les ténèbres nous dévorent

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l'incendie fatal s'étend sur nos cœurs
le passé est passé le présent s'élabore
mais dit moi
pourras-tu me regarder dans les yeux désormais
qui pourrait apprécier ce spectacle
corps ectoplasmiques dansant en cadence
fantômes romantiques sur des slows languides et langoureux
et le doute et le doute
nos corps unis dans la nuit séparés au matin et toi qui revient qui répare et mon corps aimé haï et
j'ai peur
que
tu
te
dégoutes
de moi
ce moi fataliste et pessimiste qui ne voit toujours que l'erreur et l'amour est une erreur c'est une faiblesse et pourtant tu me guéris lentement je revis à nouveau mais tes mains si douces et ta voix dure dans la nuit tu as déjà failli me briser
et je t'ai abîmé
séparé de ton idéal magnifique et sublime
cette fille angélique qui déjà t'avais blessé mais que tu ne pouvais oublier
et tu m'as guéri de cet ange pervers qui envahissait mes pensées
mais nous sommes fatalement idéalistes et tu le sais
rien ne tiendra
tout est éphémère
serre moi encore

je m'en veux de tenir à cette fumée empoisonnée qui me salit je le sais
et ma destruction passive ma colère mortelle
"tu es en colère ?"
"tu devrais la laisser sortir"
mais non, mais non,
je ne peux pas
le jour où je me libérerai,
j'exploserai un visage ou un mur
cette colère la n'est pas pure
elle est salie par ces images imposées

car
je suis l'impureté

douceur
et fatalité

l'amour et la vie sont deux oxymores

mais l'amour rend vivant là où la vie nous assassine

pardonne moi

d'être

si

ma folie ma folie je me hais je me hais je déteste ce cerveau dément et ce fiel qui me ronge ma colère ma tristesse cette mélancolie fatale et ces cicatrices révélatrices et l'envie les incandescences les regrets les remords la musique et la douceur

l'amour est une vérité
le mensonge est une réalité

au revoir
h

Toutes les fleurs finissent par fanerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant