Back to the past 8

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NDA: Je suis désolée de ne publier que maintenant, normalement je le fais tous les mardi mais hier j'ai eu un soucis de santé assez important qui m'en a empêchée donc je m'en excuse :(... J'espère que le chapitre vous plaira :-D

Plume.

Il paraît qu'au moment de notre mort, nous poussions un dernier soupir, et que dans ce dernier soupir, nous laissions s'échapper notre âme, lui offrant la chance de s'envoler. Le dernier souffle chaud quittant notre corps contenait tout ce qui faisait de nous, un être humain. Bon ou mauvais. 

Il paraît aussi que j'ai poussé ce dernier soupir. Ce qui voulait dire que mon âme avait quitté mon corps pour ne pas revenir. 

Quand Agnès et Paul m'avait trouvée dans ma chambre, allongée par terre, je luttais apparemment pour rester en vie, ce qui m'a fortement étonnée puisque je ne voulais aucunement rester parmi les vivants. C'est dans l'ambulance qui m'emmenait à l'hôpital que j'ai poussé ce fameux souffle. Celui de ma mort. 

Seulement, à cause de la technologie, les médecins avaient su me réanimer, m'obligeant à rester sur cette terre. 

En ouvrant les yeux, à nouveau dans cette chambre vide d'émotion et à l'odeur aseptisée qui me donnait presque la nausée, la première pensée que j'ai eu été: " j'ai échouée". 

J'ai échouée. Je n'avais pas réussi à mourir. C'est seulement quelques heures plus tard qu'un médecin m'avait dit que j'était morte pendant trois minutes et qu'ils s'étaient battus pour que je puisse revenir. 

"Dieu merci", avait-il dit. Je ne remerciai absolument pas le seigneur de m'avoir permis de vivre encore. 

Quand j'ai poussé mon dernier soupir, mon âme s'est envolée, et je ne l'ai pas récupérée en me réveillant. Non, j'avais perdue mon âme pour toujours. Je n'étais plus qu'une boîte vide de toutes émotions encore pire qu'avant ma tentative. 

Agnès et Paul n'ont pas supportés mon geste. Une assistante sociale était venu le troisième jour après mon réveil... Ou peut-être était-ce le sixième? Vous savez, quand on ne ressens plus rien, on perd facilement la notion du temps. Quoi qu'il en soit, cette assistante sociale m'a expliquée qu'Agnès et Paul avait refusée ma garde et ne souhaitaient plus que je vive chez eux, il avait apparemment trop peur que je recommence. 

J'aurai du être triste ou en colère voir même blessée mais non. Je ne ressentais que le vide. 

C'est comme ça que j'ai fêtée mon dix-septième anniversaire: dans un lit d'hôpital, seule et aussi vide qu'un cocon de papillon abandonné. 

Une nouvelle psychologue est venue me voir, elle m'a expliquée que j'allais être placée en hôpital psychiatrique quelques temps. 

"Juste le temps d'aller mieux, d'être à nouveau normale", avait-elle dit.

Aller mieux... Je ne savais même plus ce que ça voulait dire. Normale? Qu'était-ce? La normalité ne voulait plus rien dire pour moi.

Mon concept de la normalité était si différent du leurs... Pour moi, être normal signifiait être battue lorsqu'on faisait une bêtise, être violée à tout bout de champs et servir son maître quel qu'il soit. 

Il m'avait fait un lavage de cerveau tel que je ne puisse plus reconnaître la normalité.  

Miranda, l'infirmière qui s'était occupée de moi après mon retour à la civilisation passait me voir plusieurs fois par jours tout comme Peter, le médecin qui m'avait soigné au même moment. Ils étaient tout deux peinés de me voir à nouveau ici, des bandages recouvrant mes deux avants-bras et l'esprit dans un autre monde. 

Sous Le Sceau Du SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant