Le journal de Malaado [TERMINE]

Chapitre 30 - FINAL

"Aimer, cela veut dire fuir son monde pour celui d'un autre." Hermann Broch

J'étais sous le choc. Le coup de feu était passé tout près de mon oreille, et je n'entendais qu'un sifflement. 

Je me précipitais vers Mel, elle tremblait, et en m'approchant je vis Jules étendu par terre, les deux gendarmes étaient penchés sur lui, et Iba me regardait avec un regard sombre, plein de questionnements. 

On ne savait pas d'ou venait le tir, l'escadron de gendarme se précipita vers une voiture qui était garée en amont. Mais le temps qu'ils arrivent la voiture faisait déjà marche arrière à fond. Ils essayèrent de le poursuivre mais c'était peine perdue. 

Bakary s'avança vers nous, les gendarmes venaient maintenant vers lui, même s'il n'avait pas tiré et que tout le monde en était témoin, il n'allait pas s'en sortir comme ça j'imagine. 

Le temps qu'ils arrivent, une autre 4x4 arriva aussi en trombe de l'autre côté de la route. Je ne comprenais plus rien. 

La voiture se gara en faisant un dérapage, et s'arrêta vraiment tout près de nous. La porte passager s'ouvrit violemment, et on aperçu Mbacké 

Mbacké : Mr Kane ! Madame ! Montez vite ! 

Malaado : Quoi ?! 

Bakary s'approcha de moi et me tira par le bras, 

Bakary : Allez chérie ! Dépêche toi ! 

Il me poussa de force dans la voiture, Mel et Iba, nous regardaient. Dans les bras l'un de l'autre. 

Je ne savais pas encore que ce serait la dernière fois que je les voyait, sinon j'aurais surement pris le temps de les serrer dans mes bras une dernière fois. 

Mbacké comme la voiture du tireur, entreprit une marche arrière périlleuse. Bakary était dans tous ces états, et moi de même. Mon coeur battait encore la chamade, et j'entendais touhours ce sifflement dans mes oreilles. 

Moi : Mais qu'est ce qui se passe la ?!! 

Bakary : Je sais pas Malaado !  Mais on va pas rester là à attendre qu'on nous arrête ou que les journalistes arrivent 

Moi : T'es très mal placé pour crier sur moi là ! Tu me parle bien 

Bakary : Quoi ?! Tu te fous de moi, qu'est ce tu faisais là ! Qu'est ce que je t'ai dit ! 

Moi : Je reçoit d'ordre de personne, surtout des ordres imbéciles comme les tient ! 

Bakary : Quoi ?! T'as dit quoi ?! 

Il avait dit ça, comme ci dans une situation pareille, j'allais avoir peur de quoi que ce soit. Quelle audace cet homme ! Je venais d'empêcher mon mari de tuer mon violeur, puis j'avais assisté à un meurtre, dont en plus on ne connaissait pas l'auteur, mes amis étaient restés la bas, plein de sang et traumatisés... et lui il me demandait de répéter qu'il avait été un imbécile d'initier tout ça ?! 

Moi : Oui Bakary ! tu es un imbécile ! Tu aurais hypothéqué touuuuut notre futur pour ça ? Tu m'aurais abandonné ! Tu M'AS abandonné en me répudiant ?!!! T'es sérieux ?! J'avais oublié ça avec cette histoire, mais tu te rend compte ?!!! Mais quel con tu es ?! Hein ! Et maintenant quoi ! 

Mbacké ne disait rien et roulait à vive allure. Pendant que Bakary et moi étions en train de régler nos comptes. On ne c'était jamais autant engueulés. Et pendant que nous parlions du fait que quelqu'un avait quand même tué Jules, et que nous devions savoir c'est qui, Mbacké nous interrompu en criant lui aussi, surement à bout