses parents et Stéphanie ferait tout contre lui, jusqu'à détruire l'image de son père pour qu'il ne cherche jamais à me connaître. Il s'en fichait d'eux, le blond ne pensait qu'à ce petit qu'il savait, allait être un garçon et puis il y avait l'amour de sa vie d'un autre côté. George était tout pour lui, il pouvait passé des heures à le regarder peindre sans un moment, écoute ses idées dégantée, ou même rester dans un silence agréable.

Eliot avait un choix à faire, une décision qui se portait encore l'élu de son cœur et un gosse pas encore né. Son cerveau n'arrivait pas à prendre de décision, un coup c'était pour l'un et un coup pour l'autre. Ce que le peintre ne manqua pas de remarquer.

- mon cœur... qu'est-ce qu'il te semble être le plus juste?...

- j'ai pas envie de ma marier... soupira le blond

George rit avant de lui demander:

- même avec moi?

Eliot lui tira sur le nez, retrouvant son sourire, il y avait rien à y faire ce type savait comment lui redonner le sourire.

- avec toi c'est différent, idiot! Puis faudrait encore qu'un jour le mariage homosexuels soit accepté...

Ils s'embrassèrent à nouveau, encore et encore, Eliot était épanoui là, dans les bras de son amoureux, dans ce petit atelier rempli de toiles où il avait posé souvent nu, il y avait passé tellement de temps. Que de bon souvenirs partagés en sortaient.

Alors que George commençait à me chauffer pour le second round de la journée, Eliot le stoppa d'un main, le fessant se redresser avant de lui même s'asseoir. Il passa une main dans ses cheveux mi-long qu'il déplaça vers l'arrière, pensif

- tu pense que ils vont me les faire couper ?...

Le brun l'interrogea du regard, sourcils froncés.

- George... je peux pas laisser grandir ce bébé sans un père... il pourrait mal tourner... Stéphanie est sûrement comme mes parents...

- c'est ton choix mon amour... je le respecte mais si tu fais ça, tu vas te plier à tes parents, jamais tu deviendras désigner... ton rêve, se que tu aimes... en plus tu es très doué... on pourra plus se voir, idem avec tout nos amis car d'après tes parents on a une mauvaise influence sur toi...

Le jeune le regardait avec tellement de tristesse, il savait qu'il allait détruire le cœur de l'homme qu'il chérissait mais il n'avait pas le choix. Le blond se revêtit sous le regard de son amant.

- Je sais tout ça, je vais me retrouvé seul et avec seulement Stéphanie et le bébé... j'aurais droit à des études d'ingénieur... mais ce gosse, je peux pas le laisser seul entre mes mains de cette salope

Les larmes dévalaient ses joues mais il continua sous les yeux du peintre qui gravait une dernière fois les traits de son bien aimé.

- Je t'aime et ça, ça ne changera jamais! Mais j'ai pas le choix, ils ont gagné mais mon cœur restera entre tes mains à jamais! Je te le confie... A dieu George... c'est fini... merci pour tout... je t'aime...

Eliot se leva et embrassa une dernière fois George qui ne bougeait plus d'un iota, cherchant à assimiler que c'était vraiment la fin de la fin de leur histoire et qu'il ne rêverait plus jamais le jeune blondinet qu'il aime tellement.

Eliot se vêtu d'un simple jeans et un t-shirt blanc basique avec des converses, il savait que ses parents allaient détruire ses vêtements pas assez sérieux à leur goût. Il pris le porte-plume noir que George lui avait offert pour son anniversaire. Et le déposa entre ses mains.

- désormais je ne dessinerai plus... je te laisse mes affaires... je me vois mal tout détruire...

Le futur père de famille parti tout droit vers une vie où tout avait été dessiné à l'avance par d'autres. Un mariage parfait avec une belle femme enceinte qui devait accouché dans trois semaines. Leurs parents avaient des sous à dépenser surtout dès qu'ils s'agissaient de bien paraît au yeux de la société, ce que sa désormais épouse adorait aussi. Le mariage une semaine plus tard fut grandiose et en mis plein la vue à tous. Mais Eliot n'avait aucun de ses amis présents et s'amusa beaucoup moins que tout les inconnus présents.

Lorsqu'il eu l'enfant entre ses mains, il pleura à nouveau. Complètement perdu entre la beauté du petit bonhomme et la perte de son amant. Il aurait tellement voulu que George soit présent mais ils avaient déménagé loin, dans un petit village perdu tout comme leur parents. Une chose était sûr: jamais ils ne se retrouveraient.

L'enfant devait se faire nommer Charles-Henri, c'était ce qu'avait décrété Stéphanie, en deux semaines de vie conjugale, il se fessait déjà marcher sur les pieds. Mais jamais il ne se voyait pas appeler son fils ainsi... quand il se rendit à la mairie pour inscrire l'enfant, il choisi un autre prénom, Célestin. La mère n'avait jamais été aussi furieuse et se fut la dernière chose qu'il pu choisir pour son propre enfant.

Il ne s'imaginait pas encore combien ils se ressemblaient, physiquement et mentalement.

Mon père est gay Où les histoires vivent. Découvrez maintenant