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Je me réveille dans mon énorme lit et m'étire avant d'enfiler un peignoir en soie et d'ouvrir mes énormes rideaux qui donne sur la rue friquée ou j'habite.

Tout ça, ça n'était qu'un énorme cauchemar. Tour va pour le mieux. Je suis toujours belle, jeune riche, parfaite.

Je prends mon portable et remarque plusieurs messages de mes amis qui me demandent si je vais au lycée, ce que je fais ou encore Clea qui s'excuse pour la trois millième fois et que j'ignore encore.
Il est 10h27, j'ai parfaitement le temps de me préparer avant d'aller regarder les garçons jouer au foot.

Je descends, loupe une marche et manque de tomber en voyant Kate et Martin dans la cuisine, de bonne humeur.

Je sais que cet instant je deviens blême et j'ai du mal à deglutir.

Pourquoi ils sont toujours là eux ? Ils devaient pas juste se casser ? Je pensais avoir été assez claire avec eux hier, apparemment pas.

- Bonjour Emily. Me dit doucement Kate en me servant les pancakes et du jus de pomme que je rejette avec dégoût.

- Quand est ce que tu pars ? Et que tu emmènes ton chien avec toi ? Je demande en me servant un verre de jus d'orange et cherchant mes gâteau préférés.

Gâteaux qu'elle ne connait pas bien sûre. D'ailleurs je n'aime pas le jus de pomme mais comment pourrait elle le savoir ?

- Arrête d'être aussi méprisante. Elle me gronde mais ne relève pas le début de ma phrase. Je les ai jeté, mais il y a des fruits et des pancakes à la place. Et tiens, tes médicaments. Elle me pose une demi douzaine de comprimé différents sur la table et je fais semblant que cela ne me fait rien.

- C'est une blague ? Tu viens chez moi, tu te comportes en parfaite maman débile, tu jette ma bouffe, ça va je ne te dérange pas ? T'es pas ici chez toi. Je l'agresse en poussant rageusement les pancakes par terre.

Le bruit que l'assiette fait en se brisant par terre au milieu du sirop d'érable installe une atmosphère pesante. Si je dois souffrir sa présence, elle va souffrir la mienne.

- Demain tu reprends les cours. Elle énonce en ignorant mon insolence.

Le fait qu'elle puisse si facilement passer au dessus de mon mépris, mon insolence et mon arrogance suffit à me faire la détester encore plus. Je suis extrêmement douée pour briser les gens et je me retrouve face à un rock. J'aurais dû m'y attendre, après tout il fallait bien que je tienne un peu de cette femme. Mais je n'étais pas prête à ce qu'elle me dévoue autant d'attention, je veux dire, c'est plus que ce qu'elle m'a donné en quoi ? 10 ans ?

- Bien sûr, et puis j'irais faire du bénévolat après à la maison de retraite. J'ironise en me fichant clairement d'elle. Je vais sortir. Ne me demande pas à quelle heure je rentre pour le goûter en famille, je ne le ferai pas.

Je prends une pêche, un café et remonte sans attendre dans ma chambre.

Putain de famille. Putain de vie. Ca n'était pas censé se passer comme ça, pas du tout même.

Je m'habille en vitesse, demande à Julie de venir me chercher et fonce au centre commercial. Je ne préviens pas Clea, elle ne le mérite pas. Elle doit comprendre qu'elle aurait dû se placer derrière moi pour tenir tête à Kate, qu'elle aurait dû quand même laisser entrer les gens. Et surtout qu'elle n'aurait pas dû me parler de prendre ma place. Je l'autorise déjà à avoir le statut de meilleure amie, que veut elle de plus ? Je peux lui enlever ça et faire d'elle mon ennemi numéro un en un quart de seconde, elle ne doit pas l'oublier.

Vis pour moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant