La valse des cœurs 1 : Mission kilos et prince charmant (En pause)

Chapitre 7 : Envie de tout abandonner

Durant les deux jours suivants, lorsque Véga arriva au boulot, elle avait tout le temps l'impression d'être sur les rotules. Le moindre geste lui semblait de plus en plus difficile. C'était comme si son corps était vidé, d'énergie, de muscles... de tout en fait.

Ce fut au final Sophie, l'hôtesse d'accueil du magasin, qui décida de lui parler de sa drôle de démarche lorsqu'elle la vit monter les marches à la vitesse d'une tortue, le dos courbé comme une grand-mère.

— Les autres aussi se posent des questions, termina Sophie comme pour se protéger, une fois sa liste de questions récitée.

Avec ses cheveux courts à la garçonne, son visage rond, son grain de beauté sur sa joue gauche et son nez un peu large, Sophie était assez atypique. Mais elle était d'une douceur sans pareille et fort agréable.

— Je me suis mise au sport, avoua alors Véga tandis qu'elles profitaient de leur pause du matin pour observer la route, toutes deux collées à la fenêtre.

— Et visiblement, tu as trop forcé. Tu devrais peut-être y aller plus doucement, tu ne crois pas ?

Le soupir de Véga surprit Sophie.

— Le problème, c'est que ce n'est pas moi qui décide. J'ai un coach sportif, et c'est lui qui programme les séances.

Durant quelques secondes, la châtaine se demanda si sa collègue avait bien entendu sa réponse car celle-ci ne dit rien. Mais quand elle tourna la tête vers celle-ci, Véga fut surprise de voir le visage de Sophie aussi... amusé.

— Un coach sportif ? Oh oh ! C'est cool ça. Est-ce qu'il est comme dans les films ? Super sexy ?

Si Inès avait été là, Véga se serait retrouvée avec deux fans sur les bras. Heureusement, celle-ci était en train de conduire à l'heure qu'il était.

— Ça épuise plus qu'autre chose si tu veux mon avis.

Véga aurait pu dire à Sophie que oui, Jax était plutôt beau et sexy. Mais ce n'était pas le plus important. Car tout ce qui comptait actuellement, c'était qu'elle mincisse et aille parler à Lilian.

— Moi aussi, à un moment, je me suis essayée au sport. Puis j'ai fini par abandonner. Pourtant je m'étais bataillée durant des semaines. J'avais même eu des résultats. Mais ça demandait tellement d'efforts, même après avoir pris le coup que... Puis regarder la télé en rentrant du boulot était bien plus tentant que se rendre à la salle de sport. Enfin je dis ça, mais il faut dire que je n'avais pas de coach sportif attitré moi.

Véga s'était renseignée sur internet à propos des exercices que lui faisait faire Jax et il s'avérait que ces derniers étaient tout à fait normaux. Bien loin du niveau de l'armée, il s'agissait même de mouvements pour débutants (même si deux-trois étaient conseillés pour les intermédiaires). Le latino ne se foutait donc pas d'elle, c'était juste la jeune femme qui n'avait pas le niveau requit et avait besoin d'entraînements. Cependant, elle avait lu que ce genre de pratique n'était pas conseillée tous les jours.

À ce sujet, Véga allait peut-être devoir en toucher deux mots à l'espagnol. Le problème, c'était que malgré les efforts de celui-ci en français, la compréhension était parfois difficile entre eux. Sans oublier que le jeune homme semblait prendre son rôle très à cœur et ne paraissait pas disposé à remettre en question son programme.

* * *

Lorsque son boulot pris fin et que Véga put retourner chez elle (plus tôt que les autres. C'était ça l'avantage de son poste aussi : de ne pas faire énormément de fermeture), elle se se sentit revivre. Jusqu'au moment où la jeune femme se rappela qu'elle avait sa séance de sport sur la plage, ce soir. Et oui évidemment, là, ça faisait retomber le moral.