CHAPITRE 4 :

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Le 03/10/2017
Prune...

L'odeur et la chaleur du feu se répendait dans ma chambre, je me réveillai en panique. Cette fois ce n'était pas un rêve. J'ouvrai ma porte et je voyais mes parents, mon frère et ma sœur en bas dans les flammes

- Prune part.
- Je peux pas maman je peux pas vous laisser !
J'étais en larmes, en panique.
- Ma chérie tu dois partir, tu dois te sauver.
- Papa...
- Prune part, vis ta vie, fait le pour moi, passe ton brevet, ton bac,vis ta vie à fond.
- Camille...
- Prune dégage de là s'il te plait.
- Je vous aime, je suis désolée.


J'étais la seule qui dormait à l'étage, la seule qui pouvait m'en sortir. J'étais en larme et paralysée. Une partie de moi voulait partir et l'autre voulait rester mourir avec eux. Mais mon instinct me disait de partir alors je le faisais en panique, le feu détruisait tout. Je prenais un sac avec des affaires que je ne pouvais pas laisser brûler. Je prenais une photo de ma famille, mon doudou, mon portable, le caméscope avec lequel ma mère me prenait en vidéo quand j'étais petite et les cassettes. Je mettais un sweat. Puis m'asseyais sur l'appui de fenêtre de ma chambre, au deuxième étage. Je glissai le long de la gouttière et arrivais dans la rue sur mes deux pieds en criant. Je me prenais une décharge qui remontait le long de mon corps. Ma tête tournait, j'étais au bord de l'évanouissement. J'avais mal, ma cheville s'était tordue et j'avais peur. Je ne savais pas où aller. Une voiture était garée dans la rue et un homme était assis dedans.
Je prenais mon vélo, mettais mon sac sur mes épaules et partais laissant ma famille mourir dans les flammes.
Je roulais dans les rues en pyjama, en pleine nuit avec ma cheville gonflée et bleue mais je ne savais pas où aller. Comme dans mon rêve. J'avais l'impression de jouer dans un film. Une voiture arriva et ce que je craignais le plus eu lieu. Le passager ouvrit la fenêtre, et me tirait dessus avec son arme, dans le ventre. Me laissant seule. Je n'avais pas le temps de crier, je ressentais cette douleur dans tous mon corps puis je tombais de mon vélo, m'écroulant par terre.

***

Je me réveillai, ma tête tournait, j'avais mal partout, le sang coulait. Je ne savais pas quelle heure il était. Je déchirai mon t-shirt et essayait de me faire un bandage, j'avais beaucoup de mal. Je tremblais. Je refusais de mourir ici, je me redressai et trouvait la force de téléphoner à Elio et Lou. Mais personne ne me répondait. Je leur laissais un message au cas où.

– S'il vous plaît aidez moi, je...Je suis dans une rue, j'ai peur, j'ai mal.

Je n'arrivais pas à articuler, je bégayais et je n'arrêtais pas de pleurer, incapable de me ressaisir. Je n'avais plus la force de crier. J'étais juste tétanisée.
Je ne me souvenais plus des numéros de la police et des pompiers. La rage que j'éprouvais me donnait la force de monter sur mon vélo et de pédaler. Au bout d'un moment j'arrivais dans une rue, je ne la reconnaissais pas, j'étais perdue.
Je n'en pouvais plus, je m'écroulais devant une maison. Je rassemblai le peu de force qu'il me restait pour crier, j'étais incapable de tenir debout ou de me déplacer. Mais personne ne m'entendait. Je prenais mon téléphone et mettait de la musique le plus fort possible. Une personne ouvrait sa fenêtre et me voyait. Il descendait et ouvrait sa porte. Ses parents vinrent aussi, ils s'agenouillèrent près de moi et appelaient les pompiers. Je vis Elio arriver juste après. Ils me parlaient mais je ne comprenais pas ce qu'ils me disaient, je n'avais pas la force de me concentrer sur leurs voix. Mon cerveau ne répondait plus. Tout était flou autour de moi. Puis tout noir...

Elio...

Les pompiers arrivaient et nous demandait ce qui s'était passé mais Prune n'avait pas réussi à nous parler. Il l'emmenait dans un brancard pour aller à l’hôpital. Je n'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie, je craignais de la perdre, de ne plus jamais la revoir. Et c'est dans ces moments là que tu te rends compte que tu tiens à une personne. Je venais juste d'écouter son message et ça me faisait mal, sa voix... Elle avait tellement peur, elle était tétanisée. Je venais de m'endormir depuis 10 minutes quand j'ai reçu son message, à 10 minutes près j'aurai pu la sauver. Les pompiers étaient incapables de nous dirent si elle allait s'en sortir. Nous les suivions jusqu'à l'hôpital, je ne pouvais pas attendre chez moi. Arrivés là-bas j'envoyais un message à Lou, Charlotte, Adèle, Robin, Ysée, Iris et Martin. L'attente était insupportable.
Un médecin était venu nous dire qu'il devait l'opérer pour enlever la balle et qu'elle avait plusieurs blessures moins graves. Elle allait se réveiller sans sa famille, avec des coups de partout, je ne savais pas si elle allait le supporter. Après 4 heures d'attente, l'opération était finit. Le médecin arrivait.
- Vous êtes bien là pour Prune ?
- Oui
- l'opération s'est bien passée mais votre amie est dans le coma, je suis désolé.
- Elle va se réveiller ?
- nous ne pouvons pas le savoir pour l'instant

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