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Ma respiration est rapide. Ma tête est lourde. Je n'ai pas beaucoup dormi. Il fait au moins trente degrés. Les rayons du soleil ont commencé à s'infiltrer dans l'immense pièce, il fait chaud, le soleil va bien taper aujourd'hui. Je suis en sueur, je colle de partout et mes mains sont moites. J'ai dormi toute habillée, ce n'était peut-être pas une bonne idée.

La couverture est sur moi, je n'arrive pas à m'en débarrasser, il y a quelque chose dessus. Je lève ma main gauche pour m'essuyer le front et enlever quelques mèches collées à mon front. Je décide d'émerger de ma somnolence pour ouvrir les yeux. Pendant un instant je ne sais pas où je me trouve, puis je me rappelle des évènements d'hier. Les images défilent dans ma tête et me donnent la nausée de bon matin. Dans un mouvement de défense j'essaye de rabattre mes mains sur ma poitrine et remarque aussitôt que ma main droite est prise. Je la retrouve enlacée dans celle de James qui dort toujours, me faisant face. Pendant un moment j'apprécie ce petit contact. Ça m'apaise et puis les images reviennent : le patrouilleur me touchant de ses grandes mains, me menotte et me maintient. Je tressaillis au moindre souvenir de ces attouchements. Brusquement, je retire ma main. Il se réveille en sourcillant.

- Désolée de t'avoir réveillé mais tu me touchais et j'ai paniqué.

- Non c'est toi qui me touchais !

Il place ses mains devant son visage et se frotte les yeux pour émerger.

- Non tu avais ta main ... enfin nos mains elles étaient ... tu vois le délire.

Je n'arrive jamais à parler ou finir mes phrases quand je dois parler de choses plus intimes.

- « Si tu me touches, je te ferai le même coup de défense qu'au patrouilleur. » Tu te souviens ce que tu as dit ? Demande James.

- « Si tu me touches, je te ferai la même chose qu'au patrouilleur et son nez sanglant. » Et toi ?

- Alors qui va comm...

Avant qu'il ne finisse sa phrase, je lui balance un coussin en pleine figure. Un grognement de surprise s'échappe de sa bouche.

- Première !

Il me regarde ébahit, jette le cousin par terre avant de tirer toute la couverture pour s'enrouler dedans.

- Gamine.

- Mauvais perdant !

- « Mauvais perdant ! ».

Il répète mot pour mot mes propos en prenant une voix plus aigüe.

- Et c'est moi la gamine ? Tu n'es pas du matin à ce que je vois aussi.

Il sort de la couverture, ne faisant apparaître que sa tête.

- Ecoute, je n'ai pas l'habitude de parler avec des gens et surtout avec des filles ... aussi chiante que toi. Je crois qu'il est temps que tu t'en ailles avant que quelqu'un ne remarque ta présence.

Il me toise de haut en bas, regardant mes vêtements de la veille, collés à ma peau par la sueur. Il a raison, encore une fois, mais je ne connais pas du tout le chemin pour rentrer. Pour ne pas paraitre encore plus débile que je n'ai pu paraitre à ses yeux, je me lève et part me chausser. James s'est remis en boule dans la couverture, ne laissant plus rien apparaitre cette fois-ci. Tout en attrapant ma veste au pied du lit, je m'adresse une dernière fois à lui.

- Merci pour tout. Désolé de mon comportement d'hier, ce n'est pas dans mes habitudes mais avec le stress de l'examen final, j'ai un peu déraillé.

Retrouve Moi Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant