Lettre 1 : Te souviens tu ?

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                                 Paris, le  6 mai 2029

Cher John,

Te souviens - tu de nos nuits blanches à flâner dans les rues, à la nuit tombée , les soirs d'été ?  Tu sais l'autre jour un passant m'as apostrophé dans les rues de Montmatre . Il portait un béret rouge abîmé par le temps. Ses yeux marron était remplie de bonheur. Il avait le physique typique d'un vieil homme à la retraite attaché à ses valeurs avec sa barbe mi - longue mais bien entretenu et sa pipe en bois, laissant échapper de la fumée chaque fois qu'il ouvrait sa fine bouche.
Ce bel inconnu m'as regardé d'un air enjoué avant de me parler des oeuvres d'un des nombreux artistes qui nous entouraient. D'une façon ou d'une autre il savait que je n'était pas une habitué des lieux. Il faut dire qu'avec mes aires de provincières et mon sac - à - dos bon marché c'était vite compréhensible. Après m'avoir fait part de son avis sur quelques tableaux, il m'as indiqué du doigt une toile qui représentait un enfant lâchant son ballon dans le ciel. Cette peinture avait pour titre "A chacun sa liberté" L'homme à soudainement  tourné sa tête vers la mienne et m'as regardé d'un air interrogateur. Il a hésité un instant avant de prononcer ses mots :
《 Et vous quelle est votre liberté ? 》
Je fut d'abord décontenancé. L'inconnu m'as fixé  l'air impatient puis à reformulé sa question.
《 C'est juste que j'aime bien savoir comment les touristes du coin  définissent leur liberté, comment se sentent - ils librent. Alors saurait vous répondre à cette question ? 》La douceur de son visage était étonnante, il avait l'air si heureux de poser cette question que je ne pu lui refuser de répondre. J'ai fait mine de réfléchir en baladant mes pupilles de tous côté. Soudain un jeune skatteur est passé à côté  de nous. Aussitôt la flamme du souvenir c'est ravivée en moi.
La nuit, la musique, le vent, toi. Tout me revenait à l'esprit. J'ai posé mon regard sur cette homme, le sourire aux lèvres. Il m'as rendu mon sourrir et je lui ai dis
《 J'ai la réponse à votre question, mais qu'en diriez vous d'en parler autour d'un bon café ? 》
Le vieille homme à accepté mon invitation avec toute la gaieté qu'un homme puisse faire preuve. Dans la foulée j'en ai profité pour lui demander son nom. Isaac, Il s'appellait Isaac. Quelles que heures auparavant j'avais repéré un bistrot parisien, je l'ai donc amené là - bas.
L'endroit s'appelait " Café libéral "
À la vu de ce nom Isaac a levé un sourcil 《 quelle coïncidence 》 pouvait - on lire sur les traits de son visage. Nous nous sommes installés en terrasse. Quelles que secondes plus tard une jeune serveuse est venu prendre notre commande. Je fus surpris lorsqu'elle se mit à dire
《 Un café au lait pour le meilleur des retraités. 》Isaac lui a répondu avec un sourrir si pur. J'ai vite compris que ce n'était pas la première fois qu'il venait ici. Ensuite la serveuse c'est retournée vers moi d'une telle grâce qu'un petit rat de Paris en serait jaloux. Elle m'as regardé de ses yeux vert noisette étincelant et m'as interrogé : 《 Et vous mademoiselle, que prenez vous ? 》J'ai réfléchit une seconde puis j'ai dis 《 Un café allongé pour une touriste assoiffée ! 》Les deux parisien se sont mis à rire, sans trop me poser de questions je les ai suivit. Quelques éclats de rire plus tard, la serveuse était retournée à son poste. En attendant notre café et de rentrer dans le vif du sujet j'ai questionné Isaac sur ses habitudes avec ce bistrot. Il m'as répondu qu'il aimait aller ici mais qu'il change régulièrement de café, il voyage de bar en bar, comme une âme en voyage spirituelle m'as t'il dit. J'admirais sa façon de voir les choses,
il a vécu  ici toute sa vie mais dans ses yeux on peut voir l'émerveillement de la nouveauté, c'est comme s'il redecouvrait son quartier chaque jours. Quelque chose me fascinait chez cette homme. Chacune des ses paroles était enivrante, j'aurais aimé que tu le rencontre, tu l'aurais adoré. Notre discussion fut interrompu par la voie scintillante de la serveuse.
《 Un café au lait pour le retraité et un café allongé pour la touriste ! 》 Elle partit aussi vite qu'elle était venu sans oublier de nous laisser l'addition au coin de la table recouvert d'une nappe au motif Vichy, celui qu'on trouve dans tout les Vieux bar parisien.
Tout en remuant sa boisson  chaude, Isaac me pria de répondre à cette fameuse question.
Voici ce que je lui ai répondu :
      《 Eh bien, la vrai question n'est pas de savoir ce qu'est la liberté à mes yeux mais plutôt à quelle moment je le ressens. L'orque jetait collégienne, j'aimais sortir en douce à la nuit tombée et marcher sans but précis dans les rues de ma ville. La douceur d'un couché de soleil, les cheveux au vent lorsqu'une légère brise d'été vient vous frôler le visage, en fond sonore une musique lourde de sens en parole, tout est réuni pour vous vider l'esprit et vous sentir maître sur votre destin, vos envies, votre vie. Dès que je le pouvais je sortais avec mon ami John, je suis sur qu'il aurait adoré vous rencontrer.  Lui et moi aimions particulièrement aller au skate parc lorsqu'il faisait totalement nuit, là-bas il n'y avait aucun lampadaire, c'était encore mieux. On s'allongeait sur une rampe de skate parc, la plus grande, et on contemplait les étoiles, toujours accompagné de notre bone vieille musique. Ces lors de ses  virés nocturne que John et moi nous nous confessions à propos de nos peur pour le lycée, nos joie et nos doutes.
Personne ne nous voyait, personne ne nous entendait, personne ne savait où l'on était. C'était précisément ça qui me faisait et me fait toujours sentir libre. Rien ne nous opresse, rien ne nous presse. A cette instant notre seul ennemi c'est le temps. 》
Après mon discours Isaac me regarda avec ses grands yeux et un doux s'ourir se dessinait sur son visage. Ne sachant pas trop quoi dire pour taire ce silence je lui ai dis 《 Et vous quelle est votre liberté ?  》
Il semblait à la fois heureux et surpris que je lui pose cette question. Cette instant de stuppeur n'as pas duré longtemps, Isaac à pris une grande inspiration et s'est lancé dans son récit.
Peut être que je te raconterais la suite de cette folle aventure, lorsque je serais rentrée en Normandie, sous un ciel parsemé d'étoiles et entouré de rampes de skate parc, comme au bon vieux temps.
La jeunesse ne meurt jamais.
Tu me manques

PS: bon courage pour la lecture !
    
                                         Adèle, ton amie .

À chacun sa liberté. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant