« Tu imagines à quoi ça ressemble là-dehors? Derrière ces foutus murs de pierre?
Bordel, j'ai peur. Je suis terrifiée, même. Pas de mourir, non. Mais de perdre encore quelqu'un que j'aime. Tant sont déjà partis. Nous avons tous déjà perdus nos famil...
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CHAPITRE HUIT 'NUIT D'ATTAQUE' ____
13 février 2061 | 15:37
Alex venait juste de finir ses explications. Il venait d'annoncer à nos amis que c'était partiellement notre faute et celle de deux d'entre eux s'ils avaient été enfermés dans ce foutu Labyrinthe.
J'avais les yeux rivés par-terre, et je n'avais pas le courage de regarder la réaction de mes camarades. Car tandis que le silence s'éternisait, je nous maudissais un peu plus chaque seconde, Thomas, Alex, Teresa et moi. Des enfants étaient morts parce que nous avions coopéré.
Et je ne pourrais jamais nous le pardonner.
Je regardai finalement Teresa. Elle était dans un sale état. Le regard dans le vide, une larme coulant sur sa joue pâle. Je fixai ensuite mon regard sur Thomas.
Ce dernier avait l'air beaucoup affecté par cette annonce, sûrement dû au fait qu'il connaissait beaucoup depuis plus longtemps les blocards qu'Alex, Teresa ou moi. Son visage crispé était inexpressif, et se tenait toujours à ma gauche assis sur le lit d'Alex. Il releva soudain le visage, et une rage indescriptible brillait dans ses yeux caramels, mais je décelai tout de même dans ces derniers une tristesse qui me fendit le coeur. Je me tournai finalement vers lui, et attrapai une de ses mains avant de la mettre dans la mienne, tentant un tant soit peu de le réconforter par ce geste. Thomas leva alors le regard vers moi, et un sourire triste étira ses lèvres tandis qu'il entrelaçait nos doigts ensemble.
« Comment on a pu faire ça ? »demanda soudainement Teresa, dévoilant ses traits emplis de colère.
« Je n'en sais rien »souffla mon frère d'une voix vide.
Personne ne parlait. Un mélange de rage et de tristesse baignait dans la pièce, rendant l'air presque suffoquant.
« Eh » lâcha tout à coup Minho, s'attirant les regards de tout le monde présent dans la pièce. « Ne vous laissez pas abattre, d'accord ? C'est ce que c'est foutus créateurs veulent. Que vous culpabilisiez. »
Il fit une pause, avant de poursuivre.
«Ce que vous avez fait est passé, c'est de l'histoire ancienne. Et comme l'a dit Alex, vous avez été manipulés. Vous les avez aidés à construire ce truc sans savoir qu'il servirait à tuer des adolescents. Maintenant, vous êtes de toute façon dans la même merde que nous, alors pas la peine de vous détester pour ça.»
Je relevai la tête, stupéfaite.
«Qu'est-ce que tu veux dire?»demandai-je.
«Que personnellement, je ne vous en veux pas.»
Je restai muette.
«Moi non plus»lâcha Newt. « C'est la faute de ces tocards qui nous ont enfermés ici, pas la vôtre.»
