Ours Brun - Partie 1

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Vendredi après-midi

Jamais elle n'aurait pensé que cela arriverait. Bon, elle n'était pas en vacances mais quand bien même... c'était le rêve !

Après avoir payé la course, elle sauta littéralement du taxi et fonça vers le chalet aussi vite qu'elle le put, son sac à dos jeté à son épaule. Un immense chalet fait de bois et de pierres du pays.

Elle frappa avec énergie à la porte d'entrée et attendit qu'on vienne lui ouvrir, son pied tapant nerveusement le sol d'impatience. Elle en profita pour jeter un coup d'œil aux alentours. Des arbres partout, offrant une fraicheur non négligeable en cet été caniculaire. Mais cela n'empêchait pas son front de perler.

Un bruit de pas s'approchant de l'entrée se fit entendre et la porte s'ouvrit bientôt sur une dame d'une cinquantaine d'années.

- C'est pourquoi ? demanda-t-elle en détaillant l'inconnue en face d'elle de la tête aux pieds.

- Bonjour ! Je suis Noa, l'étudiante qui travaille avec Monsieur Fievez.

La dame haussa les sourcils, ce qui fit sourire Noa.

- Ouais, je sais, j'ai pas trop l'allure de quelqu'un de sérieux mais pourtant... me voilà !

Il était certain qu'un vulgaire débardeur blanc sous une salopette en jeans élimée ne faisait pas très professionnel. À cela venait s'ajouter une coiffure qui tanguait entre le chignon et le champ de bataille, une paire de lunettes trop grande pour son fin visage, l'absence totale de maquillage et une paire de chaussures sans nom ni couleur véritable.

Elle jeta un clin d'œil à la dame.

- Ne vous inquiétez pas, Mary. Quand je travaille, je suis un peu plus présentable. Mais je viens de faire un long trajet et j'avais besoin de me sentir à mon aise. Si j'avais su qu'il ferait aussi chaud, j'aurais enfilé un short mais je suis tête en l'air et je n'ai pas pensé à regarder la météo. Bon après, Monsieur Fievez aura du retard donc ce n'est pas bien grave, je peux toujours...

Mary leva la main, lui intimant le silence puis la dirigea vers l'intérieur de la maison.

- Vous n'avez pas à vous justifier, Mademoiselle, Monsieur Fievez m'a prévenue de votre arrivée. Vous êtes invitée ici après tout. Je vous en prie, entrez, je vais vous montrer votre chambre.

Lorsqu'elle fit un pas dans la maison, Noa papillonna des yeux. Elle n'avait jamais connu un endroit pareil. De l'entrée, toute la maison était visible. Les décors étaient sobres, l'ambiance était cosy et une baie vitrée courait le long du mur face à l'entrée, offrant une vue plongeante sur la vallée boisée et sur le pan de montagne opposé.

Les talons de Mary sur le parquet semblant s'éloigner obligèrent Noa à monter les escaliers pour se retrouver sur la mezzanine. Mary l'emmena dans la pièce au bout du couloir.

- Voici la chambre des invités. Vous y trouverez de quoi vous rafraichir et votre salle de bain privée.

Noa se mordit la lèvre d'excitation.

- Je n'en attendais pas tant en déposant ma candidature à cette banque.

- Monsieur a prévu son arrivée avec sa famille dans la soirée. En attendant, je reste à votre disposition si vous avez besoin.

- Merci, Mary.

Cette dernière tourna les talons et s'éloigna.

Après s'être déchaussée, Noa se lança dans son lit drapé de blanc dans un rire enchanté. Rire qui se suspendit quand ses mains entrèrent en contact avec ta texture satinée des draps. Que c'était doux ! Elle en huma l'odeur. Lavande. Relaxant. Ses pensées se ralentirent. Et elle finit par s'endormir, épuisée.

 Et elle finit par s'endormir, épuisée

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Amours de jeunesse - RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant