Sous Le Sceau Du Secret

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"Les grandes âmes ont de la volonté, les faibles n'ont que des souhaits"~Proverbe chinois

Je toquai à la porte du bureau de Clarisse et attendit qu'elle me donne son aval afin de pénétrer à l'intérieur.

-Axelle? Fit-elle surprise. 

-Oui, Axelle, répétai-je en me dirigeant vers son bureau à grand pas. 

-Qu'est ce qui ne va pas? Me demanda-t-elle en remarquant mon humeur sombre. 

-J'en ai assez de vivre ici avec tous ces gens qui me saoule avec mon passé et mes phobies, j'ai décidée de partir et ce que vous le vouliez ou non. 

Un silence s'ensuivit. 

-On te l'a déjà dit Axelle. Tu n'es pas prête à vivre seule, me dit-elle en posant son stylo sur son bureau et en fermant le dossier qui se trouvait devant elle. 

-Je ne vivrai pas seule mais avec Teddy, contrai-je. 

Elle pencha la tête sur le côté.

-Et est ce qu'il est au courant au moins? Me demanda ma psychologue. 

Je croisai les bras. 

-C'est lui qui me l'a proposé, répondis-je. 

-Combien même, c'est hors de question que tu parte d'ici, ton état est trop instable. 

-Teddy connaît mon histoire! 

-Tu lui as dit? Me demanda-t-elle surprise.

Je grimaçai. 

-Non, sa mère a vu une photo de moi et elle a fait le lien, bref. Il sait comment agir avec moi, et puis j'ai 18 ans, vous n'avez plus voix au chapitre. 

-Je suis ta psychologue, c'est moi qui décide quand je n'ai plus voix au chapitre, Axelle. Et là, je sens que tu n'es pas prête. 

-Et en quoi tu vois ça?! M'énervai-je. 

-Tu t'es évanouie quand plusieurs t'ont touchée il y a quelques jours, tu es tombée dans les escaliers en faisant une crise de panique, tu fais des cauchemars énormes et je suis sûre que si je ferme la fenêtre et la porte tu commenceras à paniquer, énuméra-t-elle. 

J'inspirai profondément. Elle avait raison sur tout ces points mais je n'avais aucune envie de rester plus longtemps ici. 

-Et tu ne crois pas qu'apprendre à me débrouiller seule va justement m'aider à remonter la pente? Demandai-je. 

-Pas quand tu risques ta vie à chaque crise de panique. La discussion est close. 

Elle se leva et alla ouvrir la porte de son bureau sans dire un mot. 

Tout en soutenant son regard, je sortis avant de moi-même claquer la porte. 

-Raah! Grognai-je. 

Je n'avais aucune envie de retourner dans ma chambre alors que Lucie s'y trouvait, je me mis donc à la recherche de la cave où se trouvait des couvertures et des oreillers de réserve. 

Une fois en bas, j'allumai la lumière à l'aide d'un cordon qui pendait du plafonds près de la lampe et fis rapidement le tours de la pièce d'un regard. Assez petite, elle me faisait pensé au placard que j'avais connu pendant un peu plus de quatre mois l'année précédente. 

La cave n'était vraiment pas très grande et même si la porte était ouverte, je commençai légèrement à voir les murs se rapprochaient. 

Je saisis rapidement les couvertures et les oreillers et sortis en courant afin de me précipiter vers la bibliothèque.