Chapitre 29 : "Seul l'amour peut garder quelqu'un vivant."Oscar Wilde

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Jules était dans son bureau, affalé sur son canapé, mal en point. Il reçu un énième message d'un client qui lui annonçait qu'il ne peut plus travailler avec lui. 

Tout le monde le lâchait petit à petit. Lui qui avait travaillé si longtemps pour acquérir ce statut, il était maintenant devenu un paria, une personne à qui on ne veut pas être associé. Il avait réussi à sortir de prison, en menaçant le juge sur qui il avait des informations. C'était très basique, le juge avait une maitresse, et Jules en avait la preuve, des messages, des photos, des conversation téléphonique enregistrées... C'était son mode opératoire, la menace. 

On ne pouvait pas le lui reprocher, dans chaque pays du monde, il y a un Jules. Un pourri, qui fait le sale boulot pour les autres. Jules c'était toujours très bien accommodé de ce rôle. Il avait commencé comme chauffeur pour Cheikh Ndiaye il y a trente ans, et avait gravit les échelons peu à peu. 

Il lut le message et balança son portable contre le mur en face de lui, faisant tomber un tableau de maître qui avait été mit là juste pour donner l'impression qu'il était quelqu'un de cultivé. Mais Jules ne savait même pas de quel artiste il s'agissait, il savait juste que ce tableau valait une fortune. 

Un gendarme ouvrit la porte du bureau

Jules : Quoi ?! Je peux casser mes affaires non ? Déjà que je suis obligé de vous accueillir chez moi !  

Gendarme : Nous avons un problème à l'entrée Monsieur. Le fils Kane est  là 

Jules ne pu masquer son sourire tordu

Jules : Qui ? El hadj ? 

Gendarme : Oui Monsieur, nous n'avons pas reçu d'instructions le concernant. 

Jules : Ahahah ! J'ai bien envie de le voir ! 

Jules remit sa robe de chambre sur ces épaules, et sorti de son bureau, escorté par le gendarme. 

***

Malaado 

Arrivée à Dakar 

***

J'étais en train d'arriver à Dakar, j'avais vraiment roulé beaucoup plus vite que je n'aurais du, mais je ne pouvais pas laisser l'homme de ma vie commettre une erreur qui aurait gâché tout le reste de son existence. Même si Jules était un monstre, Bakary s'apprêtait à tuer quelqu'un, son crime aurait même été pire que celui de Jules. 

J'étais encore un peu traumatisée de l'avoir entendu me répudier, en vrai, si je le voyais là, la première chose que j'aurais  voulu faire, ça aurait été de lui mettre une gifle. C'est tout ce qu'il méritait. 

Iba était en train de passer milles appels depuis 15min, Mbacké, Samba, même Ngoné nous l'avions appelée... 

Mais personne ne savait ou il était, Cheikh Kane ne nous répondait même plus. Je décidais d'aller directement chez Jules. En espérant qu'il ne soit pas trop tard, mon beau père avait quand même eu le temps de nous dire que Jules était assigné à résidence et qu'il était surveillé par des gendarmes, on l'avait sorti de prison, sous prétexte qu'il aurait pu subir des représailles. 

Et oui, aussi étonnant que ce soit, les prisonniers n'aiment pas les violeurs, ni les pédophiles... Je n'aurais pas cru qu'ils aient des états d'âmes. Et puis de toute façon, ils auraient sorti Jules de prison, peu importe la raison... 

Le journal de Malaado [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant