Chapitre 36: 10/04/2012.

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     PDV Flo:

Elle sort de la chambre et j'entends la porte d'entrée claquer. Je plaque mes mains sur mon crâne, me tirant la racine des cheveux. Je me lève à mon tour et pars à sa recherche, je la retrouve assise dehors sur les marches du pallier. Elle me tourne le dos, sortie sans veste sa peau est couverte de frissons. Je m'approche d'elle et passe un plaid autours de ses bras pour la réchauffer:

     - Je suis désolé Nina... Avoue-je.

Je m'assied à ses côtés et elle pose sa tête sur mon épaule:

     - C'est rien, j'ai juste eu peur, même si je sais qu'il périt en prison j'ai toujours la crainte qu'il soit derrière moi quand je marche, qu'il m'attende à la sortie du lycée... Déclare-t-elle.

Je prends son visage dans mes mains:

     - Tant que je serais là rien ni personne ne te fera du mal.

Elle esquisse un petit sourire. Nous rentrons nous glisser sous les draps encore tièdes de notre récente présence. On s'endort rapidement, je jette un dernier regard vers ma belle qui roupille déjà les yeux se noyant dans ses propres larmes.

     PDV Nina:

     - Debout bébé! me cri Florian.

     - Ta gueule! lui répondis-je

Je me cache sous mon oreiller comme si cela me permettait de disparaître, mais malheureusement, non.

     - C'est pas comme si on avait un avion à prendre! Lui crache-je à la figure.

J'ouvre un petit peu les yeux, aveuglée par la lumière du jour et Flo me répond:

     - Bah si justement!

Je réalise que je suis vraiment en retard, nous devons être à l'aéroport dans... putain, trois quart d'heure. Je me redresse, je suis chez les Ordonez, dans la petite chambre de Flo qui, d'ailleurs, me regarde émerger depuis bien dix minutes. Je commence à m'affoler, de peur de rater l'avion:

     - Il est si tard! Pourquoi ne m'as-tu pas réveillé?

     - Hé! du calme tout est prêt... les valises sont pliées et rangées dans la voiture des mes parents, j'ai préparé des affaires de rechange, j'ai pris ton jeans noir et ton tee-shirt Levis. Si tu as froid je t'ai laissé mon sweat Champion gris, j'ai pris tes vans noires et préparé ton casque Bose pour le vol. J'ai aussi rangée ta trousse de toilette avec ta brosse à dent, ta brosse à cheveux, ton parfum, maquillage et tout tes trucs de filles quoi! Pas de panique, tu n'as rien à faire.

Il termine sa tirade sous mes yeux ébaillis:

     - Que ferais-je sans toi, dis-je d'un ton théâtral.

Après quelques rires et embrassades nous sommes fins prêts pour le départ. Nous partons avec Patricia, Fabian et Olivio, mes parents ne partent que la semaine prochaine. La première semaine est consacrée à la famille de Flo et la deuxième un peu plus au voyage, ou nous allons visiter le sud du pays.

Nous montons à bord de la voiture familiale des Ordonez puis filons direction l'aéroport Toulouse-Blagnac. Nous arrivons une dizaine minutes plus tard, je suis tellement éxitée de partir en Argentine, j'avais promis à mes parents de bosser en cours et c'est chose fait puisque j'ai obtenu mon bac blanc avec la mention bien.

Nous embarquons dans peu de temps, une demie heure tout au plus, l'attente n'a pas été trop longue, j'ai pu lire un peu, avancer sur mes chansons, Flo à fait quelques photos avec des fans et j'ai même pu jouer mes dernières partitions avec la présence d'un immense piano a queue Hoffman.

Le vol me parait être une éternité, je regarde des films, Forrest Gump, My week with Marilyn, Harry Potter... , j'ai dormi, étalée sur mon petit ami. On a fait des jeux avec Oli du genre Shifumi ou portrait chinois. Nous rigolons tous ensemble, et j'aime cette atmosphère. 15 heures 30 plus tard, nous aterrissons à Buenos Aires, nous récupérons nos valises puis sommes tout de suite pris en charge par la magnifique famille de Florian. Nous sommes accueuillis par sa tante, son oncle, et ses cousins. De ce que j'ai compris sa tata s'appelle Lucia, son oncle Alberto, et les enfants sont Pablo et Daniel. Nous sommes ensuite dirigés dans une voiture et rejoignons la maison ou plutôt villa familial, une batisse grandiose de toutes les couleurs, du rouge, du jaune, du bleu, du vert... Il doit y avoir trois ou quatre étages et un vaste jardin à l'arrière. J'avoue que l'Argentine a toujours été un pays qui m'attire, la nature, les animaux, me donnent envie de voyager, de chercher l'aventure...

Je suis tirée de mes pensées par une tape sur l'épaule venant de mon magnifique petit copain:

     - Hé Nina, je te présente ma grand-mère, Maria... dit-il en prenant soin de rouler son r.

Elle me prend dans ses bras pendant ce qui me parait être une éternité puis elle me chuchote ses quelques mots en français:

     - Tu es si belle mi hija!

Je lui souri et la remercie mais Flo m'interrompt:

     - Mama, elle est déjà prise, désolé...

La grande femme latine fouette son torchon sur la cuisse faible de Flo et j'éclate de rire, il rétorque tout de suite en s'approchant et me faisant des chatouilles:

     - Fais pas trop la maline toi, commence-t-il, on en reparlera ce soir!

Il se stoppe puis nous montons dans notre coin de paradis situé au dernier étage de la grande batisse. Je lâche les valises et m'affale sur l'immense lit moletoné, je suis rejoins peu après:

     - Merci. Dis-je simplement.

     - Ne me remercie pas Nina.

Après le dîner nous sommes sortis faire une balade sur les plages ensoleillées de Buenos Aires. Le soleil commence à devenir orangé, Flo m'attire et m'emmène à une destination inconnue:

     - Je venais tout le temps ici le soir gamin quand j'étais en vacances, jamais personne ne vient et c'est le plus bel endroit pour admirer un couché de soleil argentin.

Nous restons là en silence, couchés dans le sable chaud à regarder la nuit prendre possession de cette partie du globe.

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