Chapitre 3 : Veriret

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-Je m'appelle Simon Velin, j'ai 21 ans. Je suis là pour te protéger. Je ne suis pas censé dire la vérité mais je sais que tu veux la connaître. Tu es née dans une famille compliquée, tu ne te souviens peut-être pas de la mort de tes parents mais, ils se sont faits tu...

Je le coupe.

- Je sais.

-Mais tu ne sais pas pourquoi.

Je secoue la tête négativement en guise de réponse.

- Il y a 85ans, ton grand-père a créé une entreprise qui essaye de fabriquer des potions, des "remèdes" contre les mensonges. Bien sûr cela n'a pas plu à grand monde car tu sais que ce monde dans lequel nous vivons est basé sur des mensonges, des trahisons et des inventions malsaines. Lorsque ton grand-père, George, a construit cette entreprise, il avait 20 ans, il était trop jeune pour comprendre ce qu'il lui arriverait. Ta grand-mère et lui ont travaillé avec acharnement pour réussir à faire de cette boîte, une merveille. George s'est fait assassiner pour cette entreprise, comme tes parents, le pire, c'est que le gouvernement a décidé d'éliminer votre famille. Tu es en danger, ainsi que ta grand-mère et ton frère. C'est Erica qui m'envoie te protéger. Mike se fait également protéger par un de mes collègues.

Il me faut une seconde pour digérer ce qu'il me dit. Je ne comprends rien, j'assimile doucement les choses.

-Et ma grand-mère ?

- Elle sait se protéger seule, elle en a eu l'habitude en 61 années.

- Tu as dit que mon grand-père a créé l'entreprise à 20 ans, mais ma grand-mère n'en avait que 16 n'est-ce pas ?

-Oui mais à l'époque, les mariages se faisaient très jeunes.

-C'était un mariage d'amour ?

-Non, mais avec le temps, ils se sont aimés.

-Comment sais-tu tout ça ??

-Lorsqu'on travaille pour Veriret, on sait toute la vie des fondateurs.

-Veriret ?

-C'est le nom de l'entreprise.

-Ah, d'accord. Tu travailles pour Veriret depuis combien de temps ?

-4 ans.

- Tu avais 17ans ?

-Oui, il fallait que je travaille.

-Ok... du coup, tu sais te battre ??

Il rit. C'est vrai que j'ai dit ça avec un peu trop d'entrain. J'ai toujours voulu faire de la boxe, mais je ne l'ai jamais dit parce que j'avais peur qu'on me juge pour ça...

-Oh Oui, très bien même.

-On peut parler d'autre chose s'il te plaît ?

-Bien sûr, de quel sujet ?

-De toi !

-De moi ? Il n'y a rien à dire sur moi.

Hum. Après une excellente négociation j'ai réussi à lui faire dire plus de chose...

-Ok, ok, j'en dis plus. Tu es une excellente négociatrice tu sais ?

-Oui, je sais.

J'ai confiance en moi, c'est étrange, comment je peux avoir une telle aisance avec lui alors que je ne le connais que depuis une journée ?

-Comment tu as appris à négocier aussi bi...

-Non, c'est de toi qu'on parle.

-J'aurais essayé. Alors, si j'ai commencé à travailler pour Veriret, c'est pour ne pas aller en prison. J'avais le choix. J'ai eu un passé difficile avec de nombreux problèmes. Je fumais, je me droguais, je buvais, je baisais des putes... Il dit ça moins fort, comme s'il se dégoûté lui-même. Ma vie ne tournait qu'autour de la drogue, de l'alcool et du sexe. Je ne peux pas dire que je ne suis plus comme ça, je ne me drogue plus, pour le reste...

J'éprouve de l'empathie pour lui. Soudain, ses yeux se remplissent d'une chose dont je ne connais pas la signification. J'ai l'impression qu'il va me sauter dessus.
Il s'avance vers moi, m'attrape les poignets puis me pousse sur le canapé.
Je ne comprends pas, j'ai peur.
Il va me violer ?
Impossible.
Quoi que...

Des larmes coulent de mon visage lorsqu'il m'embrasse, je ne comprends plus rien.
Il était si gentil, il y a deux minutes...
Me voyant pleurer, il s'arrête et me signal :

-Tu devrais apprendre à te battre. Ou du moins à te défendre. Si tu pleurniches comme ça, ça ne va pas aller.

Quoi ? Je ne comprends rien.

-Aller, il est tard, on va dormir.

Il me prend en sac à patate (encore) et me pose sur le lit, à l'étage.
Je pars me mettre en pyjama et reviens dans la chambre. Il est en caleçon, le mec est à l'aise quoi... Moi ça me gêne mais bon, je vais éviter de le montrer. Malheureusement, on est obligé de dormir ensemble.
Une fois couché, il me dépose un baiser sur les lèvres et me dit :

-Bonne nuit poupée.

Ce mec a un problème !

Femme FataleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant