Sixième chapitre

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Je suis sincèrement désolée pour le retard que j'ai pris ! J'étais en vacances jusqu'à dimanche et dur de reprendre le travail avec la canicule... Ce chapitre est assez court, j'essaierais de faire mieux au prochain ! Bonne lecture !

***

Il n'avait pas demandé à être prince. Il n'avait eu qu'un seul souhait depuis sa naissance ; celui de vivre. Lequel autre ? Il était né dans la royauté mais cela n'était pas l'inconvénient le plus à plaindre. Bien évidemment, on l'avait défini comme différent dès qu'il eut ouvert les yeux sur le monde. Voici le prince ! Acclamez le prince ! Il avait une soeur aînée mais également un frère aîné. Son grand-frère aurait dû être celui qui aurait dû hériter de la couronne mais à l'âge de quartorze ans il s'engagea comme chevalier sans l'accord de leur père... Mais qui ne vint pas en démordre. Peut-être parce que le tout dernier de la famille qu'il était était la quintescence du pouvoir le plus riche au monde qu'il recherchait.

Le feu et la glace. Qui n'aurait pas pu rêver mieux ?

Cependant, Shôto ne le vit pas de cet oeil. Il vécut cela comme un cauchemar qui commença à peine ses quatre ans acquis. Non, tu n'as pas le droit de sortir de l'enceinte du château. Que faites-vous dehors prince ?! Je vais être châtier pour votre immaturité ! Es-tu stupide au point de te laisser embarquer dans des jeux d'enfants ? Mais je suis un enfant. Oui, il était un enfant qui ne souhaitait que sortir dans les ruelles pour jouer à la balle et courir à n'en plus pouvoir. Rire et sourire ; mais même ça, cela lui était interdit. Devoir, justice et honneur. Il n'allait pas à l'école, on lui donnait des cours particuliers à domicile. Enfermé... Séquestré.
Voilà pourquoi il ne put contenir sa colère face à Katsuki qui était tout l'inverse de ce qu'il était. Sauf qu'il était loin de s'attendre à l'accablante révélation que celui-ci lui fit. On nous apprenait à être juste envers autrui étant enfant et pourtant c'était l'injustice qui trônait ici-bas.

« Parce que tu crois que j'ai souhaité ma condition ? Tu sais d'où je viens, dit Katsuki dans le plus grand des calmes, Je ne sais pas où est ma famille alors que toi tu en as une alors ne viens pas me parler de ce que je sais ou de ce que je ne sais pas. »

L'ambiance s'alourdit plus qu'elle ne l'était déjà. Izuku sentit la colère montait, montait chez Katsuki qui tentait de garder son sang-froid. Si le prince prononçait un mot de plus, cela allait mal finir. À ses risques et périls, il décida de s'interposer et se mit devant Katsuki pour le forcer à le regarder. Il n'était pas le plus apte pour s'en charger ; c'était son dragon qui l'était mais le lui avait-il bien fait comprendre qu'il ne serait pas toujours là.

« Kacchan, revenons sur le sujet le plus important. Il faut aller sauver Tsuyu et Ochaco.
- En quoi cela me concerne-t-il ?, siffla-t-il.
- Kacchan..., dit Izuku en posant ses mains sur son torse, On va voyager avec ces gens maintenant. Puis, tu vas peut-être pouvoir taper sur des gens, lui sourit-il.
- Vu comme ça... Mais toi, tu restes ici.
- Quoi ?! Mais pourquoi ?!
- Parce que tu n'as pas de pouvoir et que notre transaction n'a toujours pas été faite alors tu t'en chargeras, lui dit Katsuki en lui donnant une pichenette sur le front avant d'attraper ses mains entre les siennes, Laisse-nous faire. »

Izuku fit la moue, puis concéda de rester à l'auberge. Katsuki regarda Shôto et ils partirent tous les deux à la recherche des deux jeunes filles en silence. Ils retournèrent près du port où ils surent grâce à un marin qu'il y avait une île abandonnée à quelques lieues d'ici. Ils regardèrent à l'horizon et ce fut le prince qui partit emprunter une barque au marin les ayant aidés en le payant à un juste prix. Le trajet fut aussi silencieux que celui qui les avait amenés jusqu'au port. L'eau était calme mais au loin le temps se faisait plus obscur. Bientôt un épais brouillard les enveloppa et ils durent se fier à leurs intuitions.
Arrivés à destination, Shôto regarda alentour et s'apprêta à proposer à Katsuki de tâter le terrain avant de foncer tête baissée. Sauf que cela était loin d'être facile de parler avec une tête-de-mule. Il le suivit de près en étant derrière lui et le brouillard les enveloppant toujours, il s'arrêtait pour ne pas le percurter quand il s'arrêtait sans crier gare.

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