La patinoire .Lorsque je me réveille, j'entends une voix, teintée d'une douceur qui me donne la chair de poule. Je finis pas ouvrir doucement les yeux, mes paupières se soulèvent difficilement et je n'arrive pas à distinguer la personne qui est en train de me secouer à cause de ma vue floue, puis tout devient clair et je reconnais la touffe de cheveux de ma mère. Elle s'adresse à moi avec un sourire bienveillant :
-Réveille- toi, chérie, Elif veut te voir.
Je restais un instant hors-champ avant de lui demander qui était Elif.
-C'est la mère d'Adam, me dit-elle. Allez, pourquoi tu t'es endormie sur le sol, comme cela ?
- Euh, je cherchai quelque chose à dire, je me suis assoupie.
Elle n'eut pas l'air convaincue mais n'argumenta pas néanmoins.
Je me relevai et sentis tous mes membres endoloris, je m'étirai et entendre mes os craquer et sentir la douleur disparaître avec, me fit énormément de bien, que j'en oubliais presque, que j'allais encore voir quelqu'un que je ne connaissais pas et qu'il fallait que je lui sourie et que je sois courtoise et tout cela...
Je vais vous confier un secret : Je déteste rencontrer de nouvelles personnes. Parce qu'il faut que je sois gentille et que je ne crois pas que ce soit dans ma nature.
Je m'avance vers le salon où je trouve Elif installée sur le sofa, souriante tout en parlant avec mon père gaiement. Dès qu'elle m'aperçoit, elle se lève, et soudain ses yeux s'embuent, elle me regardait avec des yeux qui débordait de tellement d'amour, de douceur que mes yeux se remplirent de larmes aussitôt. Mes glandes lacrymales déversaient des litres d'eau salée aujourd'hui. Elle était incurablement belle, et paraissait tellement jeune. Elle se rapprocha de moi et très délicatement me prit dans ses bras, je me sentis instantanément fondre, et je la serrais alors fort dans les miens. Elle avait un parfum de jasmin dont je ne me lassais pas d'inhaler. Elle sentait la maison et l'aise que je cherchai, j'eus l'impression que l'étreinte avait duré une éternité, mais quand elle me lâcha, je voulais juste replonger et me fondre en elle.
-Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs, m'avoue-t-elle en prenant ma tête en coupe.
Je souris timidement, je me sentais tellement proche de cette femme que j'oubliais la présence de mes parents. Je l'invitai à venir dans ma chambre et elle en fut ravie.
J'étais étonnée par le fait que je me sente aussi à l'aise avec elle, appart Adam, personne ne m'inspirait un tel confort, et cela, personnellement m'ébranla. Elle dégage un sentiment de sécurité qui m'envoûte et m'attire comme un aimant.
Au début, on s'installa simplement sur le lit, côte à côte, puis par je ne sais quel miracle, je me suis retrouvée dans ses bras, allongée près d'elle. Elle commença à me caresser doucement les cheveux et je pouvais à cet instant facilement dire que c'était un des moments les plus bons que je passais depuis mon réveil. Le grand réveil.
-Dis-moi ma jolie, comment te sens-tu ?
J'aurais pu lui mentir, lui sortir un discours du genre, tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes, mais je n'en fis rien. Je me sentais à l'aise et les mots sortirent de ma bouche avec une facilité qui me décontenança.
-Je n'en sais rien, parfois j'ai l'impression que tout est foutu, que ma vie n'est qu'un gros point d'interrogation. Et parfois j'ai l'impression que tout peut s'améliorer, quand je commence à parler de ma vie d'avant avec Adam par exemple, j'ai l'impression que j'ai la vie devant moi pour me retrouver. Et puis par exemple je viens ici, je découvre cette pourriture de chambre vide ! Et tout s'écroule devant moi ! Je nourrissais tellement d'espoir ! Etais-je vraiment vide ? A ce point ?
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Dix-sept heures, quinze minutes.
RomanceVoici l'heure à laquelle l'ancienne moi s'est éteinte et peut-être ne se réveillera jamais. Voici l'heure, maudite soit-elle, qu'il haït de tout son être. L'heure qui lui a volé les derniers éclats de ses remords, les derniers éclats de mon innocen...