Par L'amour Des Pistaches

•SAMEDI•

Parce que c'est douloureux.
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Parfois, une pistache, ça pisse et ça tâche.

[No comment sur ce jeu de mot]

- Réveille-toi, mon cuurr.

A l'entente de l'accent de sa mère, Lucy agita ses jambes dans son lit en grognant, sans ouvrir les yeux.

- C'est le weekend, mamaaaaan.

- Tu m'as dit hier de te réveiller tôt, objecta Layla. Et de te lancer un seau d'eau sur le fizzage si tu refusais.

La blonde se frotta les yeux dans un soupir. Elle s'en rappelait maintenant. Elle voulait faire ses devoirs tôt le matin, pour être tranquille après et avoir le weekend entier pour déprimer de tout son être.

La veille, Lucy avait tellement pleuré qu'elle s'était presque vidée de son eau et ressemblait à présent à un calmar desséché.

- Je vais me lever si tu m'apportes du Coca, tenta-t-elle de négocier avec un petit sourire.

- Du Coca ? A cette heure-ci ?

- Roh. Ajoutes-y des céréales, si tu veux.

Layla arqua un sourcil.

- Tu ne me laisses pas le choix, je
fais devoir remplir le seau...

Lucy se redressa rapidement :

- Non, non ! C'est bon, j'suis debout.

Sa mère lui caressa le front en riant, puis sortit de la chambre.

Lucy se leva de son lit et se mit devant son grand miroir. Qu'est-ce qu'elle détestait la couleur de ses cheveux !Sans s'attarder sur son reflet, elle alla dans la salle de bains et se doucha longuement.

Cette nuit, elle avait fait un rêve, dans lequel elle possédait une chevelure ébène en coupe carrée, des yeux d'un bleu glacial, un rouge à lèvre vif, des talons chics, et marchait dans le lycée avec assurance ; personne n'osait la regarder, elle était presque la deuxième Erza. Le rêve... ! En soupirant, elle arrêta l'eau et s'enveloppa dans une grande serviette. Sa blondeur et ses formes l'empêchaient d'être entièrement prise au sérieux par beaucoup de gens.

Layla entra dans la salle de bains et s'exclama en voyant la beignoire :

- Eh bien, dis donc, tu afais de longs poils.

- C'est mes cheveux ! Répliqua Lucy, mais sa mère ne la regardait pas et n'avait donc pas lu sur ses lèvres. Mes cheveuuuux.

Avoir une mère sourde pouvait parfois être compliqué, sachant qu'on devait s'assurer d'être pile en face d'elle pour lui parler.

Après avoir enlevé ses cheveux de la baignoire, la blonde alla dans sa chambre, s'habilla, et s'apprêta à faire ses devoirs. Elle alluma tout d'abord la radio :

- DES-PA-CI-...

- Non ! Cria-elle avant de l'éteindre.

Des flashbacks de la veille lui vinrent en tête, la façon dont elle avait dansé, à quel point elle s'était sentie bien auprès de... l'autre, là.

Secouant la tête, elle ouvrit son cahier de Physique. Mais elle se rappela qu'il s'agissait de la matière préférée de Natsu.

Ok, pas de Physique aujourd'hui. Il fallait enlever tout ce qui ferait penser à lui et pourrait la distraire.