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PDV Cléore 

Tout était flou autour de moi. Je devais sûrement rêver car je me sentais si loin de mon corps. Des visages inconnues tourbillonnaient dans ma tête; des murmures faisaient écho et s'estompèrent très longtemps après. Des bribes de voix me parvenaient mais elles semblaient si loin comparé aux chuchotements des défunts et pourtant... un contact particulier me faisait réagir et me donnait le vertige...

Puis le brouillard. 

Et la sérénité.

J'ouvris mes yeux d'un seul coup. 

Je ne comprenais plus rien. J'étais dans une chambre étrangère, je ne reconnaissais pas les lieux, j'étais censée être chez Lily et... je ne me souvenais pas de la fin de la soirée. Juste le moment de la danse puis... être montée et... vu une ombre.

- Hey !

Je sursautai. Raphaël était adossé sur la porte de sa chambre (?) et me regardait un peu inquiet et soulagé ?

- Qu'est-ce que... je fais là ? couinai-je, en m'assurant que j'étais toujours habillée.

Je faillis rire à propre idée...

- On va dire que... tu as bu un verre qui fallait pas et ça t'a... assommée, dit-il en entrant vraiment, l'expression sérieuse.

- Attends... quoi ?

- T'as été droguée ! lança-t-il, fortement. Et je t'ai ramené chez moi pour pas que ça fasse scandale...

Stupéfaite, je ne pus rien répliquer de plus. Et tentai de me souvenir d'un moment où j'avais bien pu déconner mais... trou noir.

- C'est pas vrai... chuchotai-je, les larmes aux yeux.

- Je ne crois pas que c'était une drogue puissante, t'avais l'air de délirer je penche plutôt pour un amphétamine ou quelque chose du même genre mais qui rend impuissant, reprit-il en s'asseyant près de moi.

- Et maintenant, qu'est-ce que je dois faire ?

Il me toisa profondément.

- T'hydrater et prendre un bon petit déj' ! Comment tu te sens ? 

- Un peu faible, avouai-je, timidement.

J'étais chez lui ! Bon droguée hier soir mais il avait pris soin de moi !

Perdue dans mes spéculations euphoriques, je pris conscience qu'il me portait pour qu'on descende. J'avais l'air d'une princesse maintenant... Bien sûr je rougis automatiquement, et il esquissa un sourire en coin.

J'évitais de plonger mes yeux dans le vert clair des siens, or, ce fut le cas lorsqu'il me déposa sur la chaise. Son parfum me chatouillait les narines et il passa la main dans ses longs cheveux bruns, en mettant ensuite un chocolat chaud et un pancakes au nutella devant moi.

- Voilà du jus d'orange aussi.

- Merci vraiment Raphaël, dis-je avec ardeur.

Il s'assit près de moi et hocha la tête.

- De rien, on était tous inquiet pour toi... maintenant il faut que tu manges ! Oups j'ai failli oublier l'eau, pour bien t'hydrater. 

Je commençai à manger avidement, j'avais trop faim et soif... C'était très bon, j'avais l'impression de ne pas avoir mangé depuis des lustres.

- Hum tu es tout seul ? lui demandai-je, en espérant qu'un de ses proches ne nous découvre pas comme ça.

Ce serait gênant.

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