CHAPITRE 8 :

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Le 12/10/2017
Prune...

Je me réveillai vers 8 heures 30, j'allumai mon portable. Adèle et Elio m'avait envoyé un message, ils me redonnaient le sourire dès le matin, je savais que je pouvais compter sur eux.

Elio : Salut j'espère que tu va bien. Maintenant que tu as un portable je vais pouvoir te harceler de message. Je voulais te parler hier soir mais j'avais une tonne de leçons. Les profs commencent à me saouler. Tu as regardé ce que les policiers ont ramenés ? Je viens ce soir avec Adèle et peut être les autres je ne sais pas. Ils ne savent pas pour Antoine. Prends soin de toi, à ce soir.

Moi : Oui j'ai regardé, il n'y avait qu'une boîte avec des échographies et une photo d'un bébé, au dos c'était marqué Hayden, 26/11/1992. Je ne comprends pas trop, ma mère m'aurait dit si elle avait eu un autre enfant et elle l'a eu à 17 ans. Je ne sais pas si il est vivant ou mort mais j'aimerai le retrouver. Je ne risque pas de bouger je t'attends ce soir. Merci pour hier, j'ai passé une super après-midi.

Adèle : Coucou ça va ? Je viens ce soir avec Elio. J'ai passé une bonne après-midi hier. C'est bizarre le collège sans toi... J'ai hâte d'être à ce soir. Et ce week-end je n'ai rien ! Je pourrai venir si tu veux. Prends soin de toi.

Moi : Ça va. Merci pour hier, j'ai passé une super après-midi. J'adore être avec toi et Elio. Ce week-end je veux bien que tu viennes ça sera cool même si on est à l'hôpital. J'ai regardé ce que les policiers ont retrouvés chez moi après l'incendie. Il y avait des échographies avec une photo de bébé. Au dos on pouvait lire Hayden, 26/11/1992. Je suppose que ma mère a eu un enfant à 17 ans et qu'elle nous en a jamais parlé. Soit il est mort jeune soit elle l'a abandonné. Je ne sais pas quoi en penser, ma mère nous parlait de tout, elle nous l'aurait dit... Mais s'il est vivant, je voudrais le retrouver, c'est mon frère, même si je ne sais pas comment je vais me débrouiller. A ce soir

Louise passait dans ma chambre pour m'apporter à manger. On discutait le temps que je mange.

- Louise je peux te poser une question ?
- Oui vas-y
- Hier j'ai regardé ce que les policiers ont ramenés de chez moi et il y avait ça.
Je lui montrai la boîte avec les échographies et la photo du bébé
- Je n'ai pas de frère de cet âge, je ne comprends pas. Ma mère l'aurait eu à 17 ans, elle aurait gardé ça dans la maison et je ne l'aurai jamais vu. Elle nous parlait de tout...
- Peut être qu'il était trop dur d'en parler pour ta mère, elle l'a eu à 17 ans, il a peut être été adopté.
- Oui c'est ce que je pensais mais comment je pourrai savoir s'il est vivant ?
- Je ne sais pas mais il faudrait déjà que tu saches où il est né et si c'est bien le fils de ta mère.
- J'en suis sûr, il lui ressemble comme deux gouttes d'eau, mon frère, ma sœur et moi avions la même tête que notre mère quand on était tout petit et il me ressemble aussi. Mais tu as raison, il faudrait que je saches où il est né.
- Ouais mais pour ça je ne sais pas comment faire.
- Tu pourrai regarder toi ?
- Je suis désolé mais je n'ai pas le droit, je ne suis qu'une infirmière. Par contre j'ai une amie qui travaille dans le service maternité, je peux peut être lui demander, mais je ne te promets rien.
- Ouais je veux bien, merci.

Elle partait peu après notre conversation. Je savais que je pouvais compter sur elle. Je l'aimais bien Louise, elle était jeune et me comprenait.
Il était 10 heures et je m'ennuyais déjà à mourir. J'avais tout fait sur mon portable, j'avais envie de danser, de faire du piano. Ça me manquait, je ne pouvais plus faire mon stage, j'étais dégoûtée, j'avais tellement attendu et espérer le faire. Pour le piano, j'allais perdre toute ma progression. Ça m'aidait beaucoup à prendre confiance en moi, à chaque fois que j'arrivais un morceau, j'étais fière et ça ne m'arrivait pas souvent. J'étais trop exigeante envers moi même, mais je ne pouvais pas m'en empêcher, c'était plus fort que moi.
J'avais un peu moins mal au ventre, mais la douleur était toujours là, elle ne me quittait jamais. Je décidai de sortir de ma chambre. Dans l'hôpital, il y avait une salle avec des ordinateurs, des jeux pour les enfants hospitalisés ici. Je me mettais dans un fauteuil roulant non sans mal et sortais. Je n'étais pas très doué mais il fallait que je m'y habitue. Avec mes brûlures, mon entorse au poignet et mon plâtre à la jambe, j'allai y être un petit moment. J'entrai dans la salle, il n'y avait que deux personnes. J'allai dans le coin informatique et faisais des recherches sur l'adoption, je voulais trouver mon frère.
Après 2 heures passées sur l'ordinateur, je n'en pouvais plus, je ne savais toujours pas comment faire. J'avais laissé des messages sur plusieurs forums mais je ne savais pas si ça allait m'aider. Je ne connaissais que son prénom et son âge. Il fallait que j'attende que l'amie de Louise me dise s'il était né ici. Normalement ma mère habitait ici à 17 ans. Je rentrai dans ma chambre et me remettais sur mon lit, la douleur était de plus en plus forte.

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