Le journal de Malaado [TERMINE]

Chapitre 23 : Quand on tombe, on se relève !

Deux semaines étaient passées depuis l'épisode Jules. J'allais mieux, physiquement en tous cas. Psychologiquement c'était autre chose, mais j'étais bien obligée de tenir le coup.

J'avais réécouté l'enregistrement du viol une vingtaine de fois. J'en pleurais, j'avais cassé une baie vitrée à la maison en m'énervant. Mais ça me donnait encore plus de force pour faire quelque chose à Jules.

Je passais mes journées enfermée à la maison, je commandais à manger. Je ne voulais voir personne. Même Zeina qui essayait de savoir ou en était l'histoire de Bakary, et ma famille qui m'appelait sans cesse, ou encore Mbacké qui lui passait quand même histoire de voir si je ne m'étais pas pendue.

Je n'étais même pas allée voir Bakary. Ça aurait été encore pire de le voir sans pouvoir lui dire ce qu'il c'était passé mais c'était trop dur de mettre des mots dessus. Je ne pouvais pas juste au détour d'une conversation lui lâcher un « Au fait, Jules m'a violé l'autre fois » Et surtout je savais que si je lui disait, il ne sortirai plus jamais de son trou ... et j'avais besoin de lui, aujourd'hui plus que jamais.

Et malgré tout ce que j'avais subi, tout ça n'avait servi à rien. Jules n'avait pas fait un pas, Bakary était toujours au même stade. Ses avocats m'énervaient parce qu'ils ne servaient à rien... En même temps si on avait pu leur dire tout ils auraient pu faire quelque chose, mais là il n'avaient que la moitié de l'histoire.

L'affaire officielle c'était que Bakary avait signé un contrat où il vendait 400 hectares de terre à deux entreprises australienne et américaine. Lui, avait dit à ses avocats qu'il n'avait pas signé le contrat, que c'était un faux. Des spécialistes avaient analysé son écriture, et bien sur ! C'était la sienne puisse que Jules avait juste du demander à un graphiste de poser sa vraie signature au bas de papier.

Maintenant il fallait trouver des spécialistes qui auraient pu authentifier le document, et déceler que signature avait été copiée et apposée là, mais le graphiste était très bon donc ce n'était pas évident .... et puis surtout, les spécialistes sénégalais .... moy lolou !

Donc la situation était bloquée, le procureur voulait faire un exemple avec Bakary pour montrer que ce n'est pas parce qu'il était d'une riche famille qu'il allait s'en sortir etc etc

***

Ce soir là, Iba et Mel m'avaient dit qu'ils passeraient diner, heureusement ils arrivèrent avec un sac de Dibi parce que moi je n'avais pas fais la cuisine bien évidemment. Par contre j'avais rangé tout, l'appart était nikel ! 

Mel était maintenant ma copine, mais elle ne manquait pas une occasion de me chambrer ! 

Mel : t'es vraiment maigre comme un clou, je sais pas ce que Bakary te trouve ...

Elle me fit un petit sourire pour signifier qu'elle rigolait, qui l'eu cru ... après deux ans, c'était une des personnes les plus proche de moi. Mel quoi ... l'ex de mon mari. Ma vie devenait du n'importe quoi.