Chapter one : The red-haired girl.

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Chapitre un : la fille aux cheveux roux.

Si cela vous plaît ou attise votre curiosité, je vous pris, chers lecteurs de voter et de laisser votre opinion, méliorative ou bien péjorative. 

La suite sera publiée mercredi. 

Je vous remercie de me lire.

...

  He allows a few seconds to pass by, the time spent waiting for her to reply, even though he understands that she's not going to. For all he knows, she might not even be able to hear him. He pulls his eyes away from her and stares down at their hands entwined. He looks absolutely heartbroken.

 Still, he continues to stroke her hand, rubbing in small circles with his thumb. He drops his head and sighs heavy heartedly, all the pain he's feeling for her clear on his face.

"Come on, you have to come back to us. There's no way we're getting through this without you." His voice is barely a whisper, but it's loud enough. Though, what he really means to say is: 'you have to come back to me. There's no way I'm getting through this without you.'

...

Il laissa quelques secondes passer.

 Le temps passait, alors qu'il attendait qu'elle réponde, pourtant il comprit qu'elle n'allait pas le faire. De ce qu'il savait, elle n'était sûrement même pas capable de l'entendre.  Il dériva ses yeux d'elle, et scruta leurs mains entrelacées. Il avait absolument l'air d'avoir le cœur brisé. 

Pourtant, il continue à lui caresser la main, frottant en petits cercles avec son pouce. Il baisse la tête et soupire lourdement, toute la douleur qu'il ressent pour elle est claire sur son visage.

''Allez, tu dois revenir à nous.  Il n'y a aucun moyen de passer à travers ça sans toi.''  Sa voix est à peine un murmure, mais elle est assez forte. Cependant, ce qu'il veut vraiment dire, c'est: ''Tu dois revenir à moi.  Il n'y a aucun moyen que j'arrive à traverser ça sans toi.''

....

- J'ai peur de l'oubli, a-t-il répondu sans attendre. J'en ai peur comme un aveugle que je connais a peur du noir. 

Augustus WATERS. John Green, Nos étoiles contraires.

« Il n'est qu'une chose qui puisse nous guérir du parjure de ceux que nous avons aimés, l'oubli. »
Citation de ; Fables, pensées et poésies (1865)

17:15

  Lorsque l'on se réveille d'un long sommeil, une sieste ou peu importe, des choses précises ou bien équivoques tournent dans notre esprit, on peut se rappeler de ce que l'on avait fait la veille, se rappeler de ce que l'on allait faire le jour même, et si on est étudiant, on peut se souvenir des informations qu'on a révisées avant de s'assoupir pour un contrôle important. On peut s'étirer confortablement sur son lit, prendre la télécommande et allumer la télévision afin de regarder notre série préférée, bien au chaud, ou bien en débardeur et en short, profitant de la pluie, du bon temps, du cocon dans lequel on s'enferme ; Ou alors passer plus d'une heure sur les réseaux sociaux à parler avec nos amis. Mais le détail important, c'est que l'on se rappelle pratiquement de tout : de la date de notre anniversaire, notre nom, prénom, famille, parents, amis sans se le remémorer toutefois, ce que je veux dire, c'est que ces informations restent gravées dans notre mémoire à tout jamais, on n'a pas besoin de consulter un papier pour s'en souvenir, on n'a pas besoin de se les réciter chaque matin, au lieu de cela, au lever du jour, on peut se rappeler de n'importe quelle autre chose, on peut regarder le plafond en pensant à ce qu'on a vécu pendant la semaine où le week-end, on peut arborer un sourire niais sur le visage en se rappelant d'un détail qui illuminera instantanément notre journée et la rendrait du coup plus palpitante. Mais on ne se demande pas « Je m'appelle comment déjà ? », « Je suis né(e) en juin ou en juillet ? ».

Ce sont des détails futiles, je le sais, moi-même, je ne me pose pas ses questions, mais pour notre chère héroïne, ce n'était pas qu'un simple détail de rien du tout. C'était inimaginable. C'était toute une vie qui s'envolait, qui prenait fin. C'était un revirement, une interversion de la situation.

Lorsque la charmante jeune fille s'était réveillée, ce n'est pas ce à quoi on peut s'attendre, elle ne s'est pas étirée, elle n'a pas baillé, et n'a pas regardé un réveil sur la table de chevet, ne s'est pas écriée « Oh là, je suis en retard » ou bien " Super ! Encore à la bourre" en sautant du lit. Elle a observé le plafond, il était d'un blanc lumineux, elle l'a regardé une bonne demi-heure sans pour autant bouger le petit doigt, elle était dans un état ou elle ne comprenait plus rien, absolument rien du tout.

Le monde était sur off, stop, les feux aux rouge arrêtés plus de soixante secondes, l'univers a dégringolé, s'est laissé happé par la situation, le désespoir d'un être que l'on ne pourrait jamais, au grand jamais, apercevoir entre les milliards d'étoiles qui ornent la voie lactée, qui la dessine, la façonne, la faisant briller dans toute sa splendeur. Le monde criait dans son cerveau l'alerte, la fin, et elle était à l'ignorance de ce qui se passait, à ce que la lune et le soleil savait du fait de se toucher, et de se rencontrer.

Elle ne savait pas à quel saint se vouer.

Ce fut comme un électrochoc, elle était complètement chamboulée, à côté de la plaque, elle ne savait pas si elle devait crier ou bien appeler quelqu'un. Elle ne savait pas où elle se trouvait et elle avait un mal de tête atroce. Elle se trouvait encore dans les vapes, sa vue n'était pas claire et elle voyait tout blanc, comme si une épaisse couche d'écume recouvrait ses globes oculaires. Aucune émotion, aucune peur, aucune crainte. Rien. Le vide. Le néant.

Elle s'est mise doucement en position assise, ses cheveux roux qui tombaient en cascade sur ses épaules encadraient son beau visage tout pâle, elle a regardé autour d'elle en inclinant la tête dans tous les ongles possibles. Mais elle ne comprenait toujours rien et ses maux de tête la rattrapèrent vite fait, elle se posait une multitude de questions « Que fais-je ici ? » « Pourquoi suis-je ici ? » Et surtout la plus douloureuse des questions « Qui suis-je ? ».

Pendant l'adolescence, les jeunes se posent cette question en permanence, ils veulent trouver leur chemin, qui ils sont, ce qu'ils ont envie de faire, comment créer leur vie et ne pas faire de choix qu'ils regretteront à l'avenir. Et tout cela dépend de qui ils sont, de ce qu'ils croient être.

Sauf que là, cette fille à beau être une adolescente, elle ne se pose pas cette question pour la même raison que d'autres. Elle ne sait rien d'elle-même, c'est limite si elle ne se demande pas si elle fait partie des êtres humains ou de l'espèce animal ou bien végétale. Tout s'embrouille dans sa tête, elle se surprend à regarder ses doigts, à tourner sa main dans différents sens pour regarder sa chair, et la couleur de sa peau, la forme de ses longs doigts. Puis elle attrape une mèche de ses cheveux et regarde leur couleur, elle se surprend à l'apprécier. Elle la lâche enfin et sort ses jambes fragiles du lit, diaphanes, leur tremblent lui fait peur au début, c'est difficile pour elle de marcher sans tanguer dans tous les sens, alors elle marche en appuyant ses mains sur le mur froid et ne pouvant s'empêcher de regarder la robe qu'elle porte elle laisse sa main lisser les plis qui s'y étaient formés. S'il y'a une chose dont elle ne se doute pas dorénavant et après mûre réflexion c'est bien l'endroit où elle se trouve : l'hôpital. C'est assez simple pour elle de le savoir : ses habits ou plus précisément sa robe est celle qu'on donne aux malades aux hôpitaux, et puis il y a l'odeur, une odeur de désinfectants, de produits ménagers qui lui dicte instantanément qu'elle se retrouve bel et bien là où elle croit être.

Après maintes essaies pour ne pas se fracasser le visage par terre, elle arrive devant la fenêtre, elle tend la main et la pose sur la vitre claire et propre, alors comme pour la première fois ses yeux entrent en contact avec l'extérieur, et elle en fut impressionnée. Un immense jardin s'étendait sous ses yeux, elle voyait des gens comme elle, ils ont des doigts, des visages, des cheveux et elle reconnaît même la couleur des cheveux d'une fille, comme les siens : roux, et elle essaye difficilement de prononcer le mot.

« Roux. »

Elle vit des enfants courants dans toux les sens, des vielles femmes qui marchaient difficilement elles aussi, des vieillards, des femmes, des hommes habillés tous différemment, et elle se demanda encore une fois : « Qui suis-je ? ».

Quelques images se bousculèrent alors dans son cerveau, bien qu'elle n'y comprenne rien. Strictement rien.

«... La neige qui couvre les branches dénudées des arbres, les habille d'une épaisse couche blanche, un ciel gris et une atmosphère qui pue le désespoir, la peur, la crainte, et surtout un sentiment de fuite, une sensation de quelque chose qui te compresse la poitrine, puis des sifflements, crissement de quelque chose qui se frotte durement contre le sol. Essoufflements... »  

Dix-sept heures, quinze minutes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant