[1] 𝓞𝓻 𝓝𝓸𝓲𝓻

[1] Diesiocho

SONIA

المعاناة
« La souffrance »

➖ Quelques jours plus tard  ➖

Je viens de donner officiellement ma lettre de démission à l'hôpital où travail Janah... Nassrredîne m'attend dans sa voiture tandis que je traverse le long couloir menant à l'accueil, quand je passe devant le secteur réanimation je vois Janah sortir d'une chambre le visage livide et les larmes aux yeux...

Je n'ai jamais vraiment aimer le secteur réanimation.... En faite c'est bien celui que j'évite le plus.... Ça ne s'explique pas j'ai une vrais révulsion par apport à ce secteur la... Dans un geste réflexe je tente de m'approcher d'elle et d'essayer de la prendre dans mes bras... Peine perdue, ma seule et vrais amie me repousse avant de me laisser seule dans ce long couloir qui se vide de jour en jours...

Je regarde sur le côté, là d'ou sort Janah et je vois une vieille dame gisant morte sur la civière... Elle devais à peine avoir les 35-40 ans... Incohérente je continue mon chemin.

Quand Janah disparait de ma vue, peut-être même de ma vie.... Je me résigne à aller à l'accueil et d'annoncer pour la dernière fois à la dame d'accueil, mon départ :

— Charlotte ?

La dame lève les yeux vers moi et m'offre un petit sourire a la fois mignon et espiègle.

Charlotte — Oui Sonia ?

— Je viens de démissionner, à un autre jours peut-être...

La femme semble surprise mais pas tant que cela, elle doit surement avoir vu que l'hôpital tire bientôt sa révérence je quitte mon boulot pour un travail meilleur dans une autre structure... Ou quelque chose du genre. C'est pourtant ce que j'aimerais dire moi-même...

Charlotte — Alors prend soins de toi ma petite ! Viens nous rendre visite quand tu a le temps !

La lueur espiègle dans son regard ne se tarit donc jamais ? Je lui adresse un léger sourire avant de la laisser m'étreindre tendrement. Après ce dernier câlin je quitte définitivement les lieux. Arrivée à la voiture, Nassrredîne m'attend, l'air grave, je  me met sur le siège passager et m'attache quand il démarre.

Sur le chemin du retour, pas un mot, comme pour l'allée. Nassrredîne se concentre sur la route ne m'adressant que quelques regards en coin. Moi je me met vers la fenêtre et regard le paysage se dérouler à vitesse moyenne. Je ferme les yeux pendant quelques secondes...

: Excuse moi pour la dernière fois.

Je rouvre les yeux et regarde Nassrredîne, il ne quitte pas la route des yeux mais il ne s'adresse qu'a moi, il n'y a que nous deux dans cette voiture. Je le regarde silencieusement, il continue.

Nassrredîne — Je n'avais pas à te frapper... Pardonne moi...

Pardonner c'est tout ce que je peut faire dans cet enfer...

Je détourne le regarde et repose les yeux sur le paysage qui déroule lentement, devenant de plus en plus flou de secondes en secondes... Mes yeux me piquent, une larme coule...

— T'avais pas le droit... T'avais pas le droit de me forcer...

Nassrredîne — Dit pas ca.. Si je fait toute ces choses c'est pour ton bien... Ne l'oublie pas Sonia.

J'envoie mon visage dans mes mains et tremble... Ca y est il recommence...

Nassrredîne — Je te laisse juste un peu de liberté et toi tu prend plus d'aises qu'il n'en faut... C'est de ta faute si on en est là.