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Lorsque je me réveille, je me rends compte que je n'ai même pas pris la peine de me mettre en pyjama ou de me démaquiller hier soir.

Je dois vraiment être moche. Génial, en plus d'être malade je suis dégueulasse maintenant.

Je reste bien cinq bonnes minutes dans le vague avant de me décider à me lever pour faire face à mon miroir. Je n'ai clairement pas envie d'affronte cette journée. Le moment du réveil est devenu ma pire crainte depuis quelques jours. Me réveiller dans cette réalité qui n'est pas la mienne, qui ne veut pas de moi est déprimant.
Quand je m'approche de mon grand miroir situé à la lumière de jour de façon à me maquiller parfaitement, je me rends compte que m'admirer me rends malade plus que je ne lui déjà. Je fais réellement peur.
Je grimace en voyant à quoi je ressemble, tire quelques mèches de cheveux imbibées d'alcool, sueur et dieu sait quoi d'autre. Je me dirige vers ma salle de bain et rencontre un nouveau miroir. Normal, il y en a littéralement partout dans ma chambre, j'aime ça. Du moins d'habitude. Je prends des cotons et un démaquillant qui coute plus cher que les vêtements de certain pour démaquiller ces yeux de démon. Je me perds dans mon reflet et me prends à me trouver vide, sans charme.

Je secoue la tête, qu'est ce qui m'arrive là ? Je détourne les yeux vers mon lavabo en marbre gris adjacent à ma douche à l'italienne. Il faut vraiment que j'appelle la femme de ménage, elle n'est pas venue hier.

Voir la salle de bain presque sale me donne des frissons de dégout et retourne me coucher pour n'avoir rien à affronter aujourd'hui.

Quelle journée de merde.

Quelle vie de merde.

J'efface cette pensée avant de me mettre à pleurer, j'ai déjà assez torturé mon visage ces derniers jours.

Je décide d'aller faire un tour sur les réseau et, sans surprise, tout le monde parle de la soirée d'hier qui était apparemment fantastique. A vrai dire je n'en sais rien vu, vu que j'étais en train de mourir seule en haut.
J'apprends qu'elle s'est terminée très tard le matin et que pas mal de vidéos de moi circulent avec des commentaires me demandant où ils peuvent se procurer ce qui m'a fait planer à ce point ou des gens qui me méprisent franchement de prendre des drogues dures.

Je ris jaune? Ah, c'est tellement loin de la réalité, s'ils savaient.

Quel bande de con.

Je jette mon portable et il tombe de mon lit en se fissurant. Il n'en faut pas plus pour que les larmes me montent aux yeux. Je les efface d'un revers de main quand quelqu'un toque à ma porte.

- Quoi ? Je demande sèchement, agacée qu'on me dérange maintenant.

Kate ouvre ma porte doucement et m'observe avec une expression que je ne connais pas encore.

- Tu vas être en retard en cours. Elle annonce sûre d'elle comme pour prendre son rôle de mère.

Je ris franchement amèrement avant de me relever pour la toiser. Je croise les bras sur ma poitrine pour lui montrer qu'elle ne sortira pas gagnante de cette conversation.

- Je ne vais pas en cours.

- Oh si, tu vas y aller. Elle insiste en croisant les bras à son tour pour me montrer que si je veux la guerre, je l'aurai.

La génétique, quelle merde.

Je me lève et souffle, plus qu'énervée qu'elle joue les mamans alors qu'elle n'est personne pour moi.

- Écoute, t'es bien gentille mais si tu crois avoir une quelconque influence sur moi, tu te trompes. Va jouer les mamans avec ton copain du moment.

Vis pour moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant