Chapitre 9 "Feu d'artifice"

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Ce ne fut pas pour cette nuit, après cette semi-dispute il ne sorti plus de sa chambre. Mais bon, j'avais autre chose en tête, je commençais le travail demain.

Le lendemain matin, je me réveillai en hâte. J'étais en retard bien sur ! On se croisa avec Bakary, il ne me dit rien à part un bonjour très froid. Il exagérait quand même ce n'étais pas si grave que ça, non ?

On se souhaita bonne journée et c'était parti. J'arrivai au bureau avec 5min de retard, Zeina devait me briefer, me montrer comment marchait le logiciel de la boite. On passa la matinée dessus, elle me posait plein d'autres questions sur Bakary et moi, ça me faisait plaisir d'avoir une "copine" pas loin.

A midi j'avais déjà passé en revue les maisons et appartements que je devais vendre. On déjeuna avec Zeina dans un petit restau en ville, puis on me donna les clé de la voiture. Il y avait déjà des gens intéressés par une villa au Maristes. Le problème c'est que moi je ne connaissais pas tellement Dakar, donc je m'arrêtais toutes les 5minutes pour poser des questions aux gens sur la route.

Je fini par trouver la maison, mes clients étaient déjà arrivés depuis un moment, mais je fis un grand sourire, je menti en disant qu'il y avait des embouteillages.

C'était un jeune couple dans la trentaine, avec leur fille d'une dizaine d'années. J'avais bien étudié tous les paramètres de la maison. Il y avait 4chambres, un grand salon et une super cuisine équipée, avec un jardin en friche mais avec une bonne surface à récupérer.

On se mit à visiter, je faisais comme si je connaissais mais en fait je découvrais en même temps qu'eux. La maison n'était pas trop chère pour ce qu'elle offrait et ils semblaient très intéressés. Puis ils partirent en me disant qu'ils avaient d'autres maisons à visiter et qu'ils reviendraient vers moi plus tard.

Zeina me passa un coup de fil pour me demander si je pouvais faire une autre visite vers le point E. C'était un bureau cette fois, je n'avais pas les clés mais le gardien allait m'ouvrir. Ce n'était pas à moi de le vendre mais le responsable était parti. Donc je filais encore une fois.

Je connaissais le point E, mais alors le chemin pour y aller c'était une autre histoire. Arrivée sur place le client n'était pas encore la, je me précipitai pour pouvoir voir les lieux avant lui. C'était des bureaux sur deux étages, en open space. Il y avait aussi une salle de garde pour le café et les déjeuners. Une super grande baie vitrée. Un beau bureau qui n'aurait pas de mal à se vendre.

J'étais en train de lire mes fiches quand j'entendis quelqu'un tousser pour me signaler sa présence. A ma grande surprise c'était Iba, le jeune homme que j'avais rencontré à l'exposition. Il me fit un grand sourire et me donna une bise.

Iba: eh ben, c'était dur de vous retrouver!

Je le regardais interrogative,

Iba: je rigole... c'est un hasard, quel heureux hasard ! Ça va ?
Moi: oui très bien et vous ? On peut se tutoyer peut-être
Iba: bien sur

On commença la visite, il m'expliqua qu'il avait ouvert son site, et qu'il restait quelques démarches à faire pour le journal papier. Il était tout content. Ça faisait plaisir de voir quelqu'un de positif, ça redonne de la joie de vivre. Et pourtant j'étais fatiguée.

On discuta de tout et de rien, c'était naturel. Il me disait chercher encore quelques personnes pour démarrer le journal, et qu'ici c'était compliqué parce qu'il y avait beaucoup de corruption, que les journalistes étaient tous affilié à des hommes politiques ou des parti et que du coup leur infos étaient pas fiables. Je l'écoutais passionnément.

Le temps passa, il aimait les bureaux et me dit qu'il allait signer directement au lieu de me faite perdre du temps. On fila à l'agence et Zeina me laissa faire les démarches administratives. J'étais contente qu'il soit mon premier client, comme je faisais plein d'erreurs, au moins je le connaissais et j'étais moins stressée.

Le journal de Malaado [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant