Chapitre 1

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- Putain mais c'est pas vrai, ce vampire à la gueule de merde là.

J'extériorise toute ma haine envers mon professeur, tout le monde l'appelle le vampire, ce vil être est connu pour être une petite vipère.
Pour une simple remarque je dois maintenant, en plus de faire signer un mot qui me fera une colle, une punition.
Non mais sérieux, il s'est cru en primaire ou quoi ? Il l'aura dans son cul oui cette punition.
Tout cela pour dire, j'étais à fleur de peau. Mais je me sentais observé alors que je tapais rageusement contre mon casier. C'était un groupe, enfin plus précisément l'un des garçons me fixait avec curiosité et amusement. Il s'appelle Thomas, on est dans la même classe. J'hésitais entre lui montrer mon beau majeur ou l'ignorer, mais finalement il détourna les yeux. Pour revenir au groupe, ils n'était pas inconnu au bataillon, tout le lycée les connaissait. Ils dégagent tous une certaine prestance, sont toujours ensemble et nul n'ose s'incruster dans leur groupe, alors on les associe a une secte, bien des rumeurs circulent sur eux.
J'arrête enfin des les fixer avant qu'il ne se doute de quelque chose et m'en vais. Heureusement qu'il ne reste plus qu'une heure de cours... Physique-chimie ? Pitié...

Je rentre directement dans la salle et me pose dans un coin pour pouvoir regarder à travers la fenêtre.

***

Allez allez sonne !
J'ai passé tout le cours à somnoler, ce n'est pas que je suis paresseux mais... Ah si, c'est exactement ça.

Drinnnng

- Enfin !

Je sors presque en courant.

De la musique dans mes oreilles, je marche tranquillement vers chez moi, j'habite assez loin du lycée mais je rentre à pied. Un immense terrain est sur le chemin entre le lycée et chez moi. Je continu de marcher avec agacement en pensant à la punition que je dois faire quand je vois ce petit portail rouillé, ce portail qui donne sur l'immense terrain privé délaissé.
Et en voyant ce portail, tellement bien caché, mon esprit rebelle s'est manifesté.

- C'est un raccourci, au pire, si on me voit je dirai que je savais pas.

Je rentre donc et marche, je ressens un peu d'excitation, il faut vraiment que j'arrête de céder à mes pulsions .
Mais tout regret disparaît quand je vois ce qui ce trouve autour de moi. Qu'est-ce que j'ai bien fait !
C'est vraiment magnifique ici, c'est dommage que ce soit abandonné. Non en faite magnifique est trop faible comme adjectif, toute cette nature, j'ai l'impression d'être en forêt. Cela me fait oublier tout mes problèmes de la journée. Cette nature m'apaise, elle est beaucoup plus efficace qu'un calmant.
Je marche en regardant tout autour de moi avec un air béat. Nous sommes au printemps, il fait assez chaud cependant, et moi en gros pull, j'étouffe et mon odeur pestilentielle doit empester à des kilomètres...
Quand même, on dirait une réalité alternative ce terrain, on passe d'une petite ville a une forêt dense, c'est une autre dimension. Au loin on voit un très grand manoir. Il n'a pas l'air de tomber en ruine, il est même trop bien entretenu pour un terrain abandonné...

Crac

Je m'arrête d'un coup. J'ai réussi à entendre ce bruit malgré que j'ai mes écouteurs, ce n'est pas normal... Il ne peut pas y avoir d'animaux sur ce terrain. Enfin je ne pense pas...
Je regarde autour de moi, mais il n'y a rien.

- Bon je vais pas faire le parano...

Je continuer à marcher malgré cette boule au ventre.

- Je devrais rentrer.. c'est mieux oui.

Oui je suis lâche, mais je ne prend pas de riques, aussi cette forêt a un aspect légèrement effrayant d'un coup. Je fais confiance à mon instinct cette fois ci et je me dépêche pour me barrer d'ici.
Putain j'ai cette horrible impression que quelqu'un me suit, j'avance encore plus vite mais j'ai toujours cette impression... Je regarde autour de moi et je crois apercevoir quelqu'un.

- Oh putain

Je sprint, l'adrénaline me fait aller à une vitesse folle à travers ces bois. Malgré le fait que ce terrain et sencé être un raccourci, il n'en reste pas moins très grand. Mais enfin je vois une sortie.

- Ouf... plus jamais je passe par ici.

***

Enfin je claque la porte de chez moi et je soupire. Je n'ai plus l'impression d'être suivi mais la peur est toujours un peu présente.
Je ne prend même pas le temps de lire la note sur la table, c'est toujours pour la même chose. Je m'enferme dans ma chambre, à travers mon miroir, je me vois fatigué, avec des griffures sur mon visage et des des reste de cette nature dans mes cheveux.

Après la douche bien méritée, je m'allonge et me repasse les souvenirs de ce soir.

Il n'y avait aucun autre bruit mais j'aurais juré que quelque quelqu'un me suivait.
Bon autant plus n'y penser.

N'empêche, il y avait vraiment quelqu'un ou j'ai rêvé ?

Non j'ai dû imaginé... Quelques fois le cerveau nous fait voir des choses qui en faite n'existe pas, oui ça doit être ça...

L'Oeil Ambré du LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant