Le journal de Malaado [TERMINE]

Chapitre 22 : Sheytan

Samba venait de sortir de la pièce. Je le suivis après avoir pris une grande inspiration.

Les policiers n'avaient rien trouvé finalement, ils avaient amené les ordinateurs et tablettes, téléphones de Bakary. Au moins je savais que si c'était question de hacking là, personne n'arriverait à percer l'ordinateur de Bakary, c'était le meilleur et il avait protégé ces données.

De toute façon il n'avait rien fait de mal. Il fallait que je prépare un sac de vêtement que Maodo allait lui amener en prison, et de l'argent pour qu'il puisse s'acheter à manger à la boutique de rebeuss. Je n'arrivais pas à y croire... il était en prison.

Zeina occupait les gens pour ne pas qu'ils me fatiguent avec leurs questions. Cheikh Kane vint quand même me parler, il ne comprenait pas. Parce que Jules lui avait parlé de cette histoire, mais ils avaient décidé d'un commun accord que ce n'était pas une bonne affaire et qu'il y avait trop de risques... Il pensait vraiment que Bakary avait fait ça et se disait que Jules aurait du le prévenir...

Dans ma tête je me disait « Celui là vraiment, il n'a rien suivit à toute l'histoire », il ne savait même pas que Jules était un pourri, si ça se trouve bientôt des histoires allaient sortir sur lui aussi ... à ce moment là il comprendrait enfin !

Au bout d'un moment, tout le monde rentra chez lui. J'étais enfin seule, j'avais même dit à Zeina qu'elle pouvait y aller. J'avais besoin d'être seule, de réfléchir calmement à ce que j'allais faire.

Je décidai enfin d'appeler Jules. Je n'étais pas rassurée, j'avais vraiment peur de cet homme il était capable de tout. Pendant que je composai le numéro, mon cœur battait la chamade. Et à ma grande surprise il décrocha au bout d'une seule sonnerie...

Jules : Allo

Moi : Allo Jules,

Jules : C'est qui ?

Moi : Tu sais très bien c'est qui non ?

Jules : Oui, j'attendais ton appel...

Moi : On peut se voir pour parler ?

Jules : Passe chez moi je t'attends

Et il me raccrocha au nez comme ça, maintenant je ne pouvais plus reculer. Et surtout, j'avais besoin de faire sortir mon mari de prison.

Je m'habillais en vitesse, je mis une tunique longue, avec un leggings dessous. Et un foulard sur ma tête, je me maquillais rapidement pour un peu camoufler mes joues toutes rouges avec ce que j'avais pleuré...

Je descendis au parking, je m'apprêtais à prendre ma voiture quand quelqu'un m'appela

Mbacké : Madame Kane !

Il était là, assis dans sa voiture. En train de m'attendre sûrement ...

Moi : Mais qu'est ce que tu fais là ? Je t'ai dis de rentrer chez toi Mbacké ...

Mbacké : Oui, mais je savais que vous alliez essayer de faire quelque chose pour monsieur, je voulais être là au cas ou vous auriez besoin de moi ...

Je souris, et d'un côté ça me rassurais, j'allais aller seule chez Jules, mais au moins s'il me tuait, quelqu'un pourrait témoigner que j'étais entrée chez lui. Je décidai donc d'y aller avec Mbacké.

Il me déposa devant chez Jules. Avant d'y aller, je vint à la fenêtre de Mbacké

Moi : Bon, le gars chez qui je vais, c'est vraiment un connard... J'espère réussir à le convaincre, mais si j'y arrive pas, je sais pas trop comment ça va se passer, je t'appelle avec mon téléphone pour que tu puisse entendre tout ce qui se passe...