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Ça faisait 6 mois que nous étions ensemble.
Nous étions souvent la semaine chez lui et le week end chez moi car plus près du centre pour les sorties.
Tout se passé bien.
On sortait moins en boîte. Le bar le vendredi et samedi soir avec les potes. L'âge et la sagesse arrivaient.

Avec les filles nous étions adepte du karaoké. On s'y donnait à fond.
Ils m'inscrivaient souvent sans que je sois au courant.

Nous avions notre routine et ça me plaisait.
Le boulot, la salle de sport, ces bras le soir.

Puis je l'ai senti distant. Pourquoi ? 
Je ne sais pas et je n'osais pas poser la question. Alors je laissais faire.
Un jour, il ne me demanda pas d'avancer chez lui. Alors je suis restée chez moi.
Je suis allée chez mes parents nagée.
Puis je suis rentrée et j'ai attendu.
Le lendemain j'ai fait pareil. La semaine s'est passée ainsi. Avec de rare nouvelle de Lucas.
Le vendredi j'ai fait du sport jusqu'à m'epuiser. Puis j'ai pris ma moto et je suis partie me ballader.
Je me suis arrêter dans un bar. Je suis rentrée et j'ai retrouvé les bikers. Sans questions ils m'ont ouvert les bras. On est sorti et on a roulé jusqu'à une concentration à plusieurs heures de chez moi. J'ai passé le week end la bas. Avant de tomber en rade de téléphone j'avais appelé mes parents pour les prévenir que je partais en week end avec des amis à l'improviste.
Ce week end m'a changé les idées. J'ai noirci mon corps encore : ma jambe. J'étais fière du résultat et mon tatoueur aussi.
Je lui faisais confiance et il me décevait jamais. J'avais maintenant une longue liane de fleurs qui partait de ma hanche et qui descendait le long de ma jambe en tournant et jusqu'à mes orteils.
Dimanche,  il était temps de rentré. Je quittais les amis après un café au bar du rassemblement et j'allais chez mes parents pour les prévenir de mon retour.
Je retournais chez moi et me préparais pour ma journée de travail du lendemain.
La douche me fit un grand bien.
Je mettais mon téléphone en charge mais je ne le rallumais pas. On verra ce demain.
Je me couchais mais une envie soudaine de danser me prit.
Je bouge un peu mes meubles en essayant de respecter mes voisins, mis mes écouteurs accrocha mon mp4 à mon bras et me lançais.
Je me suis arrêtée 1h après. 
Je pouvais enfin me coucher sereine.

Nouvelle semaine de travail. Lucas était toujours pareil, distant, froid, secret. Je ruminais. J'avais essayé de lui en parler mais il m'avait gentillement envoyer balader. Alors j'avais laissé tombée. C'est fini ...
Je retombais dans de vieux travers : les courses. Et j'avais découvert les combats aussi.
Je remontais sur ma moto et étais invaincue et redoutée.
Les combats je ne montais pas sur le ring mais je me laissais porter par l'ambiance.
Le week end, je trouvais toujours une excuse pour ne pas sortir avec eux.
J'allais au bar avec les bikers.

Tout doucement, mes idées s'assombrissaient. Mais je ne devais pas craquer. Aucun homme ne valait la peine que je me sacrifie pour lui.
En sortant du travail, au lieu d'aller à la salle de sport, j'allais chez mes parents. Je nageais. Je recevais des messages pour savoir ce que je devenais. Je restais évasive. Puis Lucas se mit à me renvoyer des messages. Je ne lui répondais pas plus.
Je parlais avec mes parents de mon idée de remplacement de kinés. Mon père me demandait d'attendre. Il était pas prêt à me voir partir. Maman allait lui parler.

Je remontais sur ma moto. Je me tâtais à  vendre ma voiture. Elle ne me servait pas.

Un soir, j'eus la visite d' Aurelie. On s'appelait, se contactant par message mais j'esquivais toute les sorties.
Elle parlait que Lucas était triste de mon éloignement, je lui ris au nez et lui expliquais la situation. Elle fut étonnée.
Je lui promis de la rejoindre à la salle ce samedi qui suivait.
J'arrivais là bas après un footing d'une heure.
# j'ai cru que tu n'allais jamais arrivé !
# désolé j'ai couru avant de venir.
# Gegé c'est quoi ton tatouage ?
# quoi ? Lequel ?
# celui a ta jambe !!!
# ha ça fait un moment.
# non je l'ai jamais vu ! En même temps, on se voit plus !

Arnaud faisait le tour des moi à la recherche d'autres nouveautés.
# putain t'as du morfler !
# tu l'as fait quand ?
# un week end de sortie.
# tu sors avec qui ?
# des potes
# on les connaît ? 
# non.
# il démarre où ? 
Je descendais un bout mon short pour montrer ma hanche et enlevais ma basket et ma chaussette pour montrer ou il s'arrêtait.
# combien de temps ? 
# une journée ! 
# bordel ! Il fait un boulot de dingue ton tatoueur.
# ouais c'est le meilleur. Je ne confie mon corps qu'à lui. Bon on se lance ou on se fait un petit goûter ?!

On partait dans la salle.
Je me laisserais bien tenter par un cours de  fitness ou de zumba.  Je demandais à Aurelie.  Elle fut étonnée mais me suivit dans mon envie.
2h de zumba. Purée c'est exténuant.
En sortant de la salle, il y avait Lucas. Il arrive vers moi, veut m'embrasser mais je l'esquive.
Je dis au revoir à Aurelie et pars en courant écouteurs dans les oreilles.
Il croit quoi ? Il est distant pendant je sais pas combien de temps et il s'attend à me voir tomber dans ses bras. Va te faire mon coco.  Même si j'ai mal, je ne laisserais plus personne gagner.

Le soir, je sors en moto. Ça devient une habitude et ça me vide la tête. Ne pas penser est mon leitmotiv.
Quand je reviens, je vois la voiture de Lucas. Je fais demi - tour.
Je m'arrête pour appeler Sam. Il est chez lui et malgré l'heure, il me dit que je peux passer. Sa copine n'est pas très contente. Tant pis.
Assis tout les 2 dans son salon, je lui parle. Il y a longtemps que je ne l'avais pas fait.
Je lui explique ce qui s'est passé avec Lucas. Il est étonné et triste pour moi. Il regrette que je ne lui ai pas parlé avant car il sait que je me fais du mal et que je porte tout toute seule.
Vers 3h, je m'en vais en lui promettant de lui envoyer un SMS une fois chez moi.
Lucas n'est plus là.
Le lendemain je vais chez mes parents. Un petit cocon de bonheur. Il y a que moi aujourd'hui.
Papa me parle longuement de mon projet.
L'idée trotte dans sa tête.  Et le fait que sa maison sera mon point de chute le rassure d'autant plus.

Le temps file et rien ne change.
Lucas essaie de revenir mais je ne veux plus me battre. L'amour c'est pas pour moi. J'ai plus envie du yoyo émotionnel. Il a fait le choix de m'ignorer sans raison. Il a mis un terme à notre relation de lui même en faisant ça.

Continuer d'y CroireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant