Chapitre 33 : ✔

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Chapitre 33 :

Finalement, nous avions arrêté nos recherches pour la journée. Je sentais sa tristesse et sa colère, augmentait de plus en plus. 

Théodore avait besoin de nous. Nous étions donc, tous partis à sa recherche. J'allais directement dans la Salle sur Demande. Il était forcément là-bas. 

Je marchais devant le mur, avant d'entrer avec lenteur. Théodore était bien là, juste en face de la porte. 

Son visage était triste, trop triste. Ses yeux n'arrêtaient plus de mouiller ses joues. Sa bouche était close. Son nez coulait et sa main serré un mouchoir avec colère.  

Je détestais le voir, comme ça. Je détestais le voir brisé. 

Je m'installais près de lui, déposant ma tête sur son épaule. Il ne bougea pas d'un millimètre. Un long silence commença, un silence triste mais réconfortant. 

Après une trentaine de minutes, il se décida à parler. Sa voix était cassée, brisée, j'avais énormément de mal à la reconnaître. 

-Ce n'est pas possible... murmura-t-il. 

Je ne savais pas quoi dire. Je commençais à le comprendre, ce n'était pas évident de réconforter quelqu'un. 

-Mon père n'est pas mort, affirme-t-il. 
-Théo... commençais-je en relevant légèrement la tête. 
-Tu vas penser, que je suis fou... Mais... J'ai vraiment l'impression, qu'il n'est pas mort. Comment aurait-il pu mourir ? Personne n'était avec lui. Il n'avait pas d'arme. Quelqu'un a dû intervenir... Préparer une fausse mort... Je... J'en suis sûr... Je n'ai pas vécu... J'ai presque aucun souvenir de mon enfance, avec lui... Je... Je... Pourtant... Je... Je suis sûr, qu'il n'est pas mort. 

Je n'arrivais pas à savoir, ce qui était le plus triste. Sa certitude ? Sa tristesse ? Sa colère ? Un mélange, je suppose...  

-Théodore, tentais-je. 
-J'ai un pressentiment. 

Oh... Le con... Il vient d'utiliser l'une de nos seules règles... Nous devons toujours croire les pressentiments de l'autre. 

-D'accord... murmurais-je. Et... Comment veux-tu le prouver ? 

Il haussa une épaule. 

-De toute façon... Les médicomages vont sûrement le voir... Ils vont l'autopsier... 

Nous replongions dans un grand silence. Je ne savais pas quoi faire. J'étais inquiète, mais en même temps, Théodore commençait à franchir la deuxième étape de deuil. 

Le déni... 

PDV Guenièvre :

Je secouais légèrement la tête, en jetant l'exemplaire de la gazette. Ils fêtaient tous la mort du père de Théodore Nott. C'était cruel, même s'il s'agissait de l'un des plus grand mangemorts. 

Je regardais ma montre, en soupirant. Mes parents avaient quelques minutes de retard. Je me décalais légèrement, pour laisser passer une sorcière âgée, elle m'adressa un faible sourire avant de s'éloigner. 

-Guenièvre Hergé ? 

Je me retournais, en fronçant les sourcils. C'était une jeune femme brune, une inconnue. 

-Qu'est-ce que vous voulez ? demandais-je sur mes gardes. 
-Vous êtes une descendante de Godric Gryffondor ? 

Cette phrase me dérida légèrement. C'était l'une des nombreuses fans de ma famille, apparemment. 

-Oui, dis-je avec un léger sourire. 
-Je... J'aimerais... 

Elle passa son bras autour du mien, avec une force impressionnante. 

-Vous... Qu'est-ce que vous faîtes ? Lâchez moi ! m'exclamais-je. 

Sans me prévenir, elle transplana. 

Ellipse d'une journée.

PDV Hermione :
 

Nous nous installions de nouveau à la bibliothèque. Théodore était avec nous. Il n'était pas de bonne humeur, mais il n'était pas triste non-plus. Je ne savais pas vraiment, ce que je devais en penser... 

-Qu'est-ce que tu as dit ? demandais-je en redressant la tête. 

Daphnée fronça lentement ses sourcils, cherchant ses mots exacts. 

-Je disais... Que c'était dommage qu'aucun de vos ancêtres soit un fantôme... On aurait pu lui demander directement. 

J'écarquillais lentement les yeux, en me levant. Théodore venait de fermer son livre, avant de croiser les bras. 

-On n'est pas digne de Rowena, dit-il en secouant la tête. 
-Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Drago. 
-On a un fantôme dans la famille. Une personne qui doit connaître les raisons de notre problème, dis-je en soupirant. 
-Helena Serdaigle, la fille de Rowena. 
-On se retrouve après le dîner. Nous aurions toutes les informations, dit Théodore en se levant. 

Il me tendit la main. 

-On ne peut pas venir ? demanda Drago en haussant un sourcil. 
-Non. Helena n'aime pas trop... Les gens, en général... 
-Je te raconterais, dis-je simplement. 

Je déposais un rapide baiser sur ses lèvres, avant d'attraper la main de Théodore. Rapidement, nous transplanons. 

Flash-Back :

-Théodore ! criais-je. Théodore ! Je ne veux pas ! Je n'aime pas le cache-cache ! Théodore ! 

Je courrais rapidement, dans notre partie du château. Même s'il était vide, nous n'avions pas le droit d'approcher des autres salles. Pourtant... L'une des portes ''interdites'' étaient ouvertes, prenant mon courage à deux mains, je décidais d'y aller. 

Je courrais toujours, espérant être aussi rapide qu'un ninja. 

-Théodore ! murmurais-je.
-Bonjour. 

Je sursautais, en me retournant. C'était un fantôme, apparemment. Elle était magnifique, malgré sa robe tâchée. 

-Je... Je... Je cherche mon cousin... Ne dites pas à maman, que je suis là, dis-je dans un supplice. 
-Tu cherches Théodore ? 

J'acquiesçais vivement. 

-Il est affreusement bien caché, dit-elle avec un léger sourire. 
-Comment le savez-vous ? 
-Je sais beaucoup de choses... 
-C'est ma fille. Helena.

Je la regardais plus attentivement. 

-Vous êtes la fille de mon ancêtre ? Vous êtes Helena ? 

Elle eu un petit sourire, puis elle me tendit la main.

-Je vais t'aider à le trouver. 

J'attrapais sa main et étrangement sa chaleur me réchauffa. 

Fin du Flash-Back.

-Théodore... Je... Je viens de me souvenir de quelque chose... 
-Moi aussi... 
-On avait déjà nos dons... Quand on était enfant ! m'exclamais-je. Je... J'arrivais à toucher les morts ! 
-Tu... C'est... Le don d'Helga ! 

Une porte claque et une jeune femme arriva devant nous.

-J'arriverais toujours à vous reconnaître, dit-elle simplement. 
-Helena, soufflais-je. 
-Je suppose, que vous voulez des informations sur les évènements d'il y a deux lunes... 

J'acquiesçais légèrement. 

-Je ne sais rien. 

Elle tourna la tête, prête à partir. 

-Helena ! S'il te plaît. 
-Je ne veux vraiment pas vous aider. Vous êtes ici depuis des années et vous venez me voir pour que je sauve vos vies. 
-Helena... 

Elle leva les yeux au ciel. 

-Je ne dirais que ceci... Un cœur pour le rompre. Un cœur pour le former. 

La porte s'ouvrit violemment, sur Drago. Il était rouge et essoufflé. 

-Ta... Cousine... Guenièvre... Kidnappée... 
-L'histoire se répète, commenta mon ancêtre. 
-Helena... Je t'en prie... Qu'est-ce qu'il se passe ? dis-je. 

Elle resta silencieuse, avant d'ouvrir enfin la bouche. 

-Un cœur pour un cœur. 

Elle partit. 

L'héritière...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant