Panthère noire

Chapitre 11

J'entre dans le salon et rejoins Taeyong sur le canapé devant la télé.

-Jung Yeongi.
-Pardon? répond-il
-Jung Yeongi, c'est mon vrai prénom...
-C'est jolie.
-Merci.
-Pourquoi tu me le dis maintenant?
-Tu as failli mourir il y a quelques jours donc autant que tu le saches. Mais ne le dis aux garçons!
-Ah d'accord...
-À toi maintenant...
-Quoi à moi?
-Le premier jour. Tu as dit que tu me parlerais de tes parents quand je t'aurais dit mon prénom.
-Mais rien ne me prouve que c'est ton vrai prénom!
-Oh s'il te plaît! Je t'ai sauvé la vie! Tu pourrais me faire confiance!
-Mouai...
-Si tu veux, je te parle de mon père avant.
-Parce que tu as un père?
-Bah c'est le scientifique qui m'a créé.
-Ah. Vas-y, essaye toujours.
-Ok! Mon père s'appelait Jung Joohyuk. Il était scientifique pour un grand laboratoire, et aussi un peu savant fou. Le projet 0.161 consistait à créer des humains avec des capacités spécifiques propre à certains animaux pour en faire des 'surhommes', 'projet 0.161' est un peu mon prénom aussi. Et l'objectif était d'en faire des soldats. Il a essuyé beaucoup d'échec avant notre arrivé. Mais une fois qu'il nous avait créé, il nous a caché pour que nous ne partions pas à l'armée. Il nous a élevé comme ses filles. Ils nous a appris à nous servir de nos pouvoirs, à nous contrôler pour ne pas devenir des animaux et il nous faisait aussi l'école. Il nous a aussi entrainer au combat. Mais au fur et à mesure de nous entraîner... il devenait malade... et il est mort l'année de nos 14ans.

Taeyong me regarde sûrement étonné de l'âge que nous avions quand père est mort.

-Nous avons dû trouver un moyen de subvenir à nos besoins et...
-Et c'est là que vous êtes devenu chasseuse de prime.
-Exactement. Et ensuite on a commencé à travailler pour la police aussi, et c'est grâce au Sergent Jeon que nous avons eu notre permis de conduire à nos 16ans. Avec tout l'argent que l'on gagnait on a pu s'acheter un grand appartement, avec tout ce qu'il nous faut. Nous avons pu aussi nous acheter nos véhicules et payé toute nos factures.

Tae me regarde compatissant.

-Tu n'as pas eu une vie facile...
-Je n'ai pas besoin de pitié, ne t'inquiète pas. Pour moi c'est une vie agréable...
-Mais pourtant tu n'es pas aller à l'école et tu n'avais pas d'ami!
-J'avais ma soeur c'était suffisant...

Il acquiesce.

-Bon à toi.
-Ok...

Il prend une profonde inspiration avant de commencer.

-Quelque mois après ma naissance ma mère est tombée malade... à cause de l'accouchement son état s'est fragilisé. Elle a lutté contre la maladie pendant au moins un an. Mais elle était de plus en plus faible et elle est morte... Ce qui fais que je ne me souviens de pratiquement rien à son sujet... j'ai seulement quelques photos.
-Je suis désolée...
-Tu n'y es pour rien dans cette histoire, et puis c'est la vie... Ensuite mon père s'est remarié pour me donner une figure maternelle, il s'est ensuite plongé dans le travail pour oublié son chagrin. Et ma belle-mère n'est pas du tout du genre à s'occuper d'un enfant. Elle utilisait tout l'argent que mon père gagnait dans des sacs à main et autre objets futiles... mon père était...

Il prend une nouvelle inspiration.

-Il était fatigué de sa vie... alors... il a décidé d'y mettre un terme de lui même. Ma belle-mère s'est emparée du peu d'héritage que mon père avait. Et elle est partie. Elle m'a abandonné, alors mon grand-père a prit les choses en main et s'est occupé de moi. Alors, je suis en quelque sorte orphelin, et par conséquent je vie seul ici.
-C'est horrible. Elle est où ta belle-mère?
-Oublie la. Elle est sûrement sur une plage américaine à arnaquer un gars blindé...

Je le vois qui baisse les yeux l'air triste. Je sais que l'affection c'est pas mon fort, mais je devrais peut-être essayer... alors je pose ma tête sur son épaule et passe mes bras autours de lui. Je ferme les yeux et essaye de lui transmettre le plus d'énergie positive que possible.

-C'est moi ou tu ronronne?
-Hein?

Sans m'en rendre compte mes oreilles et ma queue sont apparues. Et je devais sûrement être en train de ronronner...

-Désolée si tu trouves ça bizarre... je le contrôle pas vraiment...

Je me détache de lui un peu gênée.

-Non c'est bon reste. J'ai l'impression d'avoir un chaton avec moi. C'est agréable et apaisant.

Il m'attire de nouveau contre lui et me caresse la tête. Au début je reste un peu crispée, mais je finis par me détendre et par ronronner contre lui. Mon coeur bat la chamade et une douce chaleur se glisse dans mon coeur.