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J'ai attendu la fin de la semaine avec impatience. Tout est bon en fin de semaine : le repos, le week-end, la sortie que j'ai prévue avec Lili et surtout mon livre. J'ai décidé de passer à la bibliothèque juste après mon dernier cours : celui de manipulations médicales en laboratoire.

Nous sommes très peu dans ce cours, environ une dizaine. La première semaine, je n'avais pas fait attention à tout le monde mais je reconnais très vite Jeanne et Olivia. Elles n'arrêtent pas de me regarder du coin de l'œil lorsque nous manipulons, me mettant mal à l'aise toute l'heure. Pour ne pas arranger les choses, Owen s'est mis avec moi ; Connor ne fait pas partie de ce cours, c'est bien dommage, je l'aurai pris en tant que partenaire. Je ne lui adresse que très peu la parole de toute la séance comme hier, c'est lui qui a révélé aux deux pestes de devant mon projet avant qu'elles ne viennent me menacer.

Lorsque la fin du cours est annoncée, je prends rapidement mes affaires pour sortir. Je franchis à peine la porte qu'une main retient mon coude gauche, me forçant à me retourner.

-          Cara ? J'ai fait quelque chose ?

Owen me regarde tristement.  Je continue d'avancer sans lui répondre. Il me suit à la trace.

-          Je vais à la bibliothèque.

-          Je viens avec toi.

Je m'arrête brusquement en me retournant. Je ne ressentais rien du tout mais maintenant de la colère m'envahit.

-          C'est toi qui as dit à Olivia et Jeanne que je concourrais pour le métier de chercheuse en immunologie ?

-          Non qui t'as dit ça ?

-          Ne me ment pas ! Je hausse le ton. Elles sont venues me menacer parce que Jeanne le veut aussi.

-          Désolé, je ne savais pas ... elles ont juste surpris un bout de ma conversation à ton sujet lundi.

-          Avec qui parlais-tu ?

-          S'il te plaît, elles ont juste entendu et elles m'ont posé des questions. Rien de plus. Je ne savais pas qu'elles feraient ça.

Il me prend la main. Ses yeux fixent les miens, rouge de colère.

-          Je m'excuse, je ne leur aurai rien dit volontairement.

Maintenant, il me tire contre lui pour me serrer dans ses bras. Je me laisse faire. Nous sommes amis depuis peu mais je lui fais confiance, je ne veux pas créer de tensions ou d'histoires pour le peu de temps que nous allons passer ici.

-          Ça va, c'est bon.

Tout souriant, il relève sa tête et me dépose un baiser sur la joue. Cela me surprend sans que ce ne soit désagréable.

+++

Nous décidons d'aller ensemble à la bibliothèque : il a des livres à prendre et moi, j'ai l'archiviste à aller voir. Je ne sais pas si je peux lui en parler, je ne préfère pas pour le moment.  Je lui mens en disant que je dois me renseigner sur une œuvre sur la médecine pédiatrique. Nous nous séparons à l'entrée. Je vais au bureau des agents, malheureusement l'archiviste n'y est pas. Je fais donc un tour en espérant tomber sur elle.

Une grande partie du fond de la salle est réservée aux métiers du corps médical : mon refuge. Les livres sont rangés par genre et spécialité, j'aime beaucoup les feuilletés, passer mes doigts sur les images. Depuis peu, grâce à la tablette numérique qu'on nous a fourni, je découvre une nouvelle manière de s'informer : je zoom, je mets des annotations, marques des références à d'autres bouquins ... le papier et le numérique se complètent harmonieusement.

Retrouve Moi Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant