« Tu imagines à quoi ça ressemble là-dehors? Derrière ces foutus murs de pierre?
Bordel, j'ai peur. Je suis terrifiée, même. Pas de mourir, non. Mais de perdre encore quelqu'un que j'aime. Tant sont déjà partis. Nous avons tous déjà perdus nos famil...
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CHAPITRE DIX 'ÉCHAPPÉS... MAIS PAS ENCORE SAUVÉS' ____
16 février 2061 | 19:01
Ne voulant pas me perdre dans le Labyrinthe en tentant de piéger le griffeur, je me dirigeai simplement vers les lames, et commençai à slalomer entre elles. Mais ce que je n'avais pas prévu, c'est que le griffeur était six fois plus gros que moi, si bien qu'il ne passait pas entre les lames, il les faisait tomber en les bousculant pour passer. Il fallait donc que je change de tactique. Je courus alors en-dehors des lames, le griffeur me prenant toujours en course, et me rendis jusqu'au milieu de la section sept. Arrivée au milieu de cette "plaine" de béton, je m'arrêtai net avant de me retourner vers le griffeur. Ce dernier, dont les cris me firent froid dans le dos, s'arrêta à son tour. Et quand je me demandai pourquoi, l'horrible bête fit claquer ses pattes sur le sol, et je compris enfin qu'elle s'apprêtait à charger droit dans ma direction. Et à peine eus-je le temps de m'alarmer que le griffeur se rua vers moi. Je réussi à lui échapper de justesse d'un bond sur le côté, mais une des pinces de la bête avait quand même réussi à atteindre ma cuisse au passage. Si bien que tandis que la douleur se diffusait dans mon membre, je vis mon pantalon se colorer soudain de rouge. Tentant d'oublier la plaie sanglante qui me tiraillait, je me relevai, et je pus voir que la bête s'était à nouveau tournée vers moi. Je commençai alors à courir dans le sens opposé au griffeur, mais ce dernier, n'étant pas aussi épuisé par notre course d'avant que moi, eut le temps de me rattraper. C'est alors que je sentis la gigantesque pince en fer du griffeur s'entourer autour de moi, et quelques instants plus tard, je vis avec horreur mes pieds quitter le sol tandis que l'animal me soulevait dans les airs.
«Lâche-moi ! »pestai-je, me débattant comme une furie.
Mes paroles furent suivi d'un hurlement de douleur lorsque la pince appuya sur ma plaie à la cuisse, et le griffeur me tourna vers lui. Mon couteau, que je tenais auparavant dans ma main, glissa alors de celle-ci avant de s'écraser par-terre, et en un pas du griffeur, fut brisé sous son poids. La peur envahit alors tous mes membres, et tandis que le griffeur paraissait prendre un malin plaisir à me voir en panique, je tentai d'accéder à ma poche tant bien que mal, mes bras coincés ne me facilitant pas le travail. Et alors que le griffeur lâcha un cri perçant, j'atteignis enfin les fioles de sérum dans ma poche. Je lançai alors un coup de pied dans le visage de la bête qui hurla de douleur, desserrant sa prise sur moi. Ce moment de faiblesse me permis de libérer mon bras de la pince, et je lançai une des fioles dans la bouche encore ouverte du griffeur. Et après quelques instants, le griffeur lâcha un hurlement qui aurait pu donner des cauchemars au WICKED avant de me lâcher soudainement. Tandis que je tombai lourdement sur le sol dans un soupir de douleur, le griffeur tituba sur ses énormes pattes pendant quelques secondes avant de tomber à son tour sur le sol.
Il était immobilisé. Et dans moins d'une minute, il serait mort.
«Une bonne chose de faite»soufflai-je tout en me relevant dans une grimace douloureuse.
