The New Boss Michael Jackson

Chapitre 35 ~ Baisse de confiance

Un silence... un très long silence. C'est ce que ressentait Maëlie à l'intérieur d'elle même. Piégé par ce rien, par cette situation difficile à gérer. Elle n'avait aucun moyen d'agir sur cet environnement devenu beaucoup trop toxique pour elle. Tétanisée, elle avait beaucoup de mal à comprendre ce qu'il s'était passé.

Une femme policière à peine plus âgée qu'elle vint aussitôt la voir, la rassurer. Mais rien à faire. Plus elle reprenait conscience plus elle se refusait d'admettre qu'elle avait pu être trompée par Michael et ses « amis ».

- Pourquoi vous êtes là ? Demanda t-elle à bout de souffle.

- On nous a prévenu. Expliqua t-elle.

Soudainement, à l'entente de cette réponse, Maëlie se sentit comme happé par le diable, ne supportant plus être touché par cette policière visiblement gentille. La jeune cuisinière se débattu quelques secondes avant de chercher à fuir. Plus les gens s'approchaient d'elle pour prendre de ses nouvelles, moins elle le supportait. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, elle les renvoya boulé le plus loin possible pour partir. Ils l'avaient suffisamment empêché de la laisser aller, que dès qu'elle eut une possibilité elle prit la fuite.

Trouvant un moyen, elle était rentrée chez elle en taxi. Sans force, elle s'était réfugiée aussitôt dans son lit, là où sa chambre était aussi dans un sacré désordre. Tant pis, elle ne s'en sentait plus capable, elle savait qu'elle ferait du rangement pour retrouver dans très peu de temps son domicile dans le même état. Elle n'arriva cependant pas à fermer les yeux. Sous sa couette, elle angoissait maintenant à l'idée que ces gens rentrent et lui applique le même sort qu'à sa famille. Pourtant très vite elle pensa qu'elle n'avait plus rien à perdre. Son copain l'avait trahit et manipulé, elle comprenait maintenant pourquoi elle avait le sentiment qu'il ne s'angoissait pas. Il avait empiré les choses comme si c'était le résultat qu'il attendait. Ruminant interminablement, les larmes aux yeux y restaient bloqués. En colère, elle n'arrivait même pas à se détendre un minimum.

Ce fut un gros coup dur pour Michael, qui pensait lui aussi voir les choses s'améliorer. Ce fut son contraire, quand il apprit par talkie-walkie, qu'il y avait eu une fusillade et un blessé. Il n'avait cessé de penser à Maé qui était présente à tout et alors qu'il voulait la rejoindre, on lui expliquait qu'elle était partie toute déboussolée. Il aurait voulu courir après elle, s'expliquer, mais il savait maintenant, il devait la laisser respirer, de plus où la trouverait-il ? Il n'avait évidemment pas l'esprit tranquille, l'angoisse le prenait, il ne voulait pas qu'elle soit aussi imprudente que la dernière fois avec l'accident de voiture. Il aurait voulu l'attendre à son appartement, mais voulait-elle le voir ? Bien sûr que non. C'est la raison pour laquelle, il rentra à Neverland, cherchant sans cesse les bons mots. Il avait peut-être fait une erreur, peut-être que sans la police les choses se serraient mieux déroulés. Mais il n'en savait absolument rien pour affirmer ce qu'il pensait. Il avait été « raisonnable » comme le disait Bill qui cherchait à le rassurer avant de lui conseiller de ne retrouver Maëlie que lorsque la tension sera redescendu en fin de journée.

L'ombre de la nuit s'était installée doucement dans la chambre de la jeune femme. Maëlie n'avait pas fermée les yeux depuis qu'elle s'était enfouie sous la couette. Alors que plusieurs fois elle cru entendre frappé à sa porte, elle ne bougea pas le petit doigt, vidée, vide, elle était incapable de bouger. Et puis... non elle n'était pas sûr d'avoir besoin de parler, de se disputer... elle n'arrivait déjà pas à baisser les larmes. Mais il eut un moment où la serrure se fit entendre... sur un premier temps, ce fut la terreur, l'angoisse autant pour Maé que pour son cœur qui ne tenait plus la cadence. Puis, en deuxième temps, l'évidence, la voix de la raison lui était revenue, ça ne pouvait être que Michael. Elle ne voulait pas se battre, pourtant il le fallait, il avait trahit sa confiance.