ô mon ange noir, quand iras-tu enfin te reposer?

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« i guess it's okay to cry »

qui peut se permettre de décider ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, ce qui est appréciable ou ce qui sort des normes, qui est normal et qui ne l'est pas ?

qui sommes nous pour régenter ainsi la vie, le monde, l'univers, alors que nous sommes si minuscules et si insignifiants ?

les questions tourbillonnent et s'enfoncent de plus en plus profondément.
qu'est-ce que la vie?
où se cache l'issue de ce labyrinthe?
vais-je un jour atteindre le phare?

il y a ma ceinture qui me coupe la respiration, le poids du livre posé sur mon ventre, le pendentif qui coule de mon cou.
la musique qui refuse de s'arrêter, les
mots
qui tournent
et se retournent
sans jamais se stopper.

suis-je dans le vrai quand je me dis a la recherche de la grande affirmation?
la grande affirmation, le grand peut-être, la Vérité, l'improbable, le sacré, toutes ces notions ont elles seulement un sens ?

il y a-t-il seulement un sens caché ?

ou n'est-ce réellement qu'une enfilade de jours semi-parfaits, d'allumettes sitôt allumées déjà éteintes, de rires évanouis, d'étreintes brûlantes au creux des nuits.

je sens encore ses lèvres et ses bras et ses mains sur ma peau douce, des kilomètres et des kilomètres de peau et puis ma culpabilité les regrets l'envie de sombrer mais c'est impossible c'est impossible on ne retrouve jamais ce que l'on a perdu et dis moi qu'ai-je fait qui suis-je pourquoi m'as tu abandonnée

la musique encore
take me back to the good old days
before i started drinking
before i became insane

il y a-t-il seulement un sens ?

je ne cesse plus d'écrire en ce moment
j'ai besoin de combler le manque, de combler les trous.

que nous est-il arrivé ?

je veux croire que ça va aller.

au revoir,
H.

Toutes les fleurs finissent par fanerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant