" Est-ce que
l'histoire te plaît ?" ;)Leur regards glacials me donnent la chair de poule. J'ai l'intuition que s'ils pouvaient me faire passer l'arme à gauche d'un seul coup d'œil meurtrier, ils n'hésiteraient pas.
L' assemblée complète retient son souffle, attendant la prise de parole de l'un des haut conseiller.
Je crispe ma main toujours posée sur la poignée d'ouverture du gymnase et les scrute un par un, à mon tour.
Installés sur une estrade, la plupart sont confortablement assis dans des fauteuils datant a vu d'œil vers le dix-huitième siècle. Vêtus d'une toque blanche au sommet de leur crâne et de longue tunique de la même teinte, on croirait voir des anges sans aile. L'illusion s'évapore nette lorsque l'on scrute leur visage dénués de toute expression et semblant être taillés dans le roc.
Mes yeux se baladent autour de moi puis une chose me frappe. Où est passé l'Alpha ?
— Mademoiselle, m'interpelle une voix rocailleuse.
Je dévie mon regard et ai la désagréable surprise de découvrir que celui qui m'a interpelé n'est nul autre que le conseiller Emric. Cet homme en plus d'être d'une laideur à nul autre pareil, à l'âme aussi noir que celle du diable.
— Conseiller, dis-je avec un sourire en coin, sur un ton légèrement ironique.
J'effectue une courbette exagérée , les ongles enfoncés dans la paume de ma main.
Ce conseiller corrompu jusqu'à la moelle est un intime de ma tante. Tout comme elle, il n'a pas de scrupule, ce doit être pour cela qu'elle l'a gardé aussi longtemps dans son lit d'ailleurs. Juste en fermant les yeux, j'ai encore l'impression de les entendre batifoler dans la pièce adjacente à ma chambre.
— Cet étirement de votre bouche n'a pas lieu d'être, compte tenu de la situation, me réprimande t-il avec une froideur et un mépris palpable.
L'étirement de ma... ?
Il fait référence à mon sourire là ? Bon dieu, il parle comme un mauvais bougre de l'aristocratie.
— Ma bouche a une volonté propre conseiller et j'en suis profondément navrée.
Ou peut-être pas...
— Tâchez de tourner sept fois votre langue dans votre palet à l'avenir plutôt que de dire de telles âneries, réplique t-il les lèvres pincés. Venez donc par ici, continue t-il.
Je m'exécute à contre-cœur, passant entre les lignes de chaises. Je ne m'arrête que lorsque je me trouve en face du pupitre, d'où le conseiller n'a cessé de me détailler.
— Une humaine si je ne m'abuse ? me questionne t-il de but en blanc, un sourire mauvais placardé sur son hideux visage.
Et vous, un homme avec un bâton coincé dans le cul et le faciès de gollum je présume ?
Je ne pipe mot. Je sais parfaitement qu'à la minute où j'ai entrouvert la porte, ce maudit sac à puce à sentit les effluves humaines présentes dans mon corps. Et si son odorat avec l'âge est devenu défaillant et bien, je pense qu'il est quand même capable de reconnaître la gamine dont la femme avec qui il a eu une liaison, s'occupait.
— Quelle forte agréable nouvelle, cela doit bien faire six années que je n'avais plus vu de spécimen de ton espèce ! Il faut dire que à présent, il ne reste plus beaucoup d'entre vous. . . SILENCE ! ordonne t-il la mâchoire serrée, faisant taire les murmures scandalisés.
VOUS LISEZ
Soulmate
WerewolfLui. Un mot. Un regard. Un lien. « Il s'approche de moi d'une démarche féline et plante ses yeux menaçant dans les miens. -Tu m'appartiens, grogne t-il la voix vibrante de rage. - Je n'appartiens à personne, lui rappelé-je en le fixant durement. Il...