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/!\ Ceci est un chapitre court, mais qui contient beaucoup de révélations, de suspense et de gros paragraphes ! Préparez vous à connaître la suite, sortez les kleenex ! (< c'est une blague) Bonne lecture...

« Bon, ça va être long. Tu as du temps ?

- Disons que là, on a cours d'espagnol, pour moi en tout cas. Mais tu fais quelle LV2 ?

Il grimace.

- Allemand. Bon, on se parle plus tard ?

- A la récré, quoi, dis-je avec un sourire.

Il sourit doucement.

- Oui, à la récré. Bon cours.

C'est à moi de grimacer, je lui tire la langue, avant de rejoindre Elly et Alia devant la salle 203, la salle d'espagnol.

Pendant tout le cours, je trépigne presque d'impatience, c'est visible à l'œil nu. Elly a un sourire amusé, je sais qu'elle l'a remarqué, mais vous savez quoi ? Je m'en fiche. Dès que la sonnerie retentit, je me précipite littéralement dehors, et la prof n'a pas le temps de me voir sortir et de m'entendre dire un vague « adiós ».

Une fois dehors, je me rends compte de ma petite erreur. Je suis sortie bien trop rapidement et donc personne n'est encore dans la cour. Je fais donc semblant d'être tout à fait calme, et posée.

Ce qui est faux, bien entendu.

Les « petits » de 6èmes commencent à arriver, suivi des 5èmes puis, forcément je commence à reconnaitre quelques 4èmes, avant de voir ceux de ma classe sortir.

Quand les 4 arrivent, Elly m'apostrophe :

« Hé, miss stressée ! »

Argh, zut, je n'ai vraiment pas envie de tout leur expliquer en détail... Ce que je vais devoir faire, vu que 1) ce sont mes amies et 2) je les connais, elles vont gratter des infos, et si ce n'est pas tout de suite, ce sera après, mais elles le feront.

Je ne regarde plus les sorties, et nous sommes disposées en cercle, toujours dans notre « coin ».

- Alors, raconte-moi tout ! me lance Elly.

- Raconte-nous tout ! la reprend Béa. Alors ?

- Je n'ai pas envie d'en parler...

- Mais, allez, sois sympa, dis-nous !

Je me renfrogne. Je le savais. Je ne leur en veux pas mais sur le coup, je me demande sincèrement pourquoi elles ne sont pas un tout petit peu plus compréhensives. A leur place, je poserais moins de questions, je parlerais moins fort, j'ai reçu bien trop d'informations dans la journée pour qu'en plus on m'interviewe à chaque truc que je fabrique.

« Hum. »

Je me retourne, et je vois – ô, miracle / à l'aide !! – Matieu, qui surgit (encore) de nulle part. Sauvée par le gong, je me jette presque dans ses bras, mais en même temps, le voir là ne fait que rapprocher le moment « fatidique » où... on va devoir parler. De quoi ? Je l'ignore, mais il va bien falloir le faire un jour, non ?

Nous nous éloignons des quatre commères que sont mes amies et marchons côte à côte dans la cour.

« Bon, j'ai des tonnes de choses à te dire. »

Ouh, se lancer comme ça, je sais pas ce que ça va donner, mais au moins lui est à peu près courageux. Pas comme moi...

- Alors. Vas-y. Je t'écoute. On a 15 minutes devant nous.

- Tu te rappelles que j'ai dû déménager dans le centre de la France, en pleine montagne ?

- Oui.

J'avais cessé de t'attendreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant