CHAPITRE 9 :

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Le 13/10/2017
Elio...

Je me levai, le sourire aux lèvres. Je commençai par envoyer un message à Prune, et je descendais manger.

Moi : Coucou, j'espère que tu as bien dormi. Je peux venir vers 15 heures cette après-midi. Prends soin de toi, à toute à l'heure.

J'allai au collège avec Adèle, elle ne me posait pas de questions pour hier et quelque part ça m'arrangeait. Je ne me voyais pas parler de ça avec elle même si d'habitude jamais bien, elle avait toujours les bons mots. On allait en cours avec une motivation inexistante mais la journée passait assez vite.

***
On sortait vers 14h40 pour aller à l'hôpital, nous serions que tous les trois, on allait bien s'amuser. Mais Prune n'avait pas répondu à mon message, c'était bizarre. J'en parlais à Adèle et elle n'avait pas reçu de réponse non plus. Je décidai de lui en renvoyer un.

Moi : Coucou, tu n'a pas répondu à mon message ni à celui d'Adèle, j'espère que tu va bien. Nous sommes dans le bus, on arrive bientôt.

Nous rentrions dans l'hôpital, prenions l'ascenseur et montions au deuxième étage. En arrivant devant sa chambre, son infirmière Louise venait nous voir.

- Bonjour, Prune n'est pas très bien aujourd'hui, elle refuse de manger et de parler. Je voulais vous prévenir, cette nuit à été mouvementé.
- Qu'est ce qui s'est passé ?
- Elle a fait une crise de panique et après elle est sortie dehors et elle n'était vraiment pas bien.
- D'accord...Merci

Moi qui pensais passer une bonne après-midi. Hier, elle allait bien. Il c'était forcément passé quelque chose. Adèle me disait d'y aller en premier tout seul, je pensais que c'était mieux. Je toquai à sa porte, mais elle ne répondait pas. J'entrai, elle ne tournait pas la tête, elle était sur son téléphone. J'avançai et je me mettais devant elle, aucune réaction. Ses yeux n'avaient plus d'étincelles, ils étaient vides. Je m'approchais un peu plus, m'asseyais sur son lit et la prenais dans mes bras. Prune posait son portable à côté et passait ses bras autour de moi. Aucun de nous ne parlait, mais je pouvais entendre qu'elle pleurait, de plus en plus bruyamment. Je la serrai encore plus fort sans lui faire mal. On restait là pendant plusieurs minutes. Quand on se détachait l'un de l'autre, je pouvais voir son visage abattue, son regard brouillé de larmes et mélancolique. Elle ne me disait rien mais je comprenais la douleur qu'elle ressentait, ça se reflétait dans ses yeux et ça me faisait mal. J'avais l'impression de tout absorber. Prune recommençait à pleurer, elle détournait la tête pour que je ne le vois pas. Je m'allongeai à côté d'elle. Elle posait sa tête sur mon torse, et je passais ma main dans ses cheveux. Je devais rester à côté d'elle, je ne pensais pas qu'elle allait me faire confiance aussi vite. Je la connaissais un peu, c'était une fille qui l'accordait difficilement. On ne s'était pas parlé mais je ressentais sa douleur, je ne savais pas comment l'aider mais je ne la lâcherait pas, c'était sûr. Le silence en disait beaucoup plus que les mots. Au bout d'un petit moment je n'arrivais plus à lutter, je tombais de fatigue et m'endormais avec le bruit des machines.

***
Je me réveillai, j'étais un peu perdu. Prune n'avait pas bougée, elle était toujours contre moi mais elle pleurait. Il était 17h40, on s'était endormis depuis 2 heures. Adèle avait attendue toute seule depuis tout ce temps. Je restais allongé, je ne voulais pas l'a réveiller. Elle commençait à s'asseoir, avait les yeux ouverts et était aussi perdue que moi. Elle me regardait mais ne me disait toujours rien. Je me redressai, et commençais à lui parler.

- Prune
- Oui
Sa voix était hésitante, comme si elle n'osait pas me répondre.
- Il s'est passé quoi cette nuit ? Si tu n'as pas envie de me le dire, ce n'est pas grave, je comprends.
- Je me suis endormie, j'étais bien mais j'ai fait un cauchemar. Ma famille m'en voulait, ils me disaient que j'étais un monstre, que j'aurai dû mourir avec eux...Quand je me suis réveillée je n'arrivais plus à respirer. J'avais mal au ventre, je ne pouvais pas me redresser ni appeler quelqu'un. J'ai paniquée et Angèle est venu. Après j'étais énervée, il fallait que je prenne l'air alors je suis sorti et...J'ai...J'ai crié...
Sa voix se brisait, les larmes lui montaient aux yeux et coulaient le long de ses joues. Je tendais mes bras et elle s'y blottissaient. Elle avait tellement mal, je ne savais pas comment l'aider. Je voulais juste effacer cette tristesse, cette mélancolie, cette colère qui était en elle, la soulager.

Mille pensées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant