Chapitre 19 ~ Cambriolage

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Comme dans ses affreux souvenirs, Maé avait passé de nombreuses heures cachée et recroquevillée. Ce jour là, où elle avait tout perdu, elle s'était sentie aussi morte que sa famille, voire pire ! Depuis, Maëlie était la meilleure à trouver de bonne cachette. Le gros bruit d'explosion qu'elle avait entendu, n'en était pas réellement un. En voulant s'assurer que tout aille bien, la jeune femme était retournée dans son salon. Mais de là, elle avait compris que quelqu'un lui en voulait à elle. Des hommes avaient fracturé sa porte d'entrée et venaient pillé son appartement sous ses yeux. Elle avait reçu un seul coup  de leur part cette nuit là, lui suffisant de s'écrouler dans son salon.Elle avait attendu patiemment de trouver une solution et au moment où elle avait senti la voie libre... elle avait couru jusque dans sa salle de bain, s'enfermant derrière elle, pensant pouvoir sauter par la fenêtre, elle remarqua d'ici qu'elle risquait autant de chose que dans son propre appartement. Quand soudainement, elle se souvint que sous la grande baignoire, elle avait une ouverture qui pouvait servir de rangement. N'en ayant pas besoin, la seule chose qu'elle pouvait faire c'était de s'y cacher. Jamais elle n'aurait penser y entrer et pourtant dû à la panique plus rien n'était impossible.

Bien évidemment, elle avait pu fuir jusqu'à sa salle de bain, mais les casseurs ou plutôt les cambrioleurs n'avaient pas pour but de la lâcher. La suivant, refusant de la laisser s'échapper, ils avaient fini par défoncer la porte de la salle d'eau au moment où la pauvre jeune femme se retenait de respirer sous la baignoire. Maligne, elle avait ouvert la fenêtre de la salle de bain pour laisser croire ce qu'ils voulaient. Puis elle avait attendu, ne dormant pas une seconde, elle se retenait de respirer constamment bien qu'elle ne le pouvait pas indéfiniment. Le pire jour de sa vie repassait en boucle dans sa tête, et quand elle se trouvait au plus mal elle corrigeait cette journée comme un pire cauchemar. Sa mère, son père, son frère avaient beau être touchés par plusieurs balles. Elle ne pu s'empêcher d'imaginer une meilleure fin... pourquoi pas, à l'arrivée des secours son père s'en était sortie et après quelques jours de coma, sa mère et son grand frère avait reprit la route de la vie.

Mais même si elle n'avait rien entendu depuis un moment, elle ne pu bouger de sa cachette, même en entendant son réveil ou la sonnerie de son téléphone. Elle restait tétanisée. Ignorant l'heure, elle le savait, Michael devait l'attendre et c'est certainement lui qui l'avait téléphoné. Comme à ses onze ans, elle attendait qu'on vienne la chercher pour s'assurer que la voie était réellement libre. Elle espérait que des voisins viennent, mais pourquoi ferait-il ça, s'ils ne savaient pas ? Elle hésitait toujours, encore... elle qui depuis quatorze ans était complètement claustrophobe, ne voulait plus sortir de son trou.

Concernant Michael qui trouvait l'absence de Maé étrange, s'était servi seul son jus d'orange avant d'appeler Patterson pour savoir si la cuisinière avait prévenu. Mais après confirmation, la star tenta de contacter Maëlie en vain, sans réponse. Alors qu'il était sensé avoir une journée plus ou moins chargé pour l'organisation du prochain court-métrage, il préféra s'assurer que les choses aillent du côté de son amie. Pour ne pas perdre de temps, il s'était rapidement préparé avant de prendre sa voiture afin de rendre visite à sa cuisinière. Il ne cessait de penser que ce n'était pas utile, qu'elle avait certainement raté son alarme ce matin, mais quelque chose l'obligeait à aller voir. Peut-être parce qu'il était déçut de ne pas l'avoir vu dans la cuisine l'accueillir avec des pancakes. Il trouvait sa présence tellement agréable dans ce ranch, elle devenait de plus en plus indispensable, elle l'aidait à se sentir moins seul. C'était une colocataire qu'il voulait garder.

Alors qu'il s'était garé dans le parking le plus soigneusement possible devant la résidence, Michael observa déjà par les fenêtres de l'appartement de son amie. Une était ouverte, celle qu'il reconnaissait être sa salle de bain, il pensait qu'elle se préparait, mais il préféra s'en assurer. Mais alors qu'il pénétra l'immeuble, il utilisa l'ascenseur pour aller plus vite. En arrivant sur l'étage désiré, il remarqua le premier élément suspect. La porte de l'appartement de Maëlie était déjà ouvert, au début il avait pensé qu'elle allait sortir en même temps. Cependant un silence de mort régnait, en s'approchant il comprit, la porte était fracturée et cette fois l'inquiétude se fit sentir de plus en plus forte. Michael n'osa pas s'approcher de peur que les cambrioleurs étaient toujours présent. Mais... Maëlie ? Savait-elle ? Lui avait-ils fait du mal ? Où-était-elle ?

The New Boss Michael Jackson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant