me voilà entre ces quatre coins une fois de plus
petit téléphone serré dans ma mainpâle
je suis frigorifiée
de solitude
c'est comme si peu à peu mon cœur
se faisait la malleje le sens refroidir de fatigue
il est des soirs il est des douleurs il est des souvenirs il est des plaies
qu'on
ne
guérit
paset je veux apprendre à vivre sans avoir peur
ne me force pas s'il te plaît ne me force pas s'il te plaît ne me force pas s'il te plaît
je ne veux plus
mes nuits incandescentes deviennent braises farouches et seuls brûlent l'envie le désir j'ai arrêté de compter mes larmes je veux recommencer à zéro et nettoyer récurer purifier mon corps de fond en comble je veux danser de nouveau mêler mon âme et mon corps et le tien et la tienne je veux que l'on soit deux et un et un et deux mais toujours ensemble toujours ensemble
je crois que je n'y survivrai pas
alors reste là encore un peu
pendant
que
j'apprendscomment on vit comment on aime [sans haine]
les mots sourds et les doigts gourds me reviennent en boomerang les moments rouges rouge feu rouge sang rouge passion rouge chaos je revois ses yeux devenir fous et je me revois abandonner me taire et pleurer pendant qu'il s'acharne et je me rappelle mes larmes
mes litres de larmes
je n'ai jamais autant pleuré que ces nuits là
j'ai essayé de me haïr moi-même pour le pardonner lui
j'ai abandonné
j'essaie de m'aimer moi même pour mieux apprendre à t'aimer
c'est dur
j'ai besoin d'écrire de nouveau
pour
oublierje n'effacerai pas mes cicatrices elles sont gravées sur ma peau désormais deux d'entre elles me rappelleront cette autre nuit cruelle et mon désespoir à son paroxysme et
l'envie
de
fuirpour me pardonner d'être
si sale
si pas comme il fautpour me pardonner
de me haïret maintenant que tout va mieux il y a des soirs où je saigne de nouveau
seul mon cerveau imagine ce sang même mes yeux ne le voient pas mais je le sens couler le long de mon corps comme dans mes cauchemars et c'est comme si mon âme entière me rappelait de ne jamais plus me [tuer] blesser comme ça
[sans voix]
j'étais sans voix
et maintenant je parle et tu es là
je ne sais pas si tu auras toi aussi place ici
cadavre de mes rêves éteints
toi qui est si vivantje ne te vois pas au milieu des tombes
et pourtant semblerait-il que ma douleur [appelle la tienne]
et que je me blesse à tes mots comme on s'empale sur un couteau [involontairement]pardonne moi d'être un morceau de verre je n'ose même pas dire cristal le cristal est si beau si pur je suis du verre un peu usé, dépoli, mais du verre fragile et je me brise en un coup de vent trop fort
pardonne moi si tu savais
j'ai toujours du mal à me remettre du passé
mais mon présent m'étonne toujours autantcomment
comment
comment
comment quelqu'un comme toi
[je ne finirais pas cette phrase]comment ta douceur peur se heurter délicatement à ma noirceur
comment as-tu fait
j'avais enterré mon cœur sous un tas de gravats pour l'oublier et le laisser cicatriser un peu tout seul j'avais arrêté de ressentir je ne l'entendait même plus battre je me suis laissée mourir comme un spectre j'étais là sans l'être et je n'ai pas les mots pour dire comme tu as bouleversé quelque chose mon cœur a battu plus fort que jamais et
j'ai toujours aussi peur
[qu'il s'arrête de nouveau]mais
je
revisalors ne pars pas tout de suite
égoïstement je voudrais ta promesse que tu seras toujours à moi parce que je n'ose imaginer
une suite [sans toi]
ressuscitée par tes yeux je renaîs dans tes bras et je me sens mourir sur tes lèvres
et chaque séparation
après chaque petite mort
pour revenir à chaques retrouvailles
je crois que je pourrais t'aimer toute ma vie
[et je n'ai jamais dit ça]
je crois que je pourrais guérir toute ma vie
je crois que je pourrais
je crois
je
je veux
je veux y croire
je veux y croire encore et encore à me briser en mille morceaux si je me trompe je vois les exemple qui disparaissent mais je veux je veux je veux espérer
j'ai l'impression futile d'avoir assez vécu pour ne pas dire assez souffert
et la seule chose que je veux aujourd'hui n'est que ton visage et ton corps et juste toi en entier
je veux apprendre à ne plus avoir peur
les larmes qui coulent mais j'ai arrêté de compter mes larmes
je ne peux promettre que de t'aimer
alors je le fais
je promets
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Toutes les fleurs finissent par faner
SpiritualOn passe nos vies à chercher, pas vrai ? On veut tout comprendre, tout connaître, être plus intelligents, plus beaux, plus forts. Toujours plus. Plus que les autres, pour arrêter de se remettre en question, pour se rappeler quand tout est noir qu'...