l'inexorable agonie de l'humain

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baby we both know that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day

je ne crois pas aux contes
aux histoires de princesses sauvées par leur prince charmant sur son cheval blanc et tous ces mensonges servis aux enfants

je ne croyais plus en rien

si ce n'est

qu'à la douleur

[éperdue]

puis un jour tu es venu et un jour j'ai perdu tout espoir de transformer mon cœur en pierre

de geler les restes de sentiments

parce qu'on ne désaime pas dans la vie
on ne désaime pas on ne désaime jamais
on oublie un peu

on aime ailleurs

mais on efface jamais totalement le souvenir [du sentiment]

je me rappelle

ce que j'ai vécu

sans savoir poser des mots

parce que des maux coulent de ma plume pleine de mots

mais j'ai du mal à décrire le beau et l'heureux

c'est un uppercut dans le ventre et un coup de poignard dans les tripes
c'est une émotion si violente et si belle
je meurs et je renaît dans tes yeux

je me suis retournée et tu étais là [comme une évidence]

je n'ai jamais cru aux chansons d'amour et aux films et aux romans à l'eau de rose parce que ce n'est pas vrai ce n'était jamais vrai et soudain ça repart et je retombe et je m'effondre et je vrille

[comme les 32 fouettés] du lac des cygnes

je ne pouvais déterminer s'il était mon cygne blanc ou mon cygne noir et je ne voulais pas souffrir encore une fois

la douleur est belle quand on la frôle une fois

et dans les nuits noires je me rappelle des incandescences de nos incandescences et de la chaleur de tes bras et dans les nuits noires je retombe amoureuse de la vie comme toujours et d'un coup tu es là dans la vie

[dans ma vie]

j'ai toujours réfléchi pendant des heures sur les différences entre les différentes langues ; on dit je suis tombé amoureux de toi en français et I fell in love with you en anglais

je suis tombée amoureuse avec lui et pas de lui c'est quelque chose à double sens

l'amour c'est partagé ou voué à la mort du moins je crois

sacrifiée sur les autels de l'amour passionnels et destructeurs qu'un jour on m'a voué mes amours charmantes ne se voyaient plus vivre seules

je n'ai pas envie que tu partes et il me faut le dire

j'ai toujours et j'aurais peut-être toujours peur au fond de moi de n'être que l'handicapée  émotionnelle qu'on a vu en moi

[la manipulatrice]

j'aimerais être normale et savoir l'aimer comme il faut parce que ça y est c'est plié c'est mortel c'est un châtiment divin c'est fini c'est cassé c'est collé c'est le danger revenu et l'extase infinie ça y est c'est reparti

je l'aime

et j'ai peur toujours qu'un jour

il tombe sur mieux que moi et plus beau et
      que pourrais-je faire
[sans coupable]

et je vous jure que j'entends encore les morceaux s'entrechoquer quand on me secoue trop fort et ça fait mal de l'intérieur comme avaler du bris de verre mais que voulez-vous y faire je suis cabossée et assommée et abîmée mais je veux

je veux

je veux apprendre à aimer

proprement sans trop de bavures
  ou à défaut [sans déchirer la page]

un amour sans métaphore

parce qu'on en a plus besoin

au placard les immolations mentales et les sacrifices par amour de ma vie de la sienne

tant de temps pour en arriver là

comment un nom sans alliteration peut-il se graver au plus profond de mon être sans jamais sortir de ma tête
comment un être si connu et si mystérieux peut-il rester toujours enfermé entre les quatre murs de mon crâne
comment des années de doutes et de douleur et de questions peuvent disparaître en une étreinte
comment
comment
comment
comment quelqu'un peut-il subitement trouver le médicament pour me guérir ?

comment a-t-il réussi à
  soigner les plaies
     tailladées au plus profond
        de mon petit corps
            en miettes

bientôt recollées

cause we can be together if we wanted to
  [and we wanted to]

h
encore
toujours

Toutes les fleurs finissent par fanerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant