Chapitre XXVIII: Duel

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- Henry ... Vous êtes un homme plein de surprise. Enfin, certaines sont moins bonnes que les autres .

John Moore ne mentait pas. Il était véritablement surpris par la proposition du shérif ... mais il était surtout excité à l'idée de faire enfin un vrai duel face à un adversaire de taille. Henry lui avait proposé le marché suivant: Un duel à l'amiable. Si lui, Marshall, est perdant, il s'engage laisser la vie sauve à tout le monde. Dans le cas ou le shérif perdrait, il n'opposerait aucune résistance lors de son arrestation, s'il est encore vivant, ou de celle de ses complices. Un arrangement tout à fait honnête en somme ... Pour ce que le Marshall savait de l'honnêteté. 

-Alors ... marché conclu? dit Henry, agacé, en tendant la main à son adversaire.

Peut-être qu'il avait perdu la tête. La douleur l'avait surement rendu fou mais il était trop tard pour regarder en arrière. De plus, le shérif avait la ferme intention de gagner ce duel. Un sourire suffisant et victorieux étira les lèvres de John.

-Marché conclu, shérif. 

Et il lui serra la main avec un peu trop d'enthousiasme. Henry grommela et se dégagea de sa poigne après avoir jugé qu'il avait assez serrer sa main comme ça... Le Marshall fronça les sourcils mais il ne fit aucune remarque là-dessus.

- Toujours est-il, Henry ... Que je ne comprends ce qui vous est passé par la tête. Pourquoi un homme aussi prometteur que vous a ainsi enfreint la justice?

- Quelque chose que vous ne connaîtrez jamais me n'a poussé à le faire. répondit Henry en restant évasif et froid

John ne dit rien de plus là-dessus, mais il gardait ce sourire irritant. Oh oui, notre homme de loi était impatient de lui faire ravaler une bonne fois pour toutes ... et qu'il s'étouffe avec. Le shérif vérifia son arme, un colt revolver, et elle était bien chargée. Le Marshall en fit de même. Il tourna son regard vicieux vers un jeune homme blondinet, qui ne devait pas avoir plus de vingt ans. 

- Sam, appela le Marshall d'une voix doucereuse, veux-tu bien faire ... l'arbitre, mon garçon?

Le jeune homme semblait surpris, il voulait refuser ... cela se voyait. Mais il craignait trop John Moore pour refuser.  Alors il hocha la tête si vite qu'il aurait pu se briser la nuque.

-Bien. Très bien ... 

Le Marshall jubilait intérieurement et il le cachait à peine. Henry du se retenir de lui envoyer son poing dans la figure. 

-Que le meilleur gagne! lança joyeusement John en chargeant son arme.

-Oui, c'est cela ... marmonna Henry comme pour lui-même

Puis il s'éloigna en même temps que son adversaire. Les hommes du shérif et ceux du Marshall étaient la ainsi que les habitants les plus curieux et courageux... tous s'écartèrent. 

-Avancez de dix pas. commanda le dénommé Sam.

Les deux hommes s'exécutèrent. Henry pensait à Roselyn... À sa Roselyn. Elle lui avait brisé le cœur, mais il ne pouvait s'empêcher de l'aimer à en crever ... son cœur lui appartiendrait pour toujours. Et la seule qu'il regrettait, ceux de ne pas pouvoir lui avoir parlé une dernière fois s'il devait mourir aujourd'hui.

-Retournez-vous. 

Le Marshall et le shérif se tournèrent comme un seul homme. Henry tenait son arme en l'air ... s'il voulait survivre ... il devait être le plus rapide.

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Roselyn pleurait contre le torse de son père ... Sa poitrine ou le cœur ne tambourinait plus. Elle avait mal ... Si mal ... Comme si on avait enfoncé un couteau chauffé à blanc dans son ventre. Elle essayait de se dire en se disant qu'elle aurait dû dire au revoir tôt ou tard mais cela n'apaisait pas sa peine. Une main se posa sur son épaule.

-Roselyn, fit la voix du docteur Walker, je vais m'occuper de lui ... Rejoins James.

 -Richard... Qui à tirer la balle qui l'a tué? demanda-t-elle en séchant ses larmes

Richard soupira 

-Roselyn ... ce ... n'est pas une ...

-Juste répondez à la question. le coupa la jeune femme plus sèchement, des sanglots dans la voix

- ... Le Marshall Moore. À coup de carabine.

La jeune femme sécha ses larmes, ne répondant rien: Elle avait sa réponse. Elle déposa un dernier baiser d'adieu sur le front de son père avant de fermer ses yeux. Doucement, elle glissa sa main à la ceinture de Ian et en tira son arme. Puis elle s'éloigna avec une chose en tête: la vengeance. Oui, elle vengerait la mort de son père. Elle rejoignit James. Il était assis dans un coin de la pièce à son ronger les sangs, un coup de feu retentit. Puis un deuxième ... Un seul mot, ou plutôt un seul prénom lui vint à l'esprit.

-Henry ...

Roselyn se rua vers la porte, l'arme de son défunt père à la main.

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Henry avait tiré en premier. Le Marshall, touché dans l'estomac, s'était plié en deux sous la douleur mais il ne s'était pas écroulé pour autant. Il se redressa et fit face au shérif. Il voulut lever son arme de nouveau et lui rendre la pareille mais la douleur lui dévorait le ventre. Dans un grognement, il ordonna à l'homme qui s'était précipité vers lui.

-Tue-le. 

Et cet homme l'avait fait. Il avait tiré sur Henry. Le shérif ne l'avait pas vu venir. Qu'est-ce qu'il espérait? De l'honnêteté de la part du Marshall Moore? Autant demander à un canasson de parler l'espagnol. Henry s'écroula à genoux, une main sur sa poitrine alors que le sang coulait entre ses doigts. Il serra les dents, la douleur était insupportable mais la fureur l'apaisait. Il leva les yeux vers John qui avait trouvé la force de le pointer à nouveau de son revolver.

-Au revoir, Henry. Dites bonjour à Satan de ma part. 

Alors qu'il chargeait à nouveau de son arme, une détonation éclata comme un coup de tonnerre. Le Marshall vacilla un instant alors qu'un liquide carmin coulait sur son visage. Son sourire disparu. Touché en pleine tête, John Moore tomba à la renverse dans la poussière ... raide mort.

Desert RoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant