Chapitre 1 ~ Un commencement

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Je parcourais les rues sous un vent glaciale, dès que je trouvais un simple restaurant je m'y aventurais pour me présenter et postuler. Mon curriculum vitae n'était pas exceptionnel, mais ce n'était de loin le pire. J'avais eu de la chance de travailler en alternance dans un hôtel luxueux et je me suis toujours posé la question : « Comment ont-ils pu me prendre ?»

À l'époque, j'étais en foyer. Mes parents ayant disparu tragiquement, je m'étais retrouvé seule, et à l'âge que j'avais, je ne voulais pas être adopté. Je ne l'ai jamais voulu par ailleurs, car dans une certaine façon, leur disparition m'avait appris un tas de chose dont je ne voulais plus régresser comme une enfant pourri gâté. Et puis ils restaient toujours et autant irremplaçable.

Voilà que ça faisait six mois que j'avais fini mes études en chef restaurateur et le plus dur était maintenant de trouver un boulot. Un tel boulot où une femme est le patron avait l'air de baisser l'estime des hommes. J'ai toujours eu pour habitude de ne pas me plaindre et de me prendre pour une victime. Mais depuis six mois, je n'ai trouvé qu'un petit boulot à la plonge en contrat à durée déterminé. Je puisais sur mes économies, j'avais fais un emprunt à la banque et je commençais à être dans la merde financièrement. Ayant quitté le foyer à ma majorité, je m'étais trouvé un petit appartement à Los Angeles. J'étais en retard d'un mois pour le loyer pour la première fois. Mais c'était la seule fois pour savoir que le propriétaire n'allait pas attendre deux mois pour me virer. Je me mettais à chercher un boulot partout, dans les villes aux alentours... mais l'on aurait cru que c'était trop demandé... surtout de prétendre que j'avais le niveau d'un chef sur mon curriculum vitae.

Le soleil commençait simplement à se faire la malle et connaissant le milieu de la restauration, le coup de feu allait arrivé en masse. J'ai pris le chemin du retour pour rentrer chez moi, quand je dépassa l'hôtel où j'avais autrefois travaillé.

- Maëlie !
M'interpella le portier, Alban, qui me coupait dans mon élan.

- Hey !
Le saluai-je.

- Ça à avancée tes recherches ?

-  Non !
Grognai-je.

- Oh... si je t'offres un verre, tu acceptes ? C'est l'heure de ma pause.

- Ouais, pourquoi pas.
Haussai-je les épaules.

J'ai fais demie-tour entrant dans la grande allée, alors qu'il m'ouvrit la porte. Pendant quatre années, je m'étais sentie dans cet hôtel comme chez moi et à présent je me sentait bien perdu.

- Dis-moi vous ne chercher encore personne ?
Demandais-je.

- Non, pas que je sache. Mais comme on sait toujours tout... et puis j'aurais pensé à toi.
Sourit-il en crispant son visage.

- Même à la plonge.
Insistai-je.

- Maëlie, tu ne vas quand même pas t'abaisser à ça ?!
S'inquiéta Alban.

- Et bien si, figure toi ! J'ai plus le choix si je ne veux pas me retrouver dans la rue.

- Si... tu as besoin de quoi que se soit... tu me connais... je suis là hein.

- T'es gentil... mais je ne vois pas ce que tu peux faire.
Râlai-je.

Arrivé au bar de l'hôtel, la serveuse, Adèle, me reconnut immédiatement et s'engagea pour me faire une bise. Elle prit de mes nouvelles et pour la première fois, elle voyait ma mine désespérée.

- Qu'est-ce que je te sers ? C'est pour moi.
Me sourit Adèle.

- Mais... Je l'ai dis en premier... c'est moi qui paye !
Rouspéta Alban.

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