Histoire et Guerre

Col de Roncevaux

  Il pleuvait à verse quand Arthur était en train de marcher le long d'une petite route. Il devait être minuit et il marchait à l'aveuglette, malgré sa lampe torche allumée. Il n'avait pas de veste pour se protéger de la pluie et ses vêtements collaient à sa peau. Il n'y avait pas un seul véhicule qui circulait et les quelques maisons qui bordaient la départementale ne présentaient aucune trace de vie. Il décida donc de frapper à la porte de l'une d'elles et cria en français et en anglais « Est-ce qu'il y a quelqu'un ? » et personne ne répondit. Il ramassa une pierre et la jeta sur un volet et il recommença ce geste. Il poussa un soupir et remarqua une grange. Il s'y abrita pour la nuit et s'endormit sur un tas de paille.

Il se réveilla dès les premières lueurs du jour. Le jeune homme hésita à cambrioler la maison, mais il reprit la route. Il se rendit compte que le coin lui disait quelque chose. En effet, il était en train de traverser le col de Roncevaux et il devait lui rester encore quelques heures de marche avant la frontière. C'était fatigant pour lui de marcher, ses jambes le faisaient souffrir et à chaque fois qu'une occasion se présentait face à lui pour s'arrêter, il se forçait à continuer. Malgré tout, il s'arrêta quand même et il écoutait le silence qu'il y avait dans la vallée. Mais quand il arriva à Arnéguy, il revit à nouveau ces voitures abandonnées. Une nouvelle fois, il n'y avait plus personnes dans la petite ville. Il zigzaguait entre les voitures et il avait peur qu'on lui tende une embuscade. Ce qu'il avait vécu hier était encore dans sa tête et il était vraiment traumatisé si bien que le moindre bruit le faisait sursauter. Arthur fouilla des maisons et des restaurants à la recherche de nourriture, mais grands nombres de maisons avaient déjà été pillés et il commençait à avoir faim. Étant donné que l'évacuation des Pyrénées-Atlantiques avait assez rapide, il aurait certainement la chance de trouver de la nourriture de l'autre côté de la frontière.