CHAPITRE 10 :

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Le 14/10/2017
Elio...

Je restais dehors assis dans l'herbe paralysé. Mon cerveau s'était arrêté de marcher. Je sentais juste les larmes couler et une boule coincé dans ma gorge. Ma mère arrivait en courant, elle était paniquée et me prenait dans ses bras. Elle essayait de me rassurer mais rien ne marchait, je voulais juste voir Prune rire, vivante.
-M'avait-elle protégée ?
-Voulait-elle se tuer ?
-Ou les deux ?
J'étais perdu. Il fallait que je reste, je ne pouvais pas la laisser seule ici. Quand je retrouvais l'usage de mes jambes, je montais au deuxième étage en courant et cherchais une infirmière, un médecin. Je croisai Angèle, elle me disait qu'ils l'avaient emmenés au bloc, ils enlevaient la balle. Ma mère était toujours avec moi, j'allai dans la chambre de Prune et m'asseyais dans le fauteuil à côté de son lit.

- Maman, je peux rester ici cette nuit ?
- Tu as cour demain, tu serai mieux à la maison.
- Les cours, c'est toujours les cours avec toi! Prune vient de se faire tirer dessus, elle m'a protégée maman ! Tu peux comprendre que je ne me sente pas bien.
- Je sais Elio...Mais...
Je lui coupai la parole, j'étais trop énervé.
- Il faut que je reste là, pour elle.
- Je suis déjà gentille de te laisser la voir tous les soirs Elio.
- Mais je l'aime maman ! Je ne peux pas la laisser toute seule, pas après tout ce qui lui est arriver!
C'était sortit tous seul, je ne pensais pas lui dire de cette façon.
- Elio...
- S'il te plaît, j'ai des bonnes notes, tu ne peux pas m'en empêcher.

Je voyais qu'elle était partagée, elle ne savait pas quoi me dire mais elle connaissait mes notes et comme je lui avais dit, elles étaient bonnes.

- D'accord, demain je viens, je te rapporte des vêtements et si ça ne va pas, tu n'ira pas au collège.
- Merci
J'essayais de lui faire un sourire mais je ne savais pas si j'avais réussi, je ne pouvais pas tant que Prune n'était pas hors de danger.
- A demain. Tu sais que s'il y a un problème, je suis là, tu peux m'appeler à toutes les heures.
- Oui, à demain maman.
J'envoyais un message à Adèle, et aux autres.

Moi : Salut, je suis resté à l'hôpital, on s'est disputé avec Prune, je suis partis dehors, elle aussi, quand je l'ai vu, je l'ai rejointe. J'ai entendu un coup de feu, je lui disais qu'il fallait qu'on rentre mais un homme s'est approché. Il a sorti un flingue et l'a pointé dans ma direction. Au même moment, Prune s'est précipitée devant moi, elle s'est prise la balle dans l'épaule. Elle venait de me dire qu'elle voulait mourir. Elle n'aurait pas dû se l'a prendre, c'était à moi, je m'en veux tellement... J'attends, là elle est au bloc, ils enlèvent la balle. Si elle ne s'en sort pas, je m'en voudrais toute ma vie... Je reste ici cette nuit.

Adèle me répondait 2 minutes plus tard.

Adèle : Je peux t'appeler ?
Moi : Oui, je crois que j'ai besoin de parler à quelqu'un.

On restait au téléphone pendant 2 heures. Elle pleurait, moi aussi, l'attente était insupportable. Prune n'était toujours pas sortit du bloc, je n'avais aucune nouvelle. Mes yeux se fermaient tous seuls, j'étais crevé, j'essayais de lutter mais j'avais beaucoup de mal. Je regardais un film pour me changer les idées mais ça ne marchait pas, je la revoyais avec la main sur son épaule, le sang qui coulait... J'éteignais mon portable, je n'arrivais plus à garder les yeux ouverts et je m'endormais dans le fauteuil.

***

Vers 2 heures du matin, je me réveillai en sursaut après un cauchemar et mettais du temps à comprendre pourquoi j'étais à l'hôpital. Les images revenaient, les larmes aussi. La porte s'ouvrait au même moment et Prune arrivait sur un lit accompagnée d'un médecin et d'Angèle. Elle avait les yeux ouverts mais les traits de son visage étaient tirés. Je demandai au chirurgien comme s'était passé son opération et il m'entraînait dehors. Il me disait que ça s'était bien passé, qu'elle avait eu de la chance, il lui avait tiré dans l'épaule. Le médecin me posait également des questions sur ce qui s'était passé dehors hier soir, je lui répondais en me remémorant les souvenirs que j'avais mais c'était passé tellement vite, je ne pouvais pas dire tous les détailles. Il partait juste après, moi je retournais dans la chambre de Prune. Angèle sortait également quand j'arrivais. J'étais tellement en colère, je m'adressai à Prune avec une voix agressive.

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