How to be free ?

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Paniquée, je décide de tenter de me délivrer en tirant de toutes mes forces sur mes chaines. Elles font un bruit monstre mais ne me donnent pas un millimètre de mou. C'est définitivement impossible de les faire bouger.

Mon cerveau turbine à cent à l'heure. J'ai peur. Je sens mon cœur se serrer alors que je vois du coin de l'œil Eos, la main toujours pressée contre son ventre, les yeux luisants de larmes de douleur. J'ai envie de me sauver, mais celle de le libérer est plus forte encore.

Je ne sais pas comment y arriver. J'essaie de remuer mes ailes, mais elles sont tant entravées que je ne parviens qu'à me coincer les plumes entre les maillons. En essayant de les décoincer, je m'aperçois qu'elles comportent un défaut que je pourrais peut-être exploiter.

Les maillons ont été mal soudés. Le trou est assez gros pour laisser passer le premier si je me débrouille pour le tourner dans un certain sens. Si j'arrive à manipuler la chaine, je pourrai peut-être me libérer !

Je remarque, en effleurant chacun d'entre eux, que chaque maillon comporte cette légère imperfection. Il me suffirait donc de me libérer de mes entraves et de m'enfuir ! Mais qui sait ce qu'il y a après cette porte ?

Anxieuse, je jette un coup d'œil à Eos. Il me regarde faire, visiblement déçu. Aurais-je dû lui faire part de mes plans d'évasion ? La culpabilité sert ma gorge. Déjà que je vais le laisser seul... Mais justement, pour ma défense, ne m'en aurait-il pas voulu ? Je grimace.

J'essaie de manipuler le maillon pour le faire passer dans l'autre, mais l'acier me meurtrit le poignet. J'y devine une future ecchymose. Ma peau est compressée par le métal, des éclairs de douleur y fusent.

En plus, mes mouvements sont rendus raides par le fait que je ne peux ramener mes bras vers moi. Forcée de travailler à l'aveuglette, je n'arrive pas à me débrouiller pour briser la chaine. Je gémis.

Je jette un coup d'œil suppliant à Eos mais il détourne les yeux, visiblement en colère. Aurais-je perdu son soutien en si peu de temps ? Après tout, il a du mal vivre ma "trahison". Je suppose qu'il a misé beaucoup d'espoirs sur moi.

J'aurais fait la même chose, je le sais. Je me sens d'autant plus coupable. J'essaie encore, mais la panique brouille mes sens et ma capacité de réflexion.

De plus j'entends des bribes de conversation. Ils approchent ! J'en suis certaine. Que vont ils faire ? Aurais-je la possibilité de tenter une nouvelle évasion après les avoir rencontrés ? A quoi ressemblent-ils vraiment ?

Je me débat plus violement avec la chaine. Elle fait un bruit monstre. Les voix s'éteignent avant de reprendre leur discussion, soudain plus virulente. Je gémis. J'ai l'impression qu'elle approchent plus vite.

Et Eos m'ignore toujours. En fait, il a fermé les poings, les yeux, et a tourné sa tête vers la lumière. Est-ce qu'il prie ? Je crois que oui. Est-ce que je devrais prier ? Je n'ai jamais cru en aucune religion.

Les voix sont fortes maintenant. Ils sont prêts de la porte. Je bouge mon poignet. La chaine bouge un peu mais presque rien. Je panique. Devrais-je me débattre et risquer de faire plus de bruit et donc d'amener plus vite les frères Histë ou tenter de supplier Eos de m'aider ?

Dois écouter ma fierté ou ma raison ?

Choix :

¤ Supplier Eos de m'aider (aller à ¤12¤)

¤ Me débattre avec mes chaines et faire du bruit (aller à ¤11¤)