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NdA

Pour ceux qui me suivent je suis vraiment désolée de ce retard de publication mais sans étaler ma vie je dirais que y'a des moments où il t'arrive des choses sérieuses, avec lesquelles tu dois y faire face, inévitablement... Bref je vous laisse avec ce chapitre... xoxox L.

***

PDV Raphaël 

J'avais suivi Jason tant bien que mal en imaginant un mensonge à dire à mes amis avant de partir sur ses talons. Bien que j'étais toujours confus du comportement de Cléore vis-à-vis de moi et tout en sachant que Chelsie m'avait embrassé alors qu'elle ne le savait pas, achevait de me mettre dans un état de stress extrême. 

Son regard noisette rempli de mépris ne cessait de clignoter dans mon esprit et ça me rendait malade...

J'aperçus ses longs cheveux blonds qui luisaient dans la nuit. Jason lui parlait mais je n'entendais rien. Je me cachais derrière un buisson et tendis l'oreille. Je n'entendais rien du tout bordel...

Je risquais un coup d'oeil vers eux. Cléore était tellement éblouissante dans cette tenue. Elle était simple mais sur Cléore, elle rendait merveilleusement bien... Je sentis une chaleur me parcourir et j'étouffais ce sentiment en passant une main dans mes cheveux. Je baissais la tête. L'effet qu'elle me faisait ne cessait de s'amplifier avec le temps, je ne pourrais plus me mentir encore longtemps. Ce n'était plus de l'attirance mais un besoin extrême. J'avais besoin d'elle auprès de moi...

En relevant la tête, le sol se déroba sous mes pieds...

Ils s'embrassaient.

Pétrifié, j'assistais à la scène et au départ de... de Jason. Une rage, une colère, une douleur indescriptible me croquèrent de toutes part. J'avais si mal que j'étais prêt à me recroqueviller sur le sol, de peur que mon coeur ne se brise..

J'avais mal. J'étais furax. J'étais un assemblement de toutes émotions négatives qui me criaient d'aller lui casser la gueule à mon pote. Mais au lieu de cela, mes pieds me portèrent vers elle. 

Elle sursauta en me voyant. Elle parut étonnée mais bien sûr une expression de haine apparut sur son visage. Elle me parlait, je répondais, mais j'étais encore trop submergé par... cette jalousie de l'avoir vu avec lui. J'avais envie de lui dire que j'avais assisté au baiser mais son air m'en empêcha. Elle parut très vulnérable tout à coup et j'eus soudainement envie de la prendre dans mes bras, de la rassurer alors  que j'ignorais moi-même pourquoi. Et dans toute cette confusion, c'est ce que je fis.

Je la serrais fort contre moi et je me détendis de soulagement. C'était comme si j'étais sous pression depuis qu'on s'était lâché la dernière fois, là je me sentais... bien. Ma colère s'était évanouie presque instantanément en la touchant. Sentir sous mes mains son corps me procurait de drôles de sensations et je tentais de me contrôler en desserrant notre étreinte.

Puis on se sépara. On se regarda. Notre mode de communication se passait par nos yeux et ça depuis le début...

Mais là maintenant, le souvenir de ses lèvres sur celles de Jason me revint en pleine figure. 

- T'as aimé ? demandai-je un peu trop brutalement.

- Euh... je... le câlin ? bafouilla-t-elle, alors que ses joues rosirent ce qui me surprit un peu.

- Non, rétorquai-je. Le bisou d'amour avec Jason.

Elle blêmit.

- Tu nous as vus ? s'exclama-t-elle, tandis que ses cheveux virevoltèrent.

- Oui, et franchement j'aurais préféré ne pas le voir.

Elle me fixa étrangement. Et détourna la tête.

- Moi aussi il y a des choses que je n'aurais préféré ne rien savoir, reprit-elle d'une petite voix.

- De quoi tu parles ? demandai-je malgré moi.

Je me rapprochai dangereusement d'elle.

- De rien, chuchota-t-elle.

Elle frémit en remarquant qu'on était proche l'un de l'autre. L'éclat de ses yeux m'appelait. Elle se mordit la lèvre et cela me rendit fou... Je désirais effacer l'empreinte des lèvres de Jason sur les siennes. D'y imposer ma propre marque. 

- Je sais que tu as embrassé Chelsie, au final tu l'aimes bien, déclara-t-elle, en me sondant du regard.

Comment l'a-t-elle su putain !

- C'est elle qui l'a fait, dis-je, sentant le besoin de me justifier.

- N'empêche t'as aimé, répliqua-t-elle, d'un ton faussement léger.

- Qu'est-ce que t'en sais ? 

- Car elle te plaît au moins !

- Et alors ? Comme Jason te plaît non ? Toute façon ça m'est complètement égal !

Elle me fusilla de ses yeux craquants.

- Moi aussi je m'en fiche ! T'es qu'un mec à meufs de toute façon !

Là par contre elle me provoquait.

- Cléore, je te le répète encore... TU NE ME CONNAIS PAS.

- Toi non plus tu ne me connais pas, siffla-t-elle, en s'apprêtant à partir.

Ma colère était revenue et surtout j'étais frustré de savoir qu'elle connaissait la vérité pour Chelsie. Je la retenais à l'attrapant par le poignet.

- J'essaie de faire des efforts pour qu'on soit amis mais je dois me rendre à l'évidence : à chaque fois qu'on se parle en vrai, ça part en vrille, dis-je, tentant de me calmer.

- Ne nous parlons plus alors, ni en vrai, ni par messages ! décida-t-elle, le ton glacial.

Je me sentis brisé en entendant ces mots et je ne pus cacher ma tristesse.

Je sentis sa main sur ma joue, sans m'en rendre compte elle s'était avancée vers moi. 

- Désolée, murmura-t-elle doucement.

Son souffle effleura mes lèvres. En moi, je sentais qu'elle ne s'excusait pas que pour ce qu'elle avait dit...

Je collais mon front au sien, tout en fermant mes yeux. Inconsciemment ma respiration s'accéléra et elle aussi. La sachant si proche me donnait le vertige. Je repensais à cette idée d'effacer ce baiser de Jason et d'y implanter le mien... De laisser ma marque sur elle...

Je désirais qu'elle m'appartienne. 

Le coeur bondissant, je constatais que j'avais passé une main derrière son dos et une dans ses cheveux. Et elle avait une main sur mon cou et une sur ma nuque, entremêlé dans mes mèches brunes. C'était comme si on allait s'embrasser mais on ne faisait que respirer l'un contre l'autre. 

C'était tout aussi intense qu'un baiser. Elle me rendait fou... 

Au moment où nos lèvres s'effleurèrent, un bruit de verre brisé nous fit sursauter. On s'éloigna l'un de l'autre, elle n'osait plus me regarder et moi aussi. Elle prit la fuite vers la maison tandis que je m'asseyais sur le banc, en proie à un sentiment brûlant. 

Peu importe ce que c'était, ce que je ressentais pour elle allait au-delà des mots.

MurmuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant