Quand l'imposant 4x4 que conduit Harry se gare finalement sur le parking de l'un des nombreux Tesco Express de la ville, l'ambiance qui règne dans l'habitacle est très apaisée, même si j'ai toujours le coeur lourd à cause des révélations que je lui ai faite un peu plus tôt.Nous descendons du véhicule après quelques secondes de silence, et alors que Harry essaye de se camoufler un minimum avec ses lunettes de soleil et sa gavroche, je récupère un sac de courses sur la banquette arrière pour que nous n'ayons pas tout à porter.
Nous nous avançons côte à côte vers l'entrée du supermarché quand je sens la main de Harry se glisser sur la mienne pour l'emprisonner. Je me tourne vers lui et il me sourit tendrement, ce qui me réchauffe le coeur et surtout, me fait fondre.
Une fois dans les rayons, Harry se montre très dispercé et surtout assez anxieux. Il dévisage toutes les femmes qui nous dépasse et je vois bien qu'à chaque fois que je lui parle, il ne m'écoute qu'a moitié.
Nous finissons par nous arrêter devant le stand de la viande et alors que je regarde consciensieument les lots qui sont proposés pour le barbecue, je sens le grand bouclé derrière moi se coller contre mon dos.— Qu'est-ce qui t'arrives ? Je glousse, surprise.
— Rien.
Il est tendu, je le sens. Je me retourne et je le vois menacer du regard un employé du magasin. C'est un grand brun métissé qui doit sûrement avoir mon âge, et qui me déshabille du regard, mais surtout, qui louche sur mes jambes dénudées.
Je tire un peu sur le bas de ma robe cache-coeur, gênée par son regard emplit de désir sur ma personne. Harry, a mes côtés, ne décolère pas. Je m'accroche à son bras pour détourner son attention.— Harry ?
— Hm...
— On peux y aller s'il-te plaît ?
Il baisse les yeux sur moi, alors que mon regard alterne entre son visage angélique et celui carnassier du jeune employé, un peu plus loin.
Après quelques secondes à me fixer, il attrape des packs de viande pour notre barbecu de ce soir tout en déposant ses lèvres sur les miennes. Mes joues s'enflamment, peu habituée à ce genre de démontrations en public.Il finit par attraper ma main pour me tirer vers la caisse, toujours en observant sévèrement le grand métisse qui me matte sans la moindre gêne.
— Il peux pas regarder ailleurs celui-là, grogne le bouclé, tendu.
— Harry...
— Je sais, je suis jaloux et tu détestes ça.
Je pose ma main sur sa nuque et la presse doucement comme pour le calmer et le rassurer. Ses yeux capturent alors les miens et nous nous observons silencieusement, un sourire prenant place sur son visage comme sur le mien.
— Harry Styles ? Lance une petite voix derrière moi.
Harry sursaute et rompt notre contact visuel pour jeter son dévolu sur la petite brune qui se tient maintenant à mes côtés. Des larmes roulent sur ses joues alors qu'elle semble essayer de contenir sa joie.
— J'arrive pas à croire que je te vois enfin ! Et ici en plus, elle sourit ironiquement.
— Comment tu t'appelles ? Demande le tatoué en souriant.
— Halsey, pleure la brune.
Elle met sa main devant son visage pour cacher ses sanglots. Attendri, Harry s'approche d'elle pour l'enlacer. Je me sens soudainement de trop, mais je ne peux pas m'empêcher de sourire devant cette scène si irréaliste pour la jeune fan. Je me revois dans mes années de fanatisme, lorsque je vénérais les One direction, moi aussi.
Le visage fourré dans le torse de mon amant, Halsey ferme les yeux comme pour savourer ce moment tout en essuyant ses sanglots. Harry la remercie pour son soutien avant de se détacher d'elle pour se remettre à mes côtés.
— Je suis désolée, je suis trop nulle de pleurer comme ca devant toi, murmure la jeune brune, le regard honteux.
— Ma belle, ne t'excuse jamais d'être heureuse, sourit Harry en lui prenant la main.
Je louche sur son geste.
D'un côté, je suis plus que fière de Harry, de son comportement et du faite qu'il soit resté humble malgré son succès, mais d'un autre, je ne peux pas m'empêcher d'être rongé par la jalousie. Toutes ces jeunes femmes qui l'idolâtrent sont tellement plus belles et plus femmes que moi. Rien que cette pré-adolescente, devant moi, semble avoir une poitrine plus développée que la mienne, alors que je vais bientôt fêter mes vingt-cinq ans.
— Tu peux nous prendre en photo Em ?
Harry me sort de ma rêverie en me tendant un smartphone dont la coque est rose bonbon, je devine que ce téléphone appartient à sa jeune fan. Celle-ci me dévisage d'ailleurs, sûrement impatiente.
J'attrape le téléphone en souriant puis j'immortalise ce moment avec plusieurs clichés. Je rends l'iphone a sa propriétaire avant de m'engager dans la file de la caisse. J'entends Harry dire aurevoir derrière moi, mais il ne me rejoint pas immédiatement.
Quand je me retourne, l'ambiance semble avoir changé entre l'idôle et son admiratrice. Harry fronce les sourcils avant d'adresser un signe de main à la brune et se faufiler jusqu'à moi.
— Tout va bien ?
— Hm, c'est juste que certaines ne comprennent pas la définition du mots « intimité ».
— Ah...
— T'inquiètes pas, ça va aller.
Il me sourit et nous finissons par payer nos articles. La caissière me dévisage avant de jeter un regard charmeur à l'homme qui m'accompagne. Il passe alors son bras sur mes épaules, et la jeune femme, qui semblait si joyeux une seconde auparavant, perds son sourire.
Une fois nos sacs chargés, Harry se dévoue gentilement pour les porter. Nous rejoignons alors la voiture et pendant que le tatoué glisse nos courses dans le coffre, je prends discrètement place derrière le volant. Je le vois esquisser un sourire lorsqu'il me voit essayer de régler le siège a ma hauteur.
— Tu sais quand même que si je meurs, des millions de filles vont vouloir te tuer, rigole Harry.
— Des millions ? Vraiment ?
— Non... je dirais plutôt des milliards.
Il me lance un regard narquois. Je lui ris alors au nez avant de lui ordonner de rentrer dans la voiture. Il s'execute, même si je vois bien qu'il est loin d'être rassuré.
— Ah les hommes, je soupire. Toujours autant peureux.
Il m'observe, un sourire indéfinissable fend son visage angélique.
— Ah les femmes, il m'imite. Toujours à croire qu'elles sont parfaites.
Je prends le chemin de la maison en riant, Harry a mes côtés.
C'est fou, mais depuis nos retrouvailles, j'ai l'étrange sensation qu'en dix ans, notre relation n'a pas vraiment changée. Nous sommes aussi complices que dans le temps, et j'ai fini par comprendre que même si physiquement, nous sommes bien différents, dans le fond, nous sommes restés les mêmes.
Nous sommes toujours Emily et Harry.
Nous sommes toujours amoureux, comme il y a dix ans.
VOUS LISEZ
Against your skin| H.S
Fiksi PenggemarAmis puis amants durant une bonne partie de leur adolescence, Emily Boyd et Harry Styles ont vécu un amour intense et passionnel dont ils gardent aujourd'hui de précieux souvenirs. Pourtant dix ans plus tard, c'est un heureux évènement qui les réun...