Après ce moment, mes souvenirs s'embrouillent. Je me rappelle d'avoir frappé les deux frères, d'avoir entendu Eos émettre une plainte embrouillée, d'avoir découvert que l'endroit où nous étions n'était que le sous-sol grandement aménagé d'une coquette petite maison de campagne, surement celles des Histë.
Je me rappelle avoir couru comme jamais je ne l'avais fait jusqu'ici, de la douleur que chaque respiration provoquait dans ma poitrine, de l'adrénaline brûlante qui coulait dans mes veines. Je me rappelle être arrivé dans un charmant petit village dont je ne connaissais pas.
Je me rappelle avoir été accueillie par une gentille grand-mère à l'air fatigué, Estel. Je me rappelle de son inquiétude quand au sang qui tachait mes doigts. Celui d'Eos, lorsque j'ai caressé sa joue. Je me rappelle lui avoir expliqué ma situation.
Je me rappelle de l'inquiétude qui noyait tout le reste. Je me rappelle avoir été assise sur un canapé rouge. D'avoir rongé mes ongles en silence. D'avoir frissonné de tout mon être.
Et puis je me rappelle du temps, long, poisseux. Je le sentais défiler, anxieuse. Je redoutais à chaque seconde ce qu'il pouvait arriver à Eos. J'imaginais le pire et tous ses dérivés. Et je me rappelais ses yeux anxieux, ses lèvres douces, sa joue rappeuse.
Je me rappelle de l'arrivée de mon père, que je ne saurais dater tant j'étais embrouillée. Je me rappelle l'avoir serré dans mes bras, lui avoir dit que je l'aimais, m'être réfugiée contre lui comme l'enfant que j'étais ne l'avais jamais fait.
Je me rappelle l'avoir supplié d'aller chercher Eos. Je me rappelle de l'éclair de joie dans les yeux des deux gardes qui l'accompagnaient. Ils connaissaient surement Eos, la garde royale n'étais pas très fournie.
Je me rappelle d'avoir retraverser la forêt en frissonnant, en revivant chaque seconde de ma course effrénée. Je me rappelle avoir du rassembler chaque once de mon courage, encouragée par Estel, pour me précipiter droit à l'endroit de mon cauchemar.
Je me rappelle avoir hurlé en replongeant dans le noir qui menait à la pièce. Je me rappelle le cri d'horreur des deux gardes en voyant l'état d'Eos. Et puis le mien, désespéré, envoyant ce que les deux frères avait fait à son visage.
Son œil gauche était bouffi, un vilain bleu s'étendait sur sa joue droite, une balafre sanguinolente suintait sur son menton.
Je me rappelle son regard, d'un infini soulagement.
- Tu es revenue...
Je me rappelle l'avoir serré dans mes bras. Je me rappelle l'avoir détaché tout de suite après. Et puis l'avoir pressé contre moi en lui chuchotant que tout était fini. Je me rappelle de ses larmes.
Mais surtout, je me rappelle de son sourire, éclatant de bonheur et de soulagement.
¤ ¤ ¤
Bravo, tu as trouvé la première fin ! Quelles informations auraient-tu eues en faisant d'autres choix ? Quelles interactions auraient-ils créés avec Eos ? Qu'aurais-tu appris sur Hélisa ?
Si tu en as la patience et l'envie, je t'invite à recommencer ce roman en faisant d'autres choix pour le découvrir !
VOUS LISEZ
How to be free ?
FantasyMes paupières sont lourdes, ma bouche pâteuse, mes idées embrouillées. J'essaie de me redresser, des chaînes m'en empêchent. La panique afflue dans mes veines, les fait bouillonner. Je tire sur mes poignets. Une douleur vive s'y fait ressentir. Imp...